Candy Vol.1 - Actualité manga
Candy Vol.1 - Manga

Candy Vol.1 : Critiques

Candy

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Juin 2015

Critique 1


Dans un lycée pour filles, Kanan rencontre beaucoup du succès. Douée au tir à l’arc, grande et aux allures de garçon manqué, l’absence de présence masculine dans l’établissement a provoqué l’attirance de nombre de ses camarades d’école. Parmi elles, Chiaki Beshiyo semble lui vouer ses sentiments plus sincères. Particulièrement belle, elle décide de faire sa déclaration à Kanan. Doutant d’abord de la véracité de la déclaration, elle ressent néanmoins une sorte d’attirance pour sa nouvelle amie. Kanan lui demande alors un service : lui faire connaître l’amour.

Bien qu’au point mort à l’heure actuelle, la collection Yuri de Taifu s’est étoffée par différentes œuvres. D’un côté figurent les titres plus intimistes, doux et tendres, laissant la part belle aux sentiments, tandis que de l’autre le sexe est l’argument principal. Fort heureusement, Candy, série achevée en deux volumes, joue dans le premier groupe.

Nous nous retrouvons avec entre les mains une histoire d’amour avec un grand A, celle de Kanan et Beshiyo que tout oppose, mais que les sentiments vont réunir. Classique me direz-vous, mais toujours efficace, et ça l’est d’autant plus que la mangaka, Yufuko Suzuki, nous propose une ambiance particulièrement sucrée, à l’image du titre de la série, pour présenter le quotidien étincelant des deux héroïnes. L’intrigue s’oriente alors vers la manière dont les deux demoiselles, qui finalement ne se connaissent pas tant que ça, vont se rapprocher, apprendre à se faire confiance, et surtout passer outre les regards jaloux qui les entourent. L’homosexualité en tant que telle n’est pas le sujet phare puisque le centre de ce tome est une relation amoureuse, les difficultés qu’elle impose et les joies qu’elle procure. Le récit de Kanan et Beshiyo est ainsi envoûtant et particulièrement plaisant, il est alors facile de se laisser happer par cette première moitié de l’histoire, et ce dès les premières pages.

Pour autant, tout n’est pas exempt de défaut dans Candy et ce sont davantage les personnages et leurs agissements qui posent problème. Soulignons que les deux héroïnes s’ancrent dans des stéréotypes de personnage : la grande perche garçon manqué d’un côté et la jolie timide assez solitaire de l’autre. Et si les sentiments qui poussent Beshiyo à aller vers Kanan paraissent extrêmement sincères, les motivations de cette dernière paraissent plus étranges, voire un peu perchées. Difficile d’être convaincant par le revirement de situation qui frappe le début d’œuvre bien que la suite rattrape ce détail désagréable, fort heureusement. Finalement, c’est bien Ichijô, amie d’enfance au fort caractère de Kanan, qui apparaît comme le personnage le plus intéressant.

Graphiquement, le travail de Yufuko Suzuki n'a rien de mirobolant et est caractéristique des œuvres de romance : un accent mis sur la finesse des personnages. Néanmoins, l'esthétique épurée est cohérente par rapport à la douceur de l'oeuvre, elle ne pose donc pas de soucis.

Par son ton doux et optimiste, ce premier tome de Candy s’avère donc très plaisant, et ce malgré les quelques défauts de cette entrée en matière. On reste curieux de découvrir les derniers développements dans la relation entre les deux héroïnes tout en espérant trouver davantage de caractère chez elles dans les derniers chapitres.
14/20


Critique 2


Le tout dernier yuri de Taïfu s’avère être le meilleur, une fois n’est pas coutume on est vraiment agréablement surpris. Même si c’est très classique, ce premier tome arrive à séduire sans trop de difficultés. Dans un lycée pour filles, les relations sont parfois ambiguës entre camarades. Quand l’âge est à la découverte de l’amour et aux premiers émois, il n’est pas rare que l’admiration se transforme en amour ou en attirance, surtout envers une jeune fille plus masculine que les autres. Kanan Miyamoto est de celles-ci. Elle a les cheveux courts, est grande et mince et pratique le tir à l’arc. Elle est masculine, et attire les regards de nombreuses jeunes filles de son lycée. Elle qui était si transparente par le passé voila qu’elle récolte une popularité non voulue. Elle prend cela à la légère, avançant le fait que le manque de garçons les fait s’amouracher de n’importe qui. Mais un jour, Chiaki Beshiyo lui avoue son amour. Elle est connue aussi, pour son physique et sa classe. Elle est en terminale, est sérieuse et timide, jeune fille modèle qui attire un autre genre de fantasmes. Kanan ne sait pas trop comment réagir face à Chiaki et pense que c’est encore une blague de plus. Sauf que la jeune fille est sérieuse et va tenter de séduire celle qui croque les bonbons à longueur de temps qui lui donne une haleine aussi sucrée.

On suit les expérimentations amoureuses de jeunes filles dans un lycée non mixte, et ça a de quoi nous plaire. On ne représente plus les classiques, et on va apprendre à voir comment se passe la découverte de l’autre, les déclarations d’amour, l’acceptation d’essayer une nouvelle relation. Puis les premiers émois, l’émotion qui monte. Et enfin, les jalousies, les incertitudes. Surtout pour Beshiyo qui sort avec la star de leur lycée. Le dire ou plutôt le taire pour ne pas subir les rumeurs et les regards ? Vivons heureux vivons cachés, oui, mais la jeune fille a peur que les autres filles continuent d’aimer sa petite amie, de vouloir sortir avec elle. Et peut-être qu’une meilleure qu’elle pourrait la remplacer ? Beshiyo est une demoiselle très calme, très posée et placide. Mais en contact de Kanan, elle explose. Ses sentiments se bousculent, et elle devient jalouse, possessive, mal à l’aise. Elle réagit, elle devient honteuse en exprimant ses émotions. Elle essaye de se faire comprendre, de rester parfaite, mais n’y arrive pas. Kanan, de son côté, est toujours décontractée, mais au contact de Chiaki elle va comprendre comment prendre soin de quelqu’un d’autre. Elle qui n’a jamais pensé qu’à elle, Kanan expérimente le fait de penser à sa petite amie. Elle doit deviner si elle se sent mal à l’aise, pourquoi, et tenter d’y remédier. Une petite tache sur une robe, un déséquilibre dans les tenues va perturber Chiaki et Kanan au plus haut point dans leur recherche de la stabilité amoureuse.

Au niveau des graphismes, déjà la couverture nous appelle et nous donne envie de découvrir la douceur et le sucré d’une relation homosexuelle. A l’intérieur, c’est un peu le même style. Les traits sont ronds, vides, et les arrières plans ne viennent pas gâcher la lecture. Tout est très épuré, et ça correspond parfaitement à la lecture, au style de l’auteur. Les SD allègent la lecture et la rendent plus vivante, plus proche de nous. Pour autant, l’auteur ne se fatigue pas vraiment en détails complexes, et si cela colle plutôt bien à la narration et à l’histoire d’amour de Chiaki et Kanan, c’est un peu facile. Au niveau de l’édition de Taïfu, les onomatopées ne sont pas adaptées, les pages un peu fines et surtout, le manga n’est pas vraiment épais. On en a vite fini de la lecture et c’est avec un peu d’amertume qu’on termine si rapidement. Le manga commence plutôt bien, et clairement c’est sûrement le meilleur yuri de la collection de Taïfu pour le moment, collection qui manquait un peu de promesses. Voilà une petite histoire sympathique qui nous séduit efficacement. A voir sur la suite, en tout cas c’est un bon départ pour le premier manga de l’auteur sorti en France.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs