Bobobo-bo Bo-bobo Vol.3 : Critiques

Bobobo débute l’entraînement de Peter, ce jeune garçon qui maîtrise l’art du pet. Mais sans trop s’attarder, nos héros vont devoir affronter le terrible Gelée Latremblote, général des Brigades Capillotracteuses !

Dans ce tome, il se passe beaucoup de choses. L’entraînement de Peter, l’éveil du pouvoir démentiel de ce dernier, et un grand affrontement contre le général ennemi dans lequel tous les coups sont permis… Alors oui, si on ne connaît pas la série, ce résumé peut paraître d’un banal somnolent. Seulement, nous sommes dans Bobobo-Bo Bo-Bobo, LE manga où tout est imprévisible, où Yoshio Sawai passe du coq à l’âne et enchaîne les délires sans que tout cela ait un sens. Alors on rit, on rit à chaque page tant l’auteur parvient à se renouveler et à nous abasourdir tant son humour absurde est imprévisible et inventif. D’une case à l’autre, le gag peut prendre une autre tournure, ce qui ne signifie pas qu’il aura un sens. Et c’est par ce non-sens que le titre séduit, et que lire un opus d’une traîne ne pose aucun problème. En bref, on en redemande en permanence !

Mais là où Sawai est un génie, c’est qu’il parvient à enchaîner les délires absurdes sans jamais oublier son fil rouge, car ce tome est scénarisé, et a une direction. Le volume commence donc par l’entraînement du presque charismatique Peter, avant de poursuivre sur l’affrontement contre un ennemi que nous avons aperçu dans le premier volume. Évidemment, ce n’est pas tant pour le traitement de l’intrigue que nous suivons le manga, mais pour la manière dont Yoshio Sawai s’amuse à détourner son scénario, ses personnages et les ficelles classiques du nekketsu pour générer un immense délire où l’on est hilare à chaque page. Le pire, c’est que dans tout ce méli-mélo absurde, l’auteur créé des affrontements, des power-up, et conclut même son volume sur un cliffhanger haletant… et ridicule. Tout est véritablement bien dosé, on reste admiratif devant le mélange aussi improbable qu’addictif.

Ce troisième volume est encore meilleur que les deux précédents tant le mangaka confirme son style tout en le perfectionnant. Le plus admirable, c’est que le titre se réinvente sans cesse et ne lasse donc pas. On reste curieux de voir l’évolution de la série sur le long terme, mais pour l’instant, c’est avec un immense plaisir qu’on se jette sur le tome suivant.