Fullmetal Knights Chevalion Vol.3 : Critiques

A l'époque où il était au sommet de sa gloire avec ses compagnons, Retto était un superhéros fort, charismatique et apprécié. Puis il est devenu un héros coincé dans son armure, sur le déclin, plus moqué qu'autre chose par les habitants qu'il tentait de protéger, mais auprès de qui il enchaînait surtout les catastrophes. Mais à présent, il a encore changé ! Le voici devenu... tout rachitique. Le Chevalion Red a perdu toutes ses forces, à tel point qu'il arrive à peine à tenir debout dans son armure, et il va lui falloir suivre un entraînement intensif pour se remuscler. Une fois cela fait, parviendra-t-il à rehausser son image en participant un peu malgré lui au spectacle d'un autre superhéros actuellement populaire ?

Les poisses s'enchaînent pour Retto, notre Chevalion Red touchant le fond autant dans sa fébrilité physique de la première partie de tome, que dans sa jalousie envers le Capitaine Garuva, superhéros ayant la cote ! Le fond n'est pas forcément très original, mais Sawako Arashida sait ici l'exploiter pour offrir bon nombre d'excellents petits gags. C'est notamment le cas de toute la première partie, via la faiblesse de notre héros, l'ironie du fait qu'il ne peut retirer son armure pour se faire soigner, les médecins qui ont un peu de mal à se contenir face au ridicule de la situation, les fans de cosplay persuadés qu'il ne peut être le vrai Chevalion... La partie concernant le capitaine Garuva propose aussi quelques très bons moments, Retto mettant à mal le spectacle. On appréciera aussi une exploitation plutôt rigolote des compagnons de Retto, à commencer par Sota qui a du mal à contenir son énervement pendant le spectacle en voyant Retto tout foutre en l'air, et par une Kiri assez géniale dans ses réactions. A contrario, on regrette un peu que Tokiwa reste plus discret que les autres Chevalions...

Néanmoins, si l'humour est bien là, on ne peut également que constater les efforts de Retto pour faire bonne figure ! Il a beau apparaître un eu ridicule pendant ses entraînements intensifs, il le fait plutôt sérieusement. Et même si le spectacle de Garuva dégénère un peu par sa faute, c'est pour des raisons tout à fait louables.

Avec tout ça, on reste sur une lecture une nouvelle fois pas aussi barrée ou poussée qu'on pouvait l'espérer, mais foncièrement agréable et amusante. La dernière partie du tome arrive à point nommé pour relancer un peu plus ce qui devrait être la dernière ligne droite, avec la découverte d'un nouveau danger, et une nouvelle transformation hautement improbable pour Retto, chose qui intrigue beaucoup pour le 4ème et déjà dernier tome !