Bullet armors Vol.6 - Actualité manga

Bullet armors Vol.6 : Critiques

Bullet armors

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 27 Janvier 2015

L’armée des bakers comportait une traîtresse en ses rangs, et celle-ci n’hésite pas à réveiller Genocider, le tremors le plus destructeur qui a semé le chaos sur Terre et qui fut capturé par les bakers. Afin de retrouver son pouvoir suprême, Genocider a besoin de Serena, mais Ion, Eiblock et bien d’autres sont prêts à lui barrer la route.


Ion de dos, l’air confié, et Serena portant son tremor le regard empli d’espoir… Cette couverture, très réussie, a tout d’une jaquette de dernier volume. Et pourtant, le contenu de ce sixième tome nous montre bien que Bullet Armors avait encore bien à nous dire, et que le final proposé ne constitue aucunement une conclusion convenable.


Et pourtant, quel volume riche en action ! L’éveil de Genocider, un tremor géant et destructeur, promettait un sixième tome vraiment réussi, ce qui en soi est le cas, sans compter que l’action spectaculaire et les retournements de situation sont légion dans cet opus. Le danger n’aura jamais été aussi grand dans la série et Moritya parvient à nous faire ressentir la tension tout le long du volume et de sa joute. Certes, nous retrouvons quelques clichés peu surprenants comme les méchants devenant gentils ou encore le héros mis en avant au détriment de ses camarades, mais le titre s’étant toujours affirmé comme un simple divertissement efficace, la recette fonctionne et on prend globalement notre pied tout le long de notre lecture. Seule la narration du mangaka pouvait poser problème, car décortiquer l’action est un souci que l’auteur n’a jamais pu vraiment régler, bien que son trait ne manque pas de panache et soit notamment riche en détail.


Malheureusement, en tant que volume final, c’est le désastre le plus complet. Soyons clairs, ce tome n’achève rien si ce n’est ce qui aurait pu constituer une première partie de série. L’ouverture proposée est en effet intéressante et insinue un retour de la guerre entre breeders et bakers, ce qui ne peut en aucun cas faire office de conclusion définitive. La quête principale d’Ion, qui était de retrouver son père, est complètement passée à la trappe bien que des indices aient été distillés ci et là et même Kurt, antagoniste redoutable du tome 3, ne fait plus d’apparitions alors que le lecteur sait bien qu’il projette des plans maléfiques. Il est difficile de croire que la fin présentée ici soit celle que le mangaka ait voulu tant aucune réponse à nos questions n’a été donnée et les enjeux de l’histoire sont encore multiples. On suppose évidemment une volonté éditoriale d’arrêter la série, ne rendant pas l’auteur responsable, mais reste que l’œuvre est bel et bien incomplète et qu’étant donné le potentiel immense de Bullet Armors, le lecteur est en droit de rester sur sa faim, frustré par une telle conclusion. En un sens, on pourrait aussi jeter la pierre à Kana dont la stratégie commerciale était de publier toute une histoire sur une seule année. Or, peut-on vraiment dire que l’histoire est terminée ? Pas vraiment.


Bullet Armors est donc terminé, avec cet épilogue aussi peu pertinent que rageant. Malgré cette déception, on garde en mémoire une série qui a assumé un rôle de divertissement bourrin et efficace, ponctué de personnages clichés, mais attachants, mais qui, dans son genre, a su se révéler excellent, notamment dans son troisième tome. Dommage que tout le potentiel de ce titre n’ait pas été exploité, car il a su nous faire passer de très bons moments.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs