Bloody Delinquent Girl Chainsaw Vol.2 : Critiques

Les uns après les autres, Geeko continue de démonter la face des élèves de sa classe, transformés en des créatures aussi horribles que grotesques par la subl... machiavélique Nero. Et c'est désormais Sayuri Bakutani, l'ex-élève modèle devenue une "bombe humaine" capable de tirer des missiles vaginaux, qui s'apprête à faire les frais de sa vengeance ! Une vengeance qui, dans les premières pages, va loin, qu'on se le dise ! Mais il ne s'agit à que d'une étape supplémentaire dans une bataille enragée qui n'en finit pas...

Après un premier tome emballant, ça continue de tronçonner et de se mettre sur la face à tout va dans ce deuxième opus où Rei Mikamoto ne perd rien de sa verve graphique : les ennemis créés par Nero s'avèrent toujours aussi génialement grotesques, mais néanmoins dangereux, et notre belle et badass héroïne en geta va devoir redoubler de rage et de violence pour avancer vers l'instigatrice de ce joyeux bordel. Ca saigne à tout va, le tout étant porté par le trait incisif et sans concession d'un dessinateur complètement dans son élément, et par ce qui reste l'une des grandes forces du récit : une héroïne qui, même dans les situations les plus délicates vires humiliantes, ne se montre jamais en position de faiblesse, conserve son fort caractère... et sa langue bien pendue, ce qui donne lieu à un véritable flot de réparties bien senties, irrévérencieuses et donc amusantes, et de répliques bien tournées offrant un certain nombre de références. On sent que Sébastien Ludmann, le traducteur, prend son pied, et c'est bougrement communicatif !

Pourtant, par rapport au tome 1, la recette de ce deuxième tome ne change aucunement, l'histoire se poursuivant surtout sur l'avancée de Geeko au gré des massacres d'adversaires. On y note simplement une mise en avant plus marquée de certains personnages, que ce soit du côté ennemi avec notamment une Sayuri et une Nozomi qui n'ont pas dit leur dernier mot, et du côté allié avec la confirmation auprès de notre héroïne de camarades importantes, comme Kanda ou les filles du club de mécanique.
Il faut finalement attendre la fin du volume pour voir le schéma évoluer réellement, avec une héroïne et ses alliées clairement en mauvaise posture... On a hâte de voir ce que donneront ces situations très critiques, et en attendant on a un là un deuxième tome aussi efficace que le premier dans son côté ultra régressif, gore, inventif et ponctué d'une pointe d'érotisme.