Big order Vol.8 : Critiques

Sena et ses alliés s'approchent du palais de la Diète pour s'emparer du Japon! Eiji de son côté est totalement perdu! Comment sa sœur peut-elle fomenter de tels actes? Il en est persuadé, elle est contrôlée par un Order, elle n'est qu'une simple victime, il ne peut en être autrement! Mais Rin ne partage pas ce point de vue et semble bien décidé à éliminer Sena, et par la même occasion, la menace une bonne fois pour toutes!

Un volume vraiment intéressant, qui pour une fois nous change totalement de perspective! On ne suit plus Eiji, totalement déstabilisé, incapable de raisonner correctement, qui refuse d'admettre l'évidence, mais d'autres personnages qui décident d'agir à sa place, quitte à le bousculer!
Dans un premier temps, celui qui se retrouve sur le devant de la scène est Hatori, lui aussi plus que perplexe de voir Sena agir de la sorte, lui aussi ne comprenant pas trop ce qui se passe. Il souhaite fuir la folie de cette dernière, mais se fait sans cesse rattraper et se retrouve plus ou moins contraint de poursuivre la route de la folie de la jeune fille!
Ce point de vue est intéressant d'une part parce qu'il nous plonge dans le "côté obscur de la force", cela permet aux lecteurs de suivre leurs raisonnements et leurs objectifs, sans avoir à passer par les suppositions des héros, mais cela permet aussi de découvrir Sena sous un autre angle: celui d'un leader charismatique qui parvient à susciter autant de respect que de crainte... Et c'est important d'en passer par là puisque cette dernière pour le lecteur conserve la même innocence que Eiji continue de lui attribuer; mais là voir de cette manière permet de relativiser les choses et d'accepter qu'elle soit plus démoniaque qu'angélique.

Ensuite, on repasse du côté de nos héros qui se démènent pour empêcher un nouveau drame, mais là Eiji ne fait que suivre le mouvement, il se montre incapable de raisonner clairement, il lui faudra quelques électrochocs pour ouvrir les yeux...

Et c'est ainsi que commence une course contre la montre, instaurée par Sena, plus perverse et inquiétante que jamais, une course qui oblige nos héros à remonter les wagons d'un train, chacun ayant ses propres obstacles... Un mode narratif classique, mais diablement efficace qui renvoie aux films d'actions, voire même aux jeux vidéos (qui a dit Gears of War 1?)

Tout ceci nous conduit à un final rappelant clairement Evangelion avec des entités monstrueuses et grotesques pour ce qui s'annonce comme un final grandiloquent!
Mais il nous reste encore deux tomes pour profiter de cette série et on espère que l'auteur ne voudra pas trop en faire!
Pour l'heure, cela reste toujours aussi plaisant tout en étant un poil dérangeant!