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Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 30 Juin 2015

Considéré comme l'une des vraies premières claques visuelles sur PS3, Killzone 2 démontrait enfin la puissance de la machine à sa sortie en 2009, accompagné d'une trame scénaristique très sombre, et de contrôles que beaucoup jugèrent inadaptés.

Nous voici aujourd'hui face à sa suite, Killzone 3, qui reprend directement là où le second opus s'était arrêté. Guerrilla Games ont-ils su perfectionner leur bébé ? C'est ce que nous allons voir dans notre test !




Helghan, une si charmante planète...

À la suite de la mort de Visari, les deux protagonistes du second opus, Sev et Rico, se retrouvent face à des forces helghast encore plus dangereuses qu'avant. Sans véritable leader, ce sont maintenant deux généraux charismatiques qui cherchent à prendre le trône : Jordan Stahl, chef de la recherche militaire (interprété par le génial Malcolm McDowell), et l'Amiral Orlock, (interprété par l'excellent Ray Winstone) bien décidé à éliminer les forces de l'ISA restantes sur la planète Helghan.

Dans la folie et le chaos de la débandade militaire, vous allez devoir trouver un moyen de survivre coûte que coûte, notamment avec le nouveau système de combat rapproché à l'arme blanche, qui autorise des phases d'infiltration accompagnées de finish him bien sanglants...




Move your body, Move your body !

Comme dans Killzone 2, vous incarnez à nouveau Sev, tandis qu'un second joueur peut prendre part à l'aventure en co-op local (pas de mode online) en incarnant Rico. Guerrilla a bien retenu la leçon concernant les problèmes de maniabilité, et offre désormais le choix entre différents modes, susceptibles de plaire au plus grand nombre. Mais la plus grande nouveauté de cet épisode, mis à part la 3D stéréoscopique, c'est le support complet du PlayStation Move.

Avec l'adjonction du Navigation Controller (ou d'une Dual Shock 3 selon les budgets), l'expérience est véritablement digne de ce que l'on attendait d'une Wii à son annonce en 2005. La sensibilité de la reconnaissance de mouvement étant entièrement paramétrable, il faut cependant un petit temps d'adaptation pour vous habituer à recharger votre arme par exemple : les mouvements brusques ne servent en effet à rien, puisqu'un simple mouvement du poignet est directement pris en compte ! Une révolution dans le gameplay des FPS sur console qui s'adresse de prime abord aux déçus de la console de Nintendo. Dommage cependant que le mode co-op offline ne permette pas l'utilisation de deux Move à la fois !




Helghan, la destination tendance de 2011 ?

Les premières images du jeu le montraient bien : Killzone 3 souhaitait rompre avec la monotonie de la capitale helghast de Killzone 2. Vous voici donc embarqué dans la jungle de la planète Helghan, à trucider des araignées un peu trop voraces (imaginez les cadavres de vos camarades remuer étrangement, malmenés par le déchiquetage de ces arachnides, de quoi vous faire frissonner devant votre écran), ou encore à visiter plages, stations spatiales en orbite, complexes militaires en montagne et mer de glace.

Tout est fait pour dépayser le joueur, qui ne subit d'ailleurs plus les nombreux temps de chargement du précédent opus et ce, sans que l'installation du jeu sur le disque dur ne soit requise. On peut certes grogner quant à l'aliasing made in PS3, mais c'est bien l'un des seuls points noirs à reprocher. En effet, le jeu de Guerrilla est ce qui se fait de plus beau sur console de salon actuellement. Il y a d'ailleurs fort à parier que Naughty Dog est passé donner un coup de main sur les niveaux enneigés, tant le réalisme de ceux-ci fait tomber les mâchoires.




La guerre, c'est moche, quoiqu'avec un peu de musique...

Joris de Man officiait déjà sur les premiers Killzone, en mêlant à la fois synthétiseurs et musique orchestrale. Il est donc logique de le retrouver sur ce nouveau chapitre de la saga helghast. Dès l'écran-titre, ses compositions vous prennent aux tripes sans vous lâcher, appuyant les cinématiques comme la bande originale d'un film. Ajoutez à cela un 5.1 de rigueur avec l'ampli DTS qui va bien, et vous vous retrouvez au cœur du champ de bataille avec une petite larme à l'œil (la spatialisation est une merveille, même au casque).

L'OST est d'ailleurs offerte à tous ceux qui se procurent l'édition collector du titre (ainsi que dans le méga collector), avec sa reproduction minutieuse et très détaillée d'un casque helghast qui devrait malheureusement être assez introuvable à la sortie européenne du jeu (quoique...).




The Helghan threat shall return

La campagne solo de Killzone 3 se terminant assez vite en mode de difficulté normale (avec le petit cliffhanger de rigueur), la durée de vie du titre se voit grandement rallongée grâce au mode multijoueur en ligne. Jusqu'à 24 joueurs peuvent s'affronter en ligne, avec des modes de jeu usant de scènes cinématiques, obligeant les deux équipes à réaliser des points de passage dans le mode choisi. Huit maps sont disponibles sur le disque, tandis qu'un contenu téléchargeable (des maps du second volet notamment) vient s'ajouter à tout ce beau monde. Enfin, histoire de s'entraîner un peu, le mode "Botzone" permet de s'entraîner contre l'ordinateur avant de passer aux choses sérieuses en ligne.

En définitive, Killzone 3 a retenu les erreurs de son prédécesseur tout en sublimant ses qualités. Le rendez-vous est maintenant pris pour Killzone 4, en espérant que la trame scénaristique nous offre encore plus de grands moments, mais surtout des personnages plus travaillés, véritable point faible de la série.

Chroniqueur : Gorkab Nitrix

Note de la rédaction