21st century boys - Deluxe - Actualité manga
21st century boys - Deluxe - Manga

21st century boys - Deluxe : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 29 Avril 2016

Le second Ami a été vaincu, et la paix est cette fois revenue dans le monde entier. Pourtant, une dernière menace pèse… Et si le dictateur génocidaire avait prévu un ultime plan de destruction du monde que même sa mort n’aurait pu empêcher ? La bande à Kenji n’en a pas tout à fait terminé avec son ennemi juré, le véritable combat final est imminent…

Il était assez difficile de se contenter du volume précédent de 20th Century Boys en guise de conclusion. Certes, il achevait le combat contre Ami et achevée l’histoire de Naoki Urasawa au sens stricte, mais le terme de l’œuvre paraissait trop abrupt et le mystère quant à l’identité du second Ami restait total, de même pour le sort de certains personnages. C’est en ce sens qu’agit 21st Century Boys, suite officielle de la série dont les deux tomes sont condensés dans cet ultime opus deluxe qui conserve son titre d’origine et ne bénéficie pas de la numérotation officielle de l’édition de Panini, une bonne idée afin de marquer la séparation éditoriale qui eut lieu entre 20th Century Boys et sa conclusion en deux volets.

Ce dernier pavé utilise le prétexte d’une dernière menace venant d’Ami dans le but de nous éclaircir sur les derniers mystères. Le sort de Sadakiyo est ainsi connu, et c’est bien sur l’identité du deuxième Ami qui maintient le suspense tout au long de cet épisode final. Le traitement proposé par l’auteur est d’ailleurs astucieux puisque ce n’est pas tant l’identité de l’ennemi qui est développée, mais plutôt son état d’esprit, comment il en est venu à prendre la place de Fukube et qui était Kenji à ses yeux. C’est un personnage perdu que nous découvrons, une évidence pour un meurtrier qui a nourri des projets de destruction du monde, mais c’est bien la place de Kenji dans son développement qui constitue un axe central, une sorte de boucle que clôt Naoki Urasawa de manière astucieuse. Cela entre totalement en accord avec la thématique de cet opus qui nous questionne sur la nature et la destinée du héros au sens littéraire du terme, car c’est en partie l’innocent passé du protagoniste qui a amené aux événements narrés tout le long de la série.

Mais en seulement un unique opus (ou deux pour l’édition simple) pour étayer autant de personnage, l’auteur n’a pas forcément le temps de s’étendre dans sa narration et procède même à des raccourcis tirés par les cheveux pour bien mener les éléments du tome à leur dénouement. La question du temps a donc été essentielle pour l’auteur, semble-t-il, tant on pourrait reprocher la superficialité des développements complexes de l’intrigue mais qui auraient pu être encore davantage poussés avec ne serait-ce qu’un tome de plus.

Enfin, c’est la question des personnages secondaires qui se pose puisque certaines figures comme Kanna n’ont pas le traitement qu’ils auraient mérité, et ne restent que de vague spectateur dans un dernier combat que Kenji livre seul. C’est dommageable tant on s’était attaché à tous ces individus qui auraient mérité leurs derniers instants de gloire mais une fois encore, cela résonne avec le rôle de protagoniste détenu par Kenji et il ne fait nuls doutes que l’auteur lui-même s’est longuement interrogé sur le rôle à donner au personnage pour être raccord avec ses idées. Néanmoins, l’approche d’Urasawa peut ne pas plaire à tous.

Difficile alors d’établir un constat objectif de la conclusion définitive de 20th Century Boys tant la fin proposée dépend finalement des attentes de chacun. Certains espéraient peut-être de plus amples révélations sur Ami par rapport à son identité, mais c’est bien la psychologie de l’antagoniste ainsi que son rapport à Kenji qui est dépeint minutieusement. Néanmoins, c’est sur une véritable fin, définitive, que s’achève la série et bien que quelques chapitres de plus auraient permis à ce dernier acte d’être plus fluide et développé, les grandes facilités scénaristiques un peu saugrenues laissant croire que le tout a été finalement vite expédié, le final de l’un des plus grands titres du maître a de quoi satisfaire.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs