A Town where you live Vol.19 - Actualité manga
A Town where you live Vol.19 - Manga

A Town where you live Vol.19 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 01 Octobre 2015

Depuis qu'ils ont eu l'approbation du père de Yuzuki il y a quelques mois, cette dernière et Haruto vivent ensemble et connaissent les premiers challenges de leur vie de couple. Le tout est ponctué de hauts et de bas... autant au niveau du quotidien de nos deux héros qu'au niveau du contenu inégal que nous propose Kouji Seo au fil des chapitres. Néanmoins, depuis deux tomes, A town where you live se redonnait clairement un intérêt, encore plus avec le volume précédent qui signait enfin la réconciliation de notre héros avec ses amis d'enfance. On avait bon espoir que la suite continue dans cette voie, en croquant à peu près correctement cette vie de jeune couple. Mais ça, c'était avant.

Car nos doux espoirs sont brisés dès le début de ce 19ème volume, qui, sur les bases d'une nouvelle frasque de Rin (qui, comme toujours, taquine un Haruto trop benêt, et de façon toujours moins fine puisque désormais elle écarte bien les cuisses, olala), finit par nous proposer une série de quiproquos ayant pour thème central... taaaadaaam, l'éjaculation précoce de Haruto, et le côté complètement à la ramasse de Yuzuki qui ne sait pas ce qu'est l'EP. Ca aurait pu être drôle pendant 5 pages, mais le problème est que Kouji Seo est tellement en panne d'inspiration qu'il étire ça pendant 40 pages, en en faisant des tonnes, si bien que ça devient vite très lourd.

On pense le pire passé. Pourtant, la suite n'est guère de meilleur goût en faisant entrer en scène Chisa, une jeune collégienne qui, on ne sait comment, est tombée amoureuse de notre héros étudiant. Youpi. Et les bonnes grosses coïncidences pas crédibles étant une spécialité de l'auteur, il s'avère que la fillette en question est une élève de Yuzuki, ce qui va mettre cette dernière dans l'embarras. Joie.
Une lettre de déclaration d'amour plus tard, on en a déjà marre de cette gamine qui ne fera que tourner en bourrique notre couple, en bonne fille à papa pourrie-gâtée tentant de faire la leçon à Yuzuki et se frottant un peu trop à Haruto (summum de bon goût, vouivoui). Mais le mieux, c'est qu'après une petite "colère" de Yuzuki, elle disparaîtra de la série aussi vite qu'elle est apparue, en donnant simplement l'impression d'avoir servi de bouche-trou pendant deux chapitres.

Après une première moitié de volume que l'on peut aisément qualifier d'affligeante, on ne peut qu'accueillir plus favorablement la deuxième moitié, qui est pourtant à peine plus intéressante.
Que peut-on en retenir ? D'abord, un bref passage avec une Akari fiévreuse et tourmentée par sa solitude, ce qui amènera une interrogation chez notre héros : plus tard, aimerait-il vivre à Tôkyô ou à Hiroshima ? Ensuite, le choix de notre héros d'intégrer un club à la fac : celui de plein air (ou de camping, si vous préférez), qui pourrait lui permettre de renouer avec la cuisine. Enfin, le désir naissant de nos deux amoureux... mais Haruto sera-t-il enfin prêt à franchir le cap ?
Que vaut-il mieux oublier ? Tout le reste. On reste sur un statu quo et sur un sentiment d'inutilité au niveau des passages sur le dilemme Hiroshima/Tôkyô et sur le désir du couple d'enfin passer à l'acte (alors qu'il serait quand même temps que ça évolue de ce côté-là... Ils vivent ensemble depuis 7 mois, et ne sont jamais allés plus loin que le bisou). Les passages sur le club de plein air s'étirent parfois sur des choses sans intérêt, font entrer en scène de nouveaux personnages crispants (entre le président du club façon "génie je m'en foutiste" et une énième pouf' taquinant directement Haruto de façon aguicheuse, on crie au bonheur), et, cerise sur le gâteau, sont l'occasion de balancer une énième bonne grosse coïncidence improbable via le retour de cette chère Mina, l'insupportable blonde qui, au lycée, s'inventait tout seule tout un tas de quiproquos sur Haruto... et elle n'a absolument pas changé d'un poil. En faut-il plus pour montrer le manque total d'inspiration du mangaka ?

Bref, au vu des derniers volumes parus on avait plutôt bon espoir de voir A town where you live continuer de regagner en intérêt. Malheureusement, on retrouve ici le Kouji Seo que l'on déteste : celui qui est totalement en roue libre et est dépourvu d'imagination, qui répète et allonge lourdement ses gags, qui enchaine des moments de fan-service et des coïncidences mal fichus, et qui, surtout, se refuse de faire avancer son histoire. Les rares idées un peu intéressantes ne sauvent pas les choses : voilà un tome qui ne sert strictement à rien.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs