Awaken Vol.4 - Actualité manga
Awaken Vol.4 - Manga

Awaken Vol.4 : Critiques

Okitenemuru

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Mars 2017

Critique 3



Le service d'enquête vient d'accueillir une nouvelle tête : Setsu Ameno, récente camarade de classe de Kanata qui était en réalité une Eveillée artificielle manipulée par Utainushi ! Notre héros a pu, in extremis, lui sauver la vie... mais cela ne résout en rien ses problèmes, loin de là ! Car un nouvel humain contaminé est repéré... et il s'agit de son meilleur ami Tokiji.

Le tome 3 d'Awaken s'achevait sur un excellent climax, certes classique dans ce type de récit avec l'implication des meilleurs amis du héros, mais clairement tendu puisque Tokiji se retrouvait tout juste contaminé par ce parasite dont on ne peut guérir, et menaçait de s'en prendre mortellement à Shizuku. Occupant une soixantaine de pages dans ce volume, le cas Tokiji s'offre une issue totalement formatée, mais en même temps très intéressante et prenante. Il faut d'abord souligner l'atmosphère dramatique et malsaine bien rendue par un auteur qui sait quand même trouver de petits angles de vue entretenant l'ambiance et le dynamisme, ne serait-ce que dans les premières pages. Premières pages où l'on appréciera aussi d'être brièvement projeté dans les événements à travers le principal concerné, Tokiji. Au fil des pages, Hitori Renda parvient à distiller ce qu'il faut de dramaturgie, en revenant brièvement sur la naissance de l'amitié entre Kanata et Tokiji, ce dernier ayant été le premier à accepter le gamin "différent" qu'il était, mais aussi en peaufinant un peu les liens que Shizuku a avec ces deux-là. Ces développements sont à la fois très brefs et rapides, mais suffisants pour mieux mettre en avant les deux amis de Kanata, adolescents classiques et devenus plutôt attachants depuis le début, le tout sans avoir à laisser le rythme retomber. Renda, qui plus est, exploite à bon escient la figure habituellement paisible et jolie de la girafe, ce brave animal qui fait notre bonheur dans les zoos, pour en faire ici une bébête plus malsaine et effrayante, et pour proposer des éléments de design sympathiques (par exemple, voir Tokiji tenir sa tête entre ses mains pendant que son long cou traîne derrière, c'est plutôt chouette). Au bout du compte, de ce passage à l'évocation dramatique forte, le mangaka parvient surtout, sans traîner, à forger un peu plus son personnage central : forcément, Kanata se sent coupable de voir ses deux meilleurs amis touchés de plein fouet par ce qui ne les concernait pas, et cela décuple alors son désir d'en découdre avec Utainushi, pour un fil conducteur qui prend dès lors un peu plus de consistance et qui s'offre un petit côté "compte à rebours" prometteur. Même si dans tout ça, on ne peut s'empêcher de se demander pourquoi ils n'ont pas utilisé leur système de "cryogénisation" plus tôt, vu qu'apparemment ils le pouvaient...

Après ce début de tome aussi classique qu'efficace, il serait alors presque étonnant de voir le récit bifurquer sur une tout autre affaire, celle d'un "spectre" venant provoquer la mort de jeunes couples en pleins ébats sexuels, et chez qui il est à chaque fois constaté la disparition d'une partie du cerveau... En quoi cela concerne-t-il le service de sécurité ? Y a-t-il un rapport avec Utainushi ? Renda ne répond pas encore vraiment à ces interrogations, mais il le fera sans doute plus tard, si bien que pour l'instant cette nouvelle affaire semble presque trop déconnectée du reste de la série. Une impression encore renforcée par le fait que Renda laisse ici complètement en plan ce qu'il a développé juste avant : l'état de traumatisme de Shizuku est à peine évoqué et on ne voit même pas la pauvre fille en image, la nouvelle venue du tome précédent Setsu est complètement invisible hormis sur un ou deux cases et elle ne sert à rien... A force de vouloir aller vite, on a l'impression que le mangaka s'éparpille sans tout exploiter à fond pour l'instant, et cela ne fait que se confirmer dans le déroulement même de la nouvelle affaire. Celle-ci a quand même pour mérite d'avancer vite, de jouer un peu sur le lien Kanata/Shiki, de présenter chez notre héros des capacités qui ne se limitent plus à sa vue, de toujours chercher des explications un peu scientifiques... mais le problème est que tout va trop vite : les moments d'entraînement du duo sont très expéditifs, les nouvelles capacités de Kanata semblent presque sortir de nulle part tant elles sont vite introduites, les explications scientifiques montrent que l'auteur veut aller loin, mais elles sont ici trop succinctes pour totalement convaincre, les rebondissements de l'affaire paraissent par instants étonnamment faciles (surtout en toute fin de tome)... En somme, ça se précipite. Mais on ne peut enlever à Hitori Renda son désir d'offrir du divertissement sans temps mort (et pour ça ça reste efficace) et de nous emmener à plus d'une reprise là où on ne l'attend pas, alors même que le fil conducteur de son récit devient plus classique et formaté que jamais.
A part ça, mention spéciale à certaines répliques comiques qui, dans le contexte où des morts sont retrouvés, apportent une pointe d'humour noir bienvenue.

Il reste donc à voir ce que la suite de cette affaire nous réserve ! En attendant, Awaken campe un peu sur ses défauts et qualités habituels, et le tout se suit très bien même si l'on espère que lesdits défauts finiront par se gommer.


Critique 2


Tokiji, l’ami d’enfance de Kanata, s’est trouvé infecté par le virus et se change à son tour en homme-girafe. Shiki et Kanata ne tardent pas à retrouver sa piste et à réagir et si Tokiji a pour l’instant gardé sa conscience, ça ne semble être qu’une question de temps avant que l’infection soit totale… En ces conditions, l’ami du héros pourrait-il être sauvé ?

Le tome précédent, centré sur la jeune Setsu Ameno, surprenait par son cliffhanger qui montrait un Tokiji en bien mauvaise posture. Si les amis de Kanata ont perdu en importance depuis le second tome, ils restaient des personnages attachants et à ce titre, le début de ce quatrième opus développe un suspense réussi tant on se questionne sur la survie de Tokiji et Shizuku, embarquée dans cette affaire malgré elle…

Toute cette phase aurait pu n’être qu’un nouvel arc propice à la tension, amenant par ailleurs une touche dramatique saisissante. Mais Hitori Renda est malin et, à l’instar du second tome, il est là où on l’attend le moins, c’est pourquoi cette partie autour de la contamination de Tokiji s’annonce comme une véritable clef de voute pour la série, engendrant un compte-à-rebours qui devrait permettre à Awaken d’accélérer son rythme et aller à l’essentiel : la bataille contre la mystérieuse organisation Utanaishi.

Il est donc presque déconcertant que la suite du volume s’articule sur une nouvelle affaire surnaturelle qui semble sans lien avec l’intrigue principale… à moins que le mangaka parvienne une fois encore à nous surprendre dans le volume suivant. Cette fois, il est question d’individus retrouvés morts après des ébats sexuels… une partie de leurs cerveaux manquant toujours à l’appel lors de l’autopsie. Voilà donc une intrigue qui semble détachée du reste de la série et qui a ses hauts et ses bas. Si d’un côté la mise en avant du binôme formé par Kanata et Shiki est appréciable et les interactions entre les deux Eveillés détonantes, sans oublier que les forts mystères de cet arc tiennent sans soucis en haleine tant l’investigation progresse vite, force est de constater que Hitori Renda va assez loin dans ses concepts, notamment en ce qui entoure la résolution de l’affaire, et a tendance à avoir recours à des facilités scénaristiques. Notons qu’il est difficile de voir où l’auteur veut nous mener par cette enquête, aussi nous ne sommes pas à l’abri d’un revirement de situation dans le tome suivant… D’ailleurs, en termes de surprise, c’est un nouveau cliffhanger intéressant que nous offre cette fois le récit, la suite d’Awaken pourrait donc mettre un avant un personnage clef, mais pourtant resté trop en retrait dans la série, jusqu’à présent.

En somme, malgré quelques petits soucis narratifs dans ce tome, Awaken nous prouve encore une fois que la série reste un divertissement à suspense efficace de la première à la dernière page. Hitori Renda nous livre quelques rebondissements et avancées scénaristiques appréciables, et l’auteur continue de manier le mystère de telle sorte à ce que le lecteur soit sûr que le prochain volume sera imprévisible. En tout cas, la sauce continue de prendre !


Critique 1


Alors qu'il cherche encore à comprendre les raisons des horreurs qu'il traverse depuis un moment, notamment avec l'affrontement contre des monstres créés par une organisation secrète, voilà que Kanata est confronté à un autre drame: son ami d'enfance Tokiji est contaminé à son tour et se transforme en une créature informe... Malgré tout, et contre toute attente, Shiki n'abat pas le monstre avec un infime espoir d'inverser la transformation pour pouvoir sauver Tokiji...mais il va falloir faire vite!
Malheureusement un nouveau mystère apparaît sous la forme d'une ombre se nourrissant du désir sexuel...

Nous allons de surprises en surprises avec ce titre qui ne cesse de prendre le lecteur à contre-pied!
Alors même que les mystères concernant l'organisation et les transformations ne sont pas encore résolus, l'auteur brouille encore les pistes en venant rajouter de nouvelles interrogations, toutes aussi étranges et toutes aussi malsaines!
Cette ombre qui semble se nourrir de l'énergie sexuelle au point d'en tuer les amants en plein acte n'est pas sans rappeler dans un premier temps les fantômes de Ajin, mais rapidement on comprendra qu'il s'agit de toute autre chose...
On pourrait penser que le titre tombe dans des dérives putassières en nous montrant plusieurs scènes de sexes qui a priori n'apportent pas grand-chose, mais malgré tout l'auteur continue de nous servir ça sous couvert d'explications scientifiques...et nous, bonnes poires, on se laisse abuser...parce qu'on le veut bien!
Mais tout ceci vient encore renforcer le malaise qui se dégage de ce titre, son côté malsain et dérangeant...car ici nous avons affaire à un pervers qui se nourrit du plaisir, mais aussi de la mort des autres...

Mais avant d'en arriver là on est confronté à la transformation de Tokiji, et là encore on se retrouve dans le dérangeant... Qui a déjà eu peur d'une girafe? Cet animal paisible que tous les enfants adorent... Et bien Hitori Renda parvient à créer un sentiment de malaise avec un hybride de girafe, peut être encore bien plus que s'il avait donné naissance à un monstre créé de toutes pièces!

On baigne dans l'horreur la plus crasse...et pourtant l'humour est bel et bien présent, l'auteur ne l'oublie pas et ça fonctionne très bien! Si on y ajoute du suspens et un peu de super pouvoirs, ça donne un cocktail détonnant!

Encore un opus surprenant qui nous change des séries horrifiques formatées!


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

14 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs