Assassination classroom Vol.6 : Critiques

Meg Kataoka est une élève, mais qui, contrainte à aider une « amie » dans ses études, a chuté dans le classement jusqu’à se retrouver dans la classe E. Déléguée de la classe, elle est une excellente nageuse et tandis que M. Koro souhaite aider son élève dans ses soucis personnels, le groupe y voit là l’occasion de vérifier un détail essentiel : Si leur professeur est capable de nager…

Le thème de la piscine aura finalement constitué un arc entier pour Assassination Classroom. Ce tome reste dans cette thématique et y développe deux histoires qui font monter crescendo l’intensité pour aboutir sur un affrontement contre l’un des ennemis du professeur à au corps de poulpe. C’est dans ce genre d’histoires que la série se débrouille le mieux, car les effets scénaristiques sont multiples. D’abord, elles se concentrent sur des élèves particuliers qui n’avaient jamais eu droit à de véritables traitements, ici Meg Kataoka puis Terasaka. On apprécie de voir des élèves aux caractères bien différents bien que leurs psychologies restent assez classiques. Et c’est l’un des grands défauts du titre : tant de personnages nous empêchent de les mémoriser comme il se doit, sauf les têtes d’affiche comme Nagisa.

Le second effet est une montée de l’adrénaline pour donner à l’histoire une dimension « action » qui est parfois la bienvenue et permet de rompre avec les chapitres de vie quotidienne. Dans le cas présent, l’histoire établit un bilan de la classe E, de ses évolutions, le tout dans un récit frôlant le scénario catastrophe qui nous tient en haleine jusqu’à la fin de l’arc. Un petit indice supplémentaire sur la véritable nature de M. Koro, et ce passage aurait figuré parmi les meilleurs. Notons d’ailleurs que c’est dans cette partie du volume que les frasques du professeur sont les plus désopilantes.

Le principal du collège Kunugigaoka est un personnage aussi effrayant qu’intrigant, aussi le nouvel arc propose de le mettre en avant lui ainsi que son rejeton. Voir la classe E en compétition est toujours plaisant étant donné que ce genre de chapitre les fait véritablement avancer. Cette fois-ci, on est dans de l’affrontement shônen indirect avec l’entrée en scène de nouveaux personnages caricaturaux et farfelus, le tout mettant en avant la machination du responsable de l’école. On se demande ainsi si derrière toute cette fanfare, de multiples complots ne se trameraient pas. Il est surprenant que ce genre d’œuvre prenne le risque d’introduire trop d’histoires, mais étant donné que l’auteur est Yusei Matsui, imprévisible dans son Neuro, on ne serait finalement pas tant surpris. Énième histoire de rivalité ou développement scénaristique indirect ? Le prochain tome devrait nous le dire, mais l’intérêt est au rendez-vous.

Le mangaka est habile pour les arcs construits sur plusieurs chapitres, c’est un fait. Le début de tome fait ainsi monter une pression pour aboutir à un final palpitant et sensationnel, tandis que l’arc suivant se plante correctement et fait monter l’adrénaline d’une future compétition qui pourrait bien être révélatrice pour la suite de la série. La construction du manga est ainsi bien pensée et si la série tente de jouer grandement sur l’humour, on s’attache à cette classe E et à son évolution, le manga s’ancrant ainsi dans une sorte de tranche de vie. Reste à voir si le tome 7 confirmera nos hypothèses, mais il s’annonce d’ores et déjà prometteur.