Accel world Vol.7 : Critiques

Brain Burst s’apprête à connaître une compétition de taille : une course de navettes sur un ascenseur orbital menant tout droit à la station Hermes Cord. Haruyuki et les siens décident de participer ensemble à la course, les préparatifs ont alors lieu, mais certains doutes chez les uns remettent en question la participation des Nega Nebulus…

L’arc Hermes Cord entre pleinement dans le vif du sujet à travers ce volume, un tome qui aborde pleinement la course, mais se penche davantage sur ses préparatifs que sur la compétition en elle-même. Et par préparatifs, c’est surtout les relations entre personnages dont il est question, un élément essentiel de la série de Hiroyuki Aigamo adaptée du ligth-novel de Reki Kawahara. Et c’est principalement sur deux tableaux que se penche cet opus : d’un côté la relation entre Haruyuki et Kuroyuki qui n’a rien de nouveau, et de l’autre l’amitié qui unit Black Lotus à Fûko. Ce dernier point est certainement le plus embêtant du récit tant il souffre des choix scénaristiques du tome précédent qui a expédié radicalement un arc scénaristique, pourtant majeur, pour mieux se lancer dans la partie Hermes Cord. En résulte un bilan délicat puisque le lecteur a du mal à saisir toute la richesse de la relation entre les deux amies et n’est pas plus attaché que ça à Fûko… Mais en parallèle, le tome offre un moment convaincant entre Haruyuki et Kuroyuki, les deux têtes d’affiche de la série, montrant l’évolution des deux personnages sans se priver d’un zeste de fan-service toutefois assez léger. La scène se montre plutôt bien pensée tant elle met en avant l’avancée sentimentale entre les deux personnages, mais aussi les progrès du héros en tant que brust linker, ou encore l’humanisation de Kuroyuki qui n’a jamais cessé d’avoir lieu. Le bilan est bien là : on ne considère plus vraiment la jeune fille comme une princesse inaccessible, mais bien comme un humain qui a ses forces et ses faiblesses, et qui souffre de ses erreurs du passé.

Il faut alors attendre la dernière phase du tome pour voir démarrer la course de Hermes Cord, un passage qui renoue avec l’action tout en proposant quelque chose de tout à fait nouveau dans la série. La compétition, en plus de mettre en scène quelques joueurs supplémentaires, permet de développer la cohésion dans l’équipe des Nega Nebulus et se doter d’un petit intérêt tactique appréciable. Le tout offre alors un moment rythmé appréciable, mais qui semble réserver quelques surprises sous le coude et à ce titre, on reste curieux de voir ce que la suite de la série nous réserve.

Ainsi, après un sixième tome vraiment mitigé, la suite d’Accel World s’avère de meilleure facture. Prenant son temps pour développer l’arc Hermes Cord, il propose un développement intéressant des relations entre les personnages et promet une course qui, sans sa globalité, a de quoi nous scotcher au siège. Reste alors quelques explications toujours complexes sur les spécificités des univers virtuels de Reki Kawahara, mais elle contribue aussi au charme de la série.