Cat street Vol.4 - Actualité manga

Cat street Vol.4 : Critiques

Cat street

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Janvier 2011

Le clip dans lequel a tourné Keito est un succès et voila que tout le monde se met à parler d'elle. D'abord sur son petit nuage, la jeune fille va toutefois rapidement déchanter à mesure que des fans un peu trop envahissants s'intéressent à sa petite personne jusque là bien éloignée de la cohue générale. Et c'est l'ensemble de ses compagnons qui en subit les conséquences. La tension monte, ils s'encastrent dans une crispation propice aux pensées douloureuses et inquiètes. Mais, bientôt, un autre problème apparait ! Une rumeur circule, en effet, comme quoi El Liston serait amenée à disparaitre sous peu et son directeur n'y serait pas étranger...

Dès le début du tome, de nouveaux problèmes apparaissent donc pour notre héroïne qui va tenter de gérer tant bien que mal la situation. On sent que, lorsqu'elle est acculée, Keito a encore du mal à reprendre le dessus. C'est somme toute logique étant donné son passé et, une fois encore, c'est dessiné avec délicatesse, tendresse, beauté et amusement. Fort en émotions mais jamais en sur-régime, telle semble être la devise de la série. Mais la problématique de ces nouveaux adorateurs permet également de développer un autre sujet : Keito est-elle encore considérée comme une personne ou juste comme un objet aux yeux de tous ces gens ?

Cependant, cette réflexion sera rapidement effacée par l'annonce de la soi-disant fin prochaine de l'établissement que fréquente nos héros. Derrière cela se cachent, en réalité, de cinglantes révélations quant au directeur d'El Liston qui était jusque là resté extrêmement discret. Des révélations tragiques qui, étonnamment, ne touchent pas pour autant le lecteur comme elles le devraient. La faute à une narration qui se montre particulièrement brouillonne dans les instants décisifs. C'est haché et trop rapide. Tout nous est balancé à la figure en l'espace de 2-3 pages alors que cette partie aurait mérité d'être traitée avec largement plus de profondeur. Mais peut-être y reviendra-t-on par la suite ? Il faut l'espérer. Quoi qu'il en soit, on pourra se consoler en se disant que ces explications expéditives sont en quelque sorte à l'image du personnage concerné, à savoir enclines à s'éclipser très rapidement.

Ensuite, la deuxième partie du volume reviendra à ce que l'on connaissait déjà : une Keito qui se retrouve tantôt en compagnie d'un de ses amis, tantôt en compagnie d'un autre. Que ce soit Momoji, Koichi, ou Rei, chacun aura droit à son temps de parole. Et c'est aussi l'occasion de découvrir de nouvelles facettes de la personnalité de chacun, en tout cas dans le chef des garçons de la bande. Entre un Rei particulièrement sincère tout en dévoilant ses objectifs futurs et un Koichi qui a bien du mal à se maitriser lorsque l'on aborde le sujet de la famille, il y a de quoi faire. En outre, Yoko Kamio introduit, par le biais du génie en informatique, un nouveau personnage qui n'est autre que sa soeur par alliance et qui est son exact opposé ! Voila un nouveau caractère qui permet de mettre en avant la renaissance de Keito et qui apporte également une dose d'humour bienvenue.

Finalement, et c'est un petit peu dommage, on ne peut s'empêcher de terminer la lecture de ce quatrième volume avec un arrière gout de frustration bien désagréable suite à l'épisode dévoilant le passé du directeur d'El Liston. C'était, quelque part, la genèse de toute l'histoire qui nous y était contée. Sans cela, pas d'école libre ni de sourire sur le visage de Keito. Par contre, pour le reste, il n'y a pas grand chose à redire. L'auteur maitrise toujours aussi bien son sujet et fait ce qu'il faut pour éviter que toute lassitude ne s'installe dans son récit.


Shaedhen


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs