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Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 09 Septembre 2014

La folie Pokémon semble incessante. Alors que les versions X et Y battent leur plein, deux nouveaux opus sont sur le point de venir compléter nos ludothèques vidéoludiques de dresseurs : Pokémon version Rubis Omega et Pokémon version Saphir Alpha. Mais ces deux futurs jeux ont une particularité car ils n’apportent pas (encore) une septième génération à la franchise, mais remettent aux goûts du jour les deux volets qui intégrèrent la troisième salve de bestioles dans la saga, autrement dit Pokémon version Rubis et Pokémon version Saphir. Comme il est de coutume, du moins pour les 4 premières générations, d’avoir un troisième épisode venant compléter les deux précédents d’une même ère, Rubis et Saphir furent suivis de Pokémon version Emeraude. Ainsi, pour les rétro-gamer dans l’âme qui souhaiteraient découvrir le troisième cycle sous un angle d’époque, Emeraude s’impose comme LA solution.




Le refrain de Pokémon, on commence à le connaître. Cette fois-ci, le joueur incarne un apprenti dresseur venant d’emménager dans la région de Hoenn et est le fils d’un champion d’arène. Alors qu’il découvrir son nouvel environnement, le voilà portant secours à Seko, le professeur Pokémon local de la région… en utilisant l’un des trois Pokémon de l’expert. Pour vous remercier, le Professeur Seko vous confie votre premier Pokémon ainsi qu’un Pokédex… et l’aventure commence !

Une nouvelle fois (ou la première, si Emeraude est votre premier essai à la saga), vous voilà reparti à l’aventure dans une nouvelle région, équipé de votre Pokémon de départ, paré aux multiples rencontres qui s’offriront à vous mais aussi à de grands combats. La recette, on ne la chance pas, et le scénario est on ne peut plus simple. Le but de Pokémon Emeraude est d’évoluer dans cet univers onirique où humains et Pokémon cohabitent afin de vous constituer une solide équipe de bestioles qui vous permettront de défaire une multitude de dresseurs, et affronter les champions d’arènes qui vous remettront huit badges, des reliques permettant à tout individu talentueux de se frotter à la Ligue Pokémon et son redoutable Conseil 4. En parallèle, on n’oublie pas de compléter le Pokédex, cette encyclopédie enregistrant le visuel de tout Pokémon rencontré, et les informations détaillées des différentes créatures attrapées.
En somme, pour ceux qui se lanceraient pour la première fois dans une aventure des monstres de poches, le jeu se base sur un voyage dans la région de Hoenn où vous, dresseur vagabondez de ville en ville en affrontant les dresseurs et en récoltant les badges d’arènes, sans oublier d’entrainer votre équipe. Une formule simple mais efficace, et particulièrement addictive. Les Pokémon apprenant des attaques et évoluant au fil des niveaux, on se prend vite au jeu à faire monter en puissance nos différentes créatures. Les plus fins stratèges ne manqueront pas d’élaborer l’équipe la plus équilibrée possible et la plus efficace, tandis que les collectionneurs chercheront coute que coute à compléter le Pokédex en attrapant et en faisant évoluer les bestioles. Dans tous les cas, l’aventure permettra de rencontrer des créatures toujours plus fortes et des dresseurs toujours plus robustes.




Ce troisième cycle fait suite aux épopées vécues dans les régions de Kanto et de Johto, à savoir les versions Verte / Rouge / Bleu / Jaune et Or / Argent / Cristal. Ces précédents jeux proposaient une intrigue minimaliste où le joueur, outre la collecte des badges, affrontait une bande de malfrat sévissant sous le nom de « Team Rocket ». Et histoire de pimenter l’aventure, la capture des Pokémon légendaires offrait un challenge plus important. La bonne idée dans cette troisième ère, c’est d’avoir mêlé la guerre contre la Team ennemie aux Pokémon légendaires, permettant de garnir plus que de coutume le scénario du jeu. Et en plus de ça, ce n’est pas un groupe de mafieux mais deux que nous affrontons dans Emeraude, à savoir la Team Aqua et la team Magma, l’une souhaitant élargir les océans à l’aide du légendaire Kyogre et l’autre donner plus d’importance à la terre ferme par le terrible Groudon… Des objectifs ridicules, certes, mais une formule qui à l’époque apportait un réel piment à l’intrigue si bien que désormais, Team ennemie et Pokémon légendaires sont toujours reliés entre eux.

Dans cette troisième aventure, ce n’est plus 100 nouveaux Pokémon mais 134 qui s’offrent à nous, ce qui augmente considérablement les possibilités d’équipes possibles. Pas de nouveau type de créature cette fois, comme ce fut le cas avec la deuxième génération qui offrit le type ténèbres. On retrouve certaines thématiques clefs dans la nouvelle galerie de Pokémon, bien évidemment les trois starters correspondant aux types feu, eau et plante, ainsi que deux Pokémon fossiles et une flopée de légendaires… 10 au total ! Seulement, seuls huit d’entre eux sont attrapables dans Emeraude, les autres devant s’obtenir par le biais d’évènements Nintendo. Autant dire que concernant la troisième génération, ces event n’ont plus lieu, et le jeu ne peut plus être fini à 100%, sauf en utilisant un Action Replay.
Concernant la capture des créatures, les trois versions de la troisième génération possédaient un intérêt indéniable avant annonce des versions Rubis Omega et Saphir Alpha. Jusqu’à présent, il s’agissait du seul moyen pour obtenir certains légendaires ou autres créatures rares du troisième cycle sur les versions actuelles, ceci en les transférant jusqu’aux versions de quatrième génération, puis de cinquième génération, et enfin sur la toute nouvelle banque Pokémon. La chose sera révolue dès le mois de novembre, les nouvelles versions rendront les cartouches GBA obsolètes.




Au bout de trois périples, on commence à connaître la formule de Pokémon, et les nouvelles créatures ne font pas tout l’intérêt du jeu. Les nouveautés pour accroitre le plaisir sont donc relativement nombreuses dans Pokémon Emeraude, à commencer par l’environnement de Hoenn, bien différent des précédents. Moins de grottes dans cette version, mais des paysages plus variés. On découvre alors avec plaisir des contrées montagneuses et désertiques, la région de Hoenn étant forgée au pied d’un volcan. Et avant de renouveler les virées maritimes, une nouvelle CS fait son apparition : la Plongée ! A certaines reprises, le joueur a l’opportunité d’explorer les font marins pour découvrir des lieux inédits et des Pokémon plus rares. On se fiche de savoir comment le personnage fait pour respirer sous l’eau, le tout est qu’on prend plaisir avec cette nouvelle trouvaille, tel un enfant et son nouveau jouet. Mais c’est bien là la qualité principale de Pokémon : Un univers bon enfant, empli de fantaisie, qui ne procure que l’évasion !

Parmi les autres nouveaux, certaines se servent de l’héritage des versions Or, Argent et Cristal, par exemple les Pokébloc. Petits bonbons faits à base de baies, ils permettront d’amplifier les statistiques de certaines créatures, tout en sachant qu’un Pokémon n’apprécie pas toutes les saveurs, tout comme un enfant n’aime que rarement les épinards et les choux de Bruxelles. En parlant des baies, notons d’ailleurs que le joueur peut ici s’exercer au jardinage. Une fois une baie cueillie, il est impératif d’en replanter et de l’arroser jusqu’à éclosion, une mécanique qui ravira les plus verts des dresseurs.
Mais la grande nouveauté, souvent la plus appréciée, de ce troisième cycle, elle ne sera malheureusement pas reprise dans les opus à venir (sauf les remake sur 3DS). Oui, nous parlons bien des bases secrètes, ces petits « chez soi » que l’on peut organiser à sa guise avec des meubles, tapis, posters ou peluches Pokémon. En soi, le concept ne sert à rien mais en visitant le plus de bases potentielles possible, on finit par découvrir les plus spacieuses, sans compter que récolter tous les objets de décoration prend un certain temps. Par exemple, récolte la suie près de Vermilava permettra à un spécialiste de vous forger des items inédits.




« Que faire après la Ligue Pokémon ? »
Voilà une question que l’on se pose souvent dans Pokémon tant il est important d’avoir des choses à faire dans une version, afin de prolonger le plaisir de l’aventure onirique, dans l’optique que le monde des monstres de poche devienne un véritable univers parallèle dont on ne se lasserait pas, d’autant plus que la région Hoenn se renouvelle suffisamment pour être plaisante à explorer. Qu’on se rassure, pas mal de petites quêtes annexes s’offrent à nous après avoir défait le Conseil 4. Bien sûr, compléter le Pokédex est la tâche principale mais s’avère ardue étant donné qu’on ne peut pas connecter les versions de deuxième génération à Emeraude. Toutefois, la capture des Pokémon légendaires implique ici une certaine habilité. Contrairement aux versions Rubis et Saphir, nous pouvons faire notre Kyogre et Groudon mais sont bien plus difficiles à attraper que précédemment, ceci à cause de leur redoutable niveau 70 ainsi que leur capacité « Repos » à se régénérer sans arrêt. Les trois golems donneront aussi du fil retordre à certain car demandent une démarche très précise.
En parallèle à la capture, le joueur a la liberté de participer aux concours, voir aux combats de la Zone de Combats qui offrent un petit challenge supplémentaire. Chose inédite, les champions d’arène peuvent vous demander revanche. Reste alors à débloquer tous les objets susceptibles de compléter votre base secrète, ou vous impliquer dans la culture de baies et la fabrication de Pokéblocs. Attention toutefois : les piles de sauvegarde des versions de troisième génération commencent à dépérir et si cela n’empêche pas le joueur de sauvegarder sa progression, les interactions par rapport à l’heure n’ont plus lieu, et il n’est plus possible de cultiver de nouvelles baies. Ainsi, les versions Rubis Omega et Saphir Alpha arrivent à point nommé !




Graphismes :
En exploitant le moteur de la GameBoy Advance, la version Emeraude a su faire évoluer dans le bon sens la patte graphique de l’univers Pokémon par rapport aux versions Or, Argent et Cristal. Le tout est coloré, rendant les environnements variés et très jolis. Un travail a été fait sur les sprite des Pokémon qui sont précis et reconnaissables, à où ceux des versions de seconde génération pouvaient encore déplaire.
En somme, la patte graphique est des plus réussies et donne un véritable relief visuel à cette troisième génération. On notera par exemple la ville de Cimetronelle, très réussie esthétiquement.

Durée de vie :
Finir la quête principale de Pokémon Emeraude prend un certain temps, notamment pour le joueur qui souhaiterait avoir une équipe équilibrée et de taille face aux champions d’arènes. Le jeu offre plus de quêtes secondaires que dans les versions précédentes, si bien qu’il y a toujours quelque chose d’amusant à faire dans Pokémon Emeraude. Malheureusement, la mort de la pile de sauvegarde empêche le joueur de cultiver les baies, véritable plaisir écologique du jeu, et la non possibilité de connexion entre cette cartouche et celles des générations précédentes empêchent de remplir le Pokédex comme il se doit, sauf en faisant intervenir Pokémon Colosseum.

Jouabilité :
La prise en main de Pokémon reste d’une simplicité étonnante et le gameplay n’a pas tant évolué depuis la génération précédente. Même pour les nouveaux venus, se faire au système de jeu est relativement simple. Le fait que désormais les objets du sac soient répartis en différents compartiments est un plus pour s’y retrouver et mieux s’organiser.

Bande-son :
En exploitant les performances de la GameBoy Advance, la bande originale de Pokémon Emeraude a su se montrer plus moderne et très agréable à l’écoute. Les différents thèmes sont envoutant, mignons, agréables… La transition depuis la simple GameBoy s’est faite habilement. On notera aussi que les cris des Pokémon ont subi une évolution et se montrent plus travaillés et moins désagréables à l’oreille.

Scénario :
Les histoires de la saga Pokémon se suivent et se ressemblent, mais la troisième génération, à son époque, apportait une petite révolution : Désormais, le combat face aux Team ennemies et la capture de certains Pokémon légendaires forment un tout, pour devenir une intrigue un peu plus consistante et grandiloquente. Pour le reste, l’histoire reste la même et Pokémon est un jeu toujours linéaire, mais ce n’est pas ça qui nous fera bouder notre plaisir.

En résumé :
Difficile de passer après les excellents Pokémon Or / Argent / Cristal qui sont considérés par beaucoup comme les meilleurs épisodes de la saga. Néanmoins, la version Emeraude, au même titre que les jeux Rubis et Saphir, ont su apporter de nouvelles évolutions dans la franchise des monstres de poche. Pour ses innovations, ses environnements agréables et ses nouvelles mécaniques de jeu, la troisième génération est un cycle qui mérite d’être retracé par tous les fans. Si les versions Rubis Omega et Saphir Alpha proposeront une réinvention du troisième cycle, la version Emeraude conservera éternellement son côté rétro et si le problème de la pile de sauvegarde empêche de suivre quelques quêtes annexes, l’aventure se poursuit sans problème.
  

Chroniqueur: Takato


Note de la rédaction
Note des lecteurs