Bakuman Vol.19 : Critiques

Bien que Reversi se soit imposé dans le Jump, Zombie Gun parvient à faire plus de ventes et à bénéficier de retirages. Le duo Muto Ashirogi s’est donné à fond pour vaincre Niizuma, aussi l’annonce d’une adaptation animée pour l’un des deux titres va départager les éternels rivaux… Est-ce la concrétisation du rêve de nos héros ?

Cette fois, c’est sûr : Bakuman approche doucement de sa fin. Après avoir bouclé différentes intrigues parallèles, les auteurs reviennent sur l’essence même du manga : la promesse de l’adaptation animée, et la rivalité face à Eiji Niizuma. Concernant ce dernier fait, c’est la première partie du tome qui se charge d’apporter un semblant de terme. Chaque auteur a entamé sa nouvelle série qui cartonne, mais celle qui bénéficiera d’une adaptation animée sera le vainqueur. Du moins, dans les faits, car Obata et Ohba proposent une conclusion plus subtile à cette rivalité, certes prévisibles, mais qui s’avère satisfaisante. Et même s’il reste encore un volume à la série pour se donner un point final, il serait très étonnant que le traitement de cette rivalité aille au-delà, tant elle semble nous avoir tout dit. Inutile de prolonger le récit davantage.

Puis, le manga aborde enfin ce que tout lecteur attendait depuis le premier volume : l’adaptation animée, celle qui scellera la promesse des deux tourtereaux phares de la série. C’est l’occasion alors de changer d’horizon pour découvrir, entre autres, les coulisses d’une déclinaison en dessin animé. Mais les mangakas vont plus loin et proposent une énième critique du monde du show-business, typiquement japonais, où l’argent et l’image priment sur toute notion d’humanité. Le traitement de ce passage est relativement cliché, teinté de quelques stéréotypes comme l’otaku frustré souhaitant la mort de son idole, ce qui amène naturellement les auteurs à tirer les évènements par les cheveux afin de partir dans le rebondissement. Évidemment, le tout manque de crédibilité, mais s’avère néanmoins divertissant. Le fait que la série suive sa ligne directrice tout en soulignant le couple entre Mashiro et Azuki, un point trop souvent oublié dans le récit, affirme que le manga se dirige vers sa phase finale. Dans tout le brouhaha médiatique, nos héros n’ont plus qu’un seul opus pour se tirer de ce mauvais pas, et accomplir leurs rêves dignement.

Bakuman approche de sa fin et conclut certaines intrigues, cette fois la rivalité entre nos héros et Niizuma. Entamant son dernier rush, la série reste dans le documentaire spectaculaire et un poil cliché, mais s’avère réellement divertissante. Il y a eu des hauts et des bas, de grands défauts, mais de superbes qualités, et il faut s’apprêter à dire adieu à la série. Reste alors un unique volume pour finir sur une note positive, du moins on l’espère.