Canis - Dear Hatter Vol.1 - Actualité manga
Canis - Dear Hatter Vol.1 - Manga

Canis - Dear Hatter Vol.1 : Critiques

Canis

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 19 Septembre 2017

Critique 2


Depuis maintenant quatre ans, Satoru se cache dans son atelier et refuse de participer à une compétition permettant de renouer avec le succès passé. Mais c’est sans compter sur Gotô, un vieil ami, qui l’inscrira à un concours à la fashion week de New York. Son but : que Satoru fasse un chapeau qui émerveillera tout l’auditoire.


Suite directe de « Canis – Dear Mr. Rain », dans ce nouvel opus, l’auteur s’attarde un peu plus sur Satoru et sa gloire passée. Son objectif est de nous faire comprendre toute l’essence même de la personnalité de Satoru et de la passion qui l’animait quand il avait gagné le fameux concours de chapeau. Ainsi à sa manière et avec ses mains, il façonne des chapeaux pour embellir une silhouette, donner du courage ou encore rendre heureux. Sa manière de vivre tranche complètement avec l’ancienne vie de Ryô où avec ses mains, il ne causait que du mal.  En passant, du temps au côté de Satori, Ryô se rend compte du monde qui les sépare et cherche à faire quelque chose de bien avec ses propres mains à l’image de celui qu’il aime. En effet, à passer du temps auprès de ce passionné, Ryô s’en est entiché. Nous voyons les deux hommes se rapprocher, se tourner autour, mais l’auteur ne précipite pas les événements, car Satoru n’est pas encore prêt pour vivre une quelconque relation sentimentale et encore plus avec un homme. 


Si vous n’avez pas lu d’œuvre de Zakk, certains pourraient être surpris par le style graphique de l’auteur. En effet, nous avons plus l’impression d’être dans un style bande dessinée que manga. Cela peut rebuter dans un premier temps, mais l’auteur travaille bien son univers graphique avec des décors et des trames riches. Quant à l’édition, elle est de bonne qualité avec de belles pages en couleur.


Essentiellement centré sur Satoru, nous découvrons tout son univers et surtout les événements qui ont eu un impact sur sa vie. Ce personnage, grand passionné tranche complètement avec Ryô qui est en pleine recherche d’un nouveau but dans sa vie. Même si nous sommes ravies de découvrir ces nouveaux éléments, l’auteur choisit de nous faire languir pour sa romance entre ses deux personnages.


Critique 1


Voici quelque temps que Ryô habite chez Satoru et est employé dans sa boutique de chapelier en tant que vendeur. Tous deux apprennent peu à peu à se connaître et à s'apprécier malgré leur caractère complètement différent, et même si aucun des deux ne s'est encore vraiment dévoilé à l'autre. Surtout  Ryô, qui évite un maximum d'évoquer son passé à la fois triste par certains aspects et sombre par d'autres.
Mais les choses pourraient changer le jour où Gotô, un ami et rival de longue date de Satoru, débarque pour lui dire qu'il l'a inscrit à la prochaine fashion week de New York ! L'espoir de Gotô : voir renaître de ses cendres la popularité de Satoru, qui, quatre ans auparavant, avait bluffé les foules grâce à un chapeau rouge resté dans les mémoires. Pour Satoru, il va falloir affronter ses peurs pour oser se remettre en avant et se sortir de son autarcie. Mais aller à New York signifie aussi, pour Ryô, retourner sur les terres de son passé mafieux... Alors que la plupart de ses anciens camarades sont soit morts soit censés, être en prison passera-t-il inaperçu, ou son passé le rattrapera-t-il ?

Avant d'entamer le voyage à New York et le défilé de la fashion week à proprement parler, la mangaka Zakk prend son temps, et c'est très bénéfique pour son oeuvre. En effet, pendant toute la première partie du volume, bien que la fashion week soit en vue et soit l'objectif, l'artiste continue de peaufiner ses personnages, de présenter certains de leurs tourments aussi. C'est surtout le cas pour Ryô et Satoru bien sûr. Notre chapelier fait face à certaines de ses incertitudes (peut-être un peu rapidement toutefois), mais aussi à la peur de perdre sa grand-mère qui lui a tant apporté et dont il ne peut qu'observer le vieillissement. Ryô, lui, aimerait venir en aide à son bienfaiteur, faire quelque chose pour lui, mais le peut-il avec ces mains qui n'ont jamais rien fait de bien ? Dans ce cadre, Zakk joue habilement sur les regards et observations de Ryô, qui assiste au travail minutieux de Satoru. Mais les personnages secondaires y gagnent aussi, car ils sont plus nombreux et plus présents. Les nouvelles figures comme Gotô et Yosuke, bien qu'assez discrètes tout compte fait, sont réussies. Et les deux autres employés, Gabé et Ako, sont plus en avant, surtout cette dernière dont l'énergie apporte beaucoup.

Le voyage à New York peut alors ensuite se faire, et apporte forcément son lot de bouleversements, en tête desquels le petit imprévu (assez facile, quand même) concernant la personne devant défilé pour Satoru. Tout aussi bref soit-il, cet instant du défilé est très joliment croqué et dégage charme et élégance... mais ce sont évidemment ses possibles conséquences pour Ryô qui intriguent... Le 2ème tome de Canis - Dear Hatter devrait alors permettre au jeune homme d'enfin se dévoiler plus, tandis qu'un petit parfum de danger s'installe...

Visuellement, le style assez personnel de Zakk se peaufine très joliment. On appréciera plus d'une fois sa façon de jouer sur plusieurs plans pour apporter de la profondeur à ses dessins, l'élégance de son trait (surtout dans les instants de mode, un peu plus présents), sa façon de mettre en avant des parties du corps en particulier (des jambes qui prennent des directions différentes, des yeux assez marqués, des mains parfois très travaillées et où l'on sent le poids de la vie - Zakk semble beaucoup aimer dessiner les mains, le dessin se cachant sur la couverture, sous la jaquette, le confirme encore), ou son souci de certains détails (comme à la 1ère page, où le reflet de Satoru s'immisce discrètement dans le café).

Avec ce tome, la série Canis trouve bien ses marques, tandis que Zakk peaufine son style assez séduisant. Son récit prend le temps de s'intéresser à ses personnages et à la lente évolution de leur lien (ils ne se jettent pas dessus même si Ryô commence à peiner à se contrôler par instants), les univers de la mode et de la mafia se font un peu plus prégnants... La suite promet beaucoup.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Einah

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs