Citrus Vol.3 - Actualité manga
Citrus Vol.3 - Manga

Citrus Vol.3 : Critiques

citrus

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 26 Septembre 2016

Critique 3

Après avoir été embrassée par sa « sœur », Yuzu ne cesse de se questionner. Ses sentiments pour Mei sont une évidence et même si toutes deux ont fini par se rapprocher et nouer une certaine complicité, il est fort probable que ce baiser n’ait en fait pas grand sens… Le quotidien de Yuzu gagne en intensité quand elle retrouve Matsuri, une amie d’enfance qu’elle considérait comme sa sœur, très avenante et qui ne voit pas d’un bon œil les sentiments que Yuzu éprouve pour Mei…

Avec ce troisième opus, Citrus explore un nouveau concept classique de la comédie sentimentale. En effet, la majeure partie de ce tome est centré sur Matsuri, nouveau personnage de la série qui incarne parfaitement la caractérielle empêcheuse de tourner en rond, dont l’unique but semble être de séparer nos deux héroïnes qui semblent encore se chercher. Citrus affirme donc presque sa volonté d’être une comédie romantique portant sur l’amour entre deux demoiselles, sœurs même si elles ne sont pas unies par des liens de sang. La formule se révèle ainsi presque surfaite dans ce volet, seule l’omniprésence de personnages féminins change la donne, mais pour le reste, les amatrices et amateurs du genre restent en terrain connu.
Les péripéties autour de Matsuri baignent alors dans le quiproquo. Le tout se révèle assez prévisible sur la totalité, sans compter que le caractère de la nouvelle venue dans l’univers de Citrus ne parvient à s’attirer la sympathie du lecteur qu’à la toute fin du tome.

Pourtant, tout cet arc narratif a un effet dans la série et il n’est pas seulement là pour apporter une rivale à Mei, bien au contraire. Dans ce troisième tome, le lien entre les deux « sœurs » gagne en intensité, révèle toute sa force et montre qu’une évolution flagrante a eu lieu entre les héroïnes depuis le tout premier chapitre du récit. Cette relation se base toujours sur une certaine douceur, mais un petit côté amer qui empêche l’une et l’autre de clairement s’avouer ce qu’elles ont sur le cœur. Plus qu’une histoire sentimentale entre deux femmes, Saburouta continue d’explorer avec élégance le thème de l’amour impossible. Gageons que ceux qui espéraient dans ce yuri des scènes plus coquines, ce que Taifu a proposé avec d’autres œuvres de son catalogue, continueront d’être déçus. Citrus n’est pas là pour piquer nos hormones, bien au contraire, et c’est aussi pour cela que la série continue de séduire.

On notera que par la conclusion du tome qui se veut un véritable cliffhanger dans les interactions entre Mei et Yuzu, le suspense est à son comble. Etant donné l’évolution de l’histoire et cette montée en intensité, on continue d’attendre la suite de l’œuvre avec une certaine impatience, ce même si ce volet a proposé quelques stéréotypes de la comédie sentimentale.

Critique 2

Yuzu reste profondément troublée par le baiser de Mei. Cet acte signifiait-il quelque chose ? Quelle est la nature exacte de sa relation avec cette "soeur" ? Alors que son coeur peine à faire le point, la jeune fille n'a pas fini de voir ses émotions malmenées, dès lors que réapparaît sur son chemin Matsuri, une collégienne qui est une ancienne voisine et dont elle s'est occupée comme d'une petite soeur... et cette jeune fille semble bien décidée à briser le lien entre Mei et Yuzu afin de s'accaparer à nouveau sa "grande soeur".

Autant le dire d'emblée, l'arrivée de Matsuri peut, sur le coup, être vue d'un mauvais oeil, tant Saburouta flirte constamment, via ce personnage, avec des clichés un peu lourds qu'on ne lui connaissait pas encore. Son entrée en scène se fait un peu comme un cheveu sur la soupe et presque par hasard, et son caractère plutôt mature pour une collégienne (que ce soit via ce qu'elle dit parfois, ou via son "travail" très très limite) contraste avec son profond désir d'avoir Yuzu rien que pour elle, comme autrefois. Un mélange de jeune fille très possessive et jalouse, et à la fois calculatrice, qui ne fait que confirmer les craintes qu'elle peut provoquer dès lors qu'elle met à exécution ses différents plans pour tenter d'éloigner Yuzu de Mei. Des plans assez primaires, très classiques du genre (et vas-y que je te prends en photos dans une posture compromettante pour te faire chanter), mais un brin inquiétants tant Matsuri semble capable d'aller assez loin.

L'impression laissée par l'arrivée de Matsuri aurait donc pu laisser une impression mitigée... "aurait", car en réalité Saburouta exploite très bien les événements un peu clichés qu'elle propose pour continuer de peaufiner ses personnages. Ainsi, plus qu'obstacles, Matsuri et les épreuves qu'elle va dresser sur le chemin de Yuzu et de Mei vont plutôt être des catalyseurs permettant de cerner toujours mieux ce que ressentent les deux héroïnes. Face à cette jeune collégienne collante qui pourrait presque finir par l'agacer, Yuzu montre certes quelques maladresses sous le coup de l'impulsion, mais elle va aussi témoigner plus d'une fois une forme de bienveillance et de maturité, une forme de raison plus adulte à même de peut-être faire changer Matsuri et de la faire considérer Mei différemment. Quant à Mei, elle séduit à nouveau dans sa façon son d'être : son caractère assez calme, sa rigidité "coincée" énervant tant Matsuri, sa façon de suivre les ordres de cette dernière témoignent surtout d'une certaine maturité, car elle comprend bien qu'au fond cette gamine lui ressemble, qu'elle ressent la même forme de solitude qu'elle, et qu'elle a besoin de Yuzu. En filigranes, Saburouta en profite donc à merveille pour laisser cerner à Matsuri et au lecteur tout l'attachement que Mei et Yuzu ressentent l'une pour l'autre en ayant toutefois de la peine à le montrer. La relation entre les deux héroïnes continue alors de s'affirmer doucement, on retrouve par-là la bienveillance que la mangaka est capable de porter sur ses personnages, y compris sur une Matsuri que l'on apprend à mieux cerner et dont on finit par comprend le sentiment de délaissement.

La plupart des rebondissements de ce tome ont beau être clichés et basiques, Saburouta les exploite très bien. L'arrivée de Matsuri dans l'histoire, plus qu'un obstacle, devient un catalyseur permettant notamment à ces jeunes filles de se libérer un peu plus, d'approfondir certaines facettes d'elles-mêmes, et tout simplement de grandir petit à petit l'une à côté de l'autre en laissant deviner encore un peu mieux ce qu'elles ressentent.


Critique 1

Yuzu est plus que jamais dans l’inconnu quant à la nature de ses sentiments vis-à-vis de Mei. Et comme si cela ne suffisait pas, elle est tout autant en plein doute quant aux sentiments de Mei à son égard. Autant dire que la demoiselle aurait besoin de calme pour réfléchir à tout ça à tête reposée. Du calme, elle n’en aura cependant pas. En effet, Matsuri, une amie d’enfance que Yuzu considérait comme une petite sœur, refait surface et se montre particulièrement collante. Collante, mais aussi et surtout terriblement possessive et jalouse. Autant dire que ce n’est pas avec elle dans les parages que Yuzu parviendra à y voir plus clair !

Avec son troisième tome, Citrus prend des risques. Ou, plutôt, la série prend un risque majeur, à savoir celui de greffer un troisième protagoniste à un duo qui fonctionnait pourtant très bien et qui avait sans doute encore pas mal de choses à nous proposer. Il va sans dire qu’en découvrant Matsuri et sa manière de faire, il y avait de quoi avoir peur et craindre le pire quant aux développements qui seraient faits autour du personnage, tout comme quant à son impact sur les autres figures de proue de la série et de l’intrigue même de cette dernière. Heureusement, Saburouta va démontrer que lorsqu’un auteur sait utiliser ce genre d’éléments hautement délicats à manœuvrer avec savoir-faire, cela peut, en définitive, se révéler être un atout majeur. En effet, le mangaka parvient ici à se détacher au bon moment des clichés habituels de ce genre de situation et à la rendre dès lors bien plus intéressante qu’on aurait pu le croire. Mieux, la présence de Matsuri va même être une excellente rampe de lancement à une découverte plus approfondie du caractère de nos deux héroïnes. Mei, notamment, ne manquera pas de nous surprendre à plus d’une reprise. Et, au-delà de ça, l’adolescente se montre de plus en plus intrigante dans son comportement… Voilà de quoi attiser sans peine notre intérêt déjà culminant !

Quoi qu’il en soit, Citrus donne toujours autant l’impression de savoir où elle va. Le lien unissant Yuzu et Mei prend de l’ampleur, les nouveaux personnages introduits s’avèrent largement à la hauteur, les touches d’humour sont bien senties, et le rythme est suffisamment bien géré que pour nous tenir en haleine tout du long. Cela dit, même sans ça, c’aurait tout de même été le cas. S’il y a bien quelque chose qui ne cesse de grandir, c’est l’alchimie entre les deux figures de proue du récit. Et mine de rien, Matsuri va rapidement venir s’y intégrer avec réussite. Bref, l’ensemble est maîtrisé, et il transpire aussi une certaine maturité. Cette dernière se ressent à travers les réactions du trio de personnages principaux qui, s’ils restent fidèles à leur statut de lycéens, ne manquent toutefois pas de bon sens lorsque celui-ci est de rigueur. Voir Yuzu, Mei et même Matsuri être tantôt capables de prendre des décisions raisonnées, tantôt de se laisser dominer par leurs impulsions du moment, offrent des nuances bienvenues et, finalement, fort pertinentes et réalistes qu’il est difficile de ne pas apprécier. En marge de cela, notons également un coup de crayon qui s’avère encore une fois excessivement bien inspiré et moult planches qui valent le détour et qui mettent l’accent sur certains passages importants. Bref, il n’y a pas grand-chose à jeter, à vrai dire.

Nous voilà dès lors face à un très bon volume. Citrus confirme ici que la série possède non seulement toutes les cartes pour s’imposer comme une référence majeure du genre mais aussi que, au-delà de ça, elle n’hésite pas à abattre petit à petit son jeu. Nous voilà à chaque fois séduit davantage, nous voilà surtout et à chaque fois plus impatient d’en voir davantage !

Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs