Accords parfaits - Actualité manga

Accords parfaits : Critiques

Boku ga Utau to Kimi wa Waraukara

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Août 2017

« Accords parfaits » est un recueil de cinq nouvelles de Natsuki Takaya. Ce one-shot est sorti au Japon en 1998 sous le titre « Boku ga utau to, kimi wa warau kara » qui signifie « Parce que tu souris si je chante ». Titre qui correspond parfaitement à la première nouvelle de ce volume qui s’intitule « Accord parfait ». Cette nouvelle raconte l’histoire d’une jeune fille, Anzu, qui arrive à supporter les brimades de ses camarades de classe grâce à la voix d’Atsushi. Ce garçon, au visage sévère et refermé, se fixe un objectif : lui écrire une chanson et espérer lui redonner enfin son sourire. Cette nouvelle fait écho à la troisième du recueil : « La voix de mon cœur » où une autre lycéenne est réconfortée par la musique d’un violoniste émérite. Ces deux duos ne fonctionnent pas à sens unique. Les deux garçons, grâce à l’attention qui leur est portée, arrivent eux aussi à se dépasser, à vaincre leur timidité et à s’exprimer sans entrave. Ces deux histoires reprennent un thème cher à l’auteure : « À deux, on est plus fort, on peut tout surmonter ».


La deuxième nouvelle « Ding Dong » est peut-être la moins aboutie que ce soit du point de vue du scénario ou des dessins. Elle nous fait découvrir Chisato qui vit avec sa belle-mère suite au décès de son père. De nombreux regrets la submergent. Le principal étant l’indifférence de son père. Mais était-ce vraiment le cas ? 


« Double jeu » est la quatrième nouvelle. On y découvre Suguru, jeune homme subvenant à ses besoins en fabricant des objets « kawaii ». Sa nièce, Aya, s’invite chez lui et lui fait des remarques sur son manque de virilité. Ces deux personnages sont très contrastés ce qui rend le récit vivant. D’un côté, un Suguru gentil, attentionné et calme de l’autre, Aya une tornade qui n’a pas sa langue dans sa poche, mais qui a un grand cœur et beaucoup d’affection pour son oncle.


Enfin, la dernière nouvelle est un vrai bijou et sûrement la révélation de ce recueil. « La princesse des ténèbres » est une version détournée de Blanche Neige. Ici, la douce Blanche Neige laisse place à une princesse qui se délecte de maltraiter ses domestiques. Elle a hérité ce trait de caractère de son père, le roi, qui n’est pas mort dans cette histoire. Ce dernier présente un grand penchant pour le sadisme et tout ce qui touche à la torture. Il se lie avec son épouse, la belle-mère de Blanche Neige, pour éliminer sa fille. Mais la princesse s’enfuit. Au lieu de faire la rencontre des sept nains, c’est dans la maison d’une bergère qu’elle se retrouve. Quant au fameux prince charmant, il est violent, pervers et fumeur, de quoi faire rêver toutes les jeunes filles !


Graphiquement, ce recueil laisse à désirer. Les histoires ont été écrites à différents moments de la carrière de la mangaka et cela se voit ! Les dessins sont très inégaux d’une histoire à l’autre et présentent plusieurs défauts (problèmes dans les proportions des corps et dans les expressions du visage). L’auteure s’excuse même de sa maladresse en page 15. Le seul point positif c’est que les fans vont retrouver le style de graphisme de la série « Ceux qui ont des ailes » et même certains des personnages. 


De nombreux éléments présentés ici seront développés plus tard dans les autres œuvres de la mangaka. On peut noter, par exemple, pléthores de points communs avec des personnages de Fruits basket. Par exemple, Suguru et la princesse des ténèbres sont les deux facettes d’Ayamé. Anzu est une version plus grande de Kisa. Aya a des petits côtés de Hiro et Atsushi présente plusieurs caractéristiques de Megumi…


« Accords parfaits » nous plonge dans cinq récits dans lesquels les héros trouvent ou retrouvent l’harmonie avec une personne chère à leur cœur. Plein de tendresse, de délicatesse sans oublier la petite touche de folie caractéristique de Natsuki Takaya, ces histoires se lisent d’une traite, sans prise de tête et avec plaisir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Gathea
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs