A Silent Voice Vol.4 - Actualité manga
A Silent Voice Vol.4 - Manga

A Silent Voice Vol.4 : Critiques

Koe no Katachi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Octobre 2015

Les retrouvailles entre Shoko et Miyoko se sont déroulées à merveille, sous l'oeil d'un Shoya qui s'en voit soulagé. Même s'il ne peut effacer ce sentiment de culpabilité qui reste ancré en lui, le jeune garçon, par ses efforts, continue de se reconstruire au contact de personnes qu'il considère de plus en plus comme des amis. Mais une autre figure du passé vient mettre à mal tout cela : Naoka, qui faisait partie des tortionnaires de Shoko étant enfant. Et ce coup-ci, les retrouvailles se font plus explosives, Naoka étant perdue entre son incapacité à comprend Shoko et ses sentiments pour Shoya...

Après les retrouvailles très bénéfiques entre Shoko et Miyoko, le retour de Naoka se présente d'une façon bien différente, tant cette dernière semble ne pas avoir évolué depuis toutes ces années. Loin de faire des efforts pour se réconcilier avec Shoko, c'est uniquement pour plaire à Shoya qu'elle semble agir, au grand dam de celui-ci... Mais en réalité, que cache le comportement de Naoka ? Nous pourrions bien le découvrir au fil d'un passage au parc d'attractions où tout en préparant le terrain pour d'autres retrouvailles de Shoya avec l'un de ses anciens camarades d'enfance, Yoshitoki Oima finit par livrer une confrontation lourde de sens entre Shoko et Naoka. Ces quelques pages, qui nous offrent une Shoko toujours plus touchante et une Naoka plus complexe qu'il n'y paraît, parviennent à dégager bien des choses, autour du sentiment d'incompréhension qui a toujours animé Naoka bien sûr, mais également autour de la façon dont Shoko se considère elle-même... Réparer les pots cassés du passé ne sera décidément pas facile, mais il chacune des deux jeunes filles décide de faire des efforts à sa façon, peut-être y aura-t-il du changement ? Après tout, il ne peut y avoir d'évolution bénéfique avec les personnes que l'on ne comprend pas si l'on ne se confronte jamais à elles...

Le cas de la relation entre Shoko et Naoka est très loin d'être bouclé avec ce tome. En attendant, elle réveille plus que jamais le désir de protection d'un autre personnage : Yuzuru, la petite soeur de Shoko, superbement mise en avant dans la deuxième moitié du volume. Oima livre un focus tout en douceur et en subtilité sur la jeune fille, sur le désir qu'elle a toujours eu de protéger sa grande soeur au point d'oublier souvent de prendre soin d'elle-même, sur sa relation houleuse avec sa mère, et sur le soutien qu'elle a toujours pu trouver en sa grand-mère dans un contexte familial délicat. Tout ça amène surtout une fin de volume menée de main de maître, qui nous laisse devine doucement et sans pathos un événement dramatique, et qui finit par nous expliquer les événements particulièrement difficiles qui ont amené la mère de Shoko et de Yuzuru à devenir en apparence si insensible et surprotectrice. En seulement quelques pages, Oima parvient à nous faire comprendre tout le ressenti de cette femme confrontée à une triste réalité...

C'est un tome particulièrement riche et poignant que nous offre ici une Yoshitoki Oima pleinement maîtresse de son sujet et de sa narration. Les thèmes du handicap et de ce qui peut en découler, de l'amitié et de la reconstruction intérieure restent abordées avec beaucoup de finesse et promettent de l'être tout autant par la suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs