Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 22 Juillet 2015
Alors que tout se passait bien au lycée, Oga et ses amis sont mystérieusement attaqués par des voyous arrivés d’on ne sait où. Mais une chose est sûre, ils ne viennent pas d’Ishiyama. L’un d’entre eux émerge de façon évidente. Son nom est Yohei Nasu, ex-boss du clan du lycée Sorei. Il ne serait apparemment pas le seul ex-chef. Il y en aurait d’autres. D’entrée de jeu, ils se montrent redoutables et forts.
Les précédents volumes avaient fait la part belle à l’humour et aux moments rocambolesques. A présent, Ryuhei Tamura semble avoir pris le parti de revenir à quelque chose de plus sérieux et de plus classique, à savoir la baston à l’état pur. L’un des chapitres du volet se nomme : « Ça craint, non ? ». Cet intitulé à lui seul résumera à merveille notre ressenti de fin de lecture. On ne disait pas non au retour d’une intrigue moins tournée vers le burlesque. Cependant, on ne s’attendait pas à passer d’un extrême à un autre. D’autant plus que la transition est des plus mauvaises. On ne comprend pas du tout d’où viennent toutes ces nouvelles racailles. Et même une fois que l’on aura compris qui ils sont et pourquoi ils viennent plus ou moins semer la zizanie, toutes ces explications paraîtront quelque peu artificielles. Tout d’un coup, alors que le lycée d’Ishiyama n’est pas encore reconstruit, d’anciens chefs voyous décident de s’attaquer au chef ultime, Oga. Pourquoi une telle réunion maintenant ? Pourquoi ne l’ont-ils pas fait plus tôt ? En outre, leur introduction est des plus expéditives et bordéliques. Ils sont même tellement nombreux que l'on a du mal à se retrouver dans toutes ces interventions. Et si ce n’était que ça…
Après toutes les aventures que l’auteur nous a proposées, on a du mal à revenir à de la baston pure et, surtout, sans cervelle. Et cela ne s’arrange pas si ces ennemis nous paraissent étrangers et que certains d’entre eux se retrouvent avec un look des plus ridicules. Ce fameux Nasu se promène avec des sortes de pompons sur ses tétons et un autre ressemble presque trait pour trait à Oga. Ensuite, à un moment donné, sortis de nulle part, les pouvoirs démoniaques refont leur apparition, mais pas dans le camp auquel on pourrait s’attendre. Pour une raison obscure, certains adversaires peuvent user de pouvoirs maléfiques. Allez comprendre.
L’action est efficace, certaines choses se veulent décalées, mais la sauce ne marche toutefois pas. Tout nous paraît faussé, forcé, voire inopportun. C’est difficile de décrire notre ressenti, mais le malaise est bel et bien là. Tout ce que l’on sait dire sur le final, c’est qu’on n’a pas aimé. Et dire qu’il y a encore une suite à cette même trame…