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Le test du jeu video:

Publié le Vendredi, 25 Novembre 2016

Money, money, money

Au premier démarrage de la cartouche Rayman 3D, l'aspect cheap de l'écran titre et des images de chargement sèment le doute. On pense au reste du line-up 3DS Ubisoft (avec des titres médiocres comme Asphalt 6 ou Splinter Cell 3D), et la crainte de voir le mythe émaillé arrive tout de go. Pas de Street Pass ou autre édulcoration pour ce « Rayman 2 en trois-dimensions », il s'agit ici d'un vulgaire portage, indéniablement. Rayman 3D est donc le seul jeu de plateforme/aventure disponible à la sortie de la Nintendo 3DS : aussi vil soit l'intérêt, une pépite reste une pépite.



A la Quartz, juste une mise au point.

En simple adaptation, Rayman 3D ne propose aucun changement au scénario d'origine. On incarne donc Rayman, alors qu'il se réveille détenu par le terrible clan des Robots-Pirates. Il apprend alors qu'il doit récupérer un maximum de Lums (999 dans cette version), pour reconstruire le Cœur du Monde tombé sous le contrôle ennemi. Déjà à l'époque, Rayman 2 était un titre d'exception, et laissait une impression de polissage absolument délicieuse. Varié, étonnant par sa bande son jazzy, Rayman 3D nous plonge en un clin d'œil dans son monde. C'est clair, le second opus épique du héros sans bras ni jambes n'a vraiment pas pris une ride, plus d'une décennie après sa création.



Envol et cætera

L'arrivée de la 3D sans lunette confère à l'aventure ses lettres de noblesse. Des nombreuses adaptations dont Rayman 2 a été l'objet, c'est cette dernière qui nous laisse le meilleur souvenir (NDR : avec la version Dreamcast). Si la molette 3D de la Nintendo 3DS poussée au maximum peut se révéler fatigante à la longue, la positionner à moitié suffit pour profiter du spectacle. Chaque élément du décor est sublimé, de la porte au moindre champignon, en passant par les bulles d'air et autres micro-particules. On avoue volontiers que la 3D n'apporte rien de plus au gameplay en lui-même, le rendant parfois-même plus complexe, mais renforce grandement l'immersion. Mention spéciale pour les passages où Rayman s'adonne à la chute libre, l'effet de profondeur est saisissant. Encore d'avantage lorsque un moustique vient s'afficher juste devant l'écran : effet garanti ! En définitive, si elle n'est pas la plus réussie du line-up, accusant parfois l'apparition d'un doublon spectral de l'image, la 3D reste renversante la majeure partie du temps.



Bric et Broc

Pourtant, ce portage brut n'est pas exempt de défaut. Le volume poussé au maximum fait hurler les enceintes de la 3DS, jusqu'à atteindre un degré de grésillement inaudible. Autre petite contrariété, Rayman 3D accuse plusieurs baisses de framerate dès lors que la caméra affiche un espace ouvert. Un problème mis plus en lumière lorsqu'on passe d'un couloir à un environnement large, alors la différence de vitesse d'animation est flagrante. Pas de quoi gâcher le plaisir cela dit, mais on sent bien que l'adaptation n'a pas été optimisée pour la 3DS.



Magique

Car pour le reste, Rayman 3D est un jeu exceptionnel, on ne le répètera jamais assez. Qu'importe qu'il conserve sa caméra capricieuse d'antan, l'aventurier mérite sa place au creux de toutes les mains. Qu'on connaisse ou pas cette « Grande Évasion » importe peu. Le passage à la 3D, sa longueur et sa jouvence éternelle suffisent, et nous happent dans l'univers à reconstruire de la Croisée des Rêves. Intemporel.


Chroniqueur : Argod Argam.

Note de la rédaction