Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.4 - Actualité manga
Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.4 - Manga

Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.4 : Critiques

Ad Astra - Scipio to Hannibal

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Décembre 2014

La stratégie de guerre d'usure de Fabius a échoué, la faute aux mutineries internes emmenées par le chef de cavalerie Minucius, un Plébéien reprochant au vieux Patricien d'être lâche en n'attaquant pas directement l'ennemi. Dans la plaine de Campanie où il était encerclé, Hannibal profite alors de la faille romaine pour s'échapper, grâce à un impressionnant stratagème improvisé.


De retour à Rome, le dictateur Fabius perd une partie de la confiance qui lui avait été accordée, et ses pouvoirs sont transférés à Minucius, qui, pendant ce temps, est parvenu à remporter une victoire sur un détachement ennemi.


Marcus Minucius Rufus est donc le nouveau dictateur, et sa façon de combattre est radicalement différente de celle de Fabius. Fougueux et enorgueilli par sa récente victoire, il décide, en compagnie de troupes où l'on retrouve Caius, d'attaquer directement et sans réelle stratégie des troupes de Hannibal visiblement esseulées sur les collines. Il pense le chef carthaginois moins impressionnant qu'on ne le dit, et ne fait que peu de cas de ses sbires tel Giscon, qui s'est enfui sous ses yeux peu de temps avant. Il va tomber de haut. Car près des collines, Hannibal est en train de mettre au point sa nouvelle stratégie, une embuscade utilisant de la meilleure des manières le terrain. Et s'ils ne sont pas aidés, Minucius et ses troupes risquent fort de ne pas s'en sortir...


Sous-estimant l'ennemi, Minucius, sans le savoir, fonce droit dans le piège d'un Hannibal qui, une nouvelle fois, impressionne tant il avait tout prévu, de la réaction du fougueux Minucius après sa récente "victoire" jusqu'à l'utilisation brillante du terrain. Esprit fin et observateur, le général carthaginois est une nouvelle fois celui qui perce les pages.


Forcément, dans cette bataille directe, l'action est bien présente et est superbement rendue par un auteur qui ne cesse de s'améliorer. Ses visages sont de plus en plus travaillés, profonds et justes, et accentuent à merveille les attaques. De même, les fonds, avec paysages et troupes, sont suffisamment travaillés pour apporter une belle profondeur de champ et rendre le tout encore plus immersif. Le sang coule, évidemment, mais Mihachi Kagano a le mérite de ne pas en faire trop, et si quelques membres se retrouvent découpés ou transpercés, c'est avant tout pour montrer avec réalisme la violence de la bataille.


Cette bataille, comme toujours dans la série, repose avant tout sur l'aspect stratégique, que l'auteur dépeint toujours très bien. Face aux frondeurs présents dans les rangs carthaginois, les troupes de Minucius adoptent une formation qui se veut travaillée, avec fantassins en formation de la tortue. Une formation apte à se protéger des tirs lointains venant de face... mais qu'en sera-t-il face à une attaque-surprise venant des côtés ?


Dans le feu de l'action, certains visages sont amenés à s'illustrer un peu plus, à commencer par Giscon, téméraire guerrier qui a un compte à régler avec Minucius...


Egalement, le travail sur les personnages n'a jamais été si intéressant. Les différences de statut entre fantassins à pieds et cavaliers confirment les divisions persistantes entre les Plébeiens issus du peuple et les nobles Patriciens. Et tandis que l'on appréhende un peu mieux l'amitié mise en difficulté entre le Patricien Scipion et le Plébéien Caius (toujours un peu gonflant dans son idiotie, mais un peu moins qu'avant), l'occasion nous est donnée de découvrir les origines de la haine de Minucius pour les Patriciens. Une origine basée sur une amitié brisée, mais qu'il est peut-être possible de reconstruire. Et un bref focus permettant de mieux cerner le nouveau dictateur, qui, bien que fougueux et inconscient du danger, a le mérite de s'être hissé dans les hautes sphères de Rome avec beaucoup de ténacité et de courage.


Scipion, lui, reste encore discret, tout au plus est-il mis en valeur dans ses talents d'orateur face à Fabius et dans sa relation avec Aemilia, mais cela n'empêche pas le tome d'être excellent. La fin du volume enclenche de nouveaux problèmes, et laisse doucement deviner l'arrivée de l'une des plus importantes batailles de la 2nde Guerre Punique, la Bataille de Cannes, qui promet d'être passionnante...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction