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Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 16 Décembre 2014

Des mois d'attente, quelque trailers disséminés sur le net avec parcimonie et une excitation montant crescendo, le phénomène GTA n'est pas prêt de s'arrêter. Après cinq ans de développement et la dépense colossale de 200 millions de dollars, le cinquième opus est arrivé en 2013 emportant tout sur son passage ! Avec ses trois personnages et son univers absolument gigantesque, il avait tout simplement la stature d'un titre next-gen. Alors que les Xbox One et PlayStation 4 fêtent leur premier anniversaire, GTA V revient en force dans une version surboostée, améliorée et toujours aussi immersive. Pas de doute, on va encore craquer ! Attention, ce test est une mise à jour des versions Xbox 360 et PlayStation 3.

Après un départ en fanfare, le joueur est catapulté au cœur d'un open world d'une étendue jamais vue sur consoles. Pour donner un ordre d'idées, la map est trois fois et demi plus grande que celle de Red Dead Redemption. Si on inclue les fonds marins (on y reviendra), ce chiffre grimpe à 5. Le génie de Rockstar est d'avoir modélisé une surface virtuelle d'une variété incroyable. Si la partie urbaine (inspirée de Los Angeles) est importante, découvrir les environs n'a rien d'une promenade sans intérêt. Désert aride, forêt verdoyante, montagnes majestueuses, plages au sable fin... apprêtez-vous à vivre une aventure hors du commun. Dans GTA IV, les joueurs adoraient passer du temps en hélicoptère afin de voir du pays. Ce plaisir est décuplé par dix dans le dernier né des studios de Rockstar. On pourrait en parler des heures tant la reproduction de la Cité des Anges est hallucinante, mais le photo-réalisme du jeu suffira à vous combler. Intéressons-nous désormais à l'histoire.




Un trio peu commun

Contrairement aux autres jeux de la série, GTA V vous invite à incarner trois protagonistes principaux. L'idée des scénaristes est de relier leurs différents modes de vie pour former une sorte de bande organisée. Mickael a tout de l'archétype du quarantenaire à l'abri du besoin. Vivant dans les quartiers chics de Los Santos, il est marié et a deux enfants. Ancien braqueur de banque, il passe ses journées à tuer le temps comme il le peut. Franklin, quant à lui, est un jeune délinquant. Pour survivre et se barrer de chez sa tante, il participe à différents trafics qui vont le conduire à des actes répréhensibles. Sa grande spécialité est d'être un pilote aguerri et il connaît Los Santos comme sa poche. Pour terminer, Trevor est de très loin le barré de la troupe. Capable du meilleur (parfois) comme du pire (souvent), il est celui par qui les ennuis arrivent. N'ayant peur de rien, et certainement pas d'éliminer ceux qui se mettent en travers de sa route, il vit à l'extérieur de la ville et enchaîne les meurtres à une vitesse dingue. C'est un psychopathe drogué qui a fait de la boucherie sa spécialité. Tous ces protagonistes disposent d'une capacité particulière. Mickael et Franklin peuvent ralentir le temps, le premier avec un flingue dans les mains, le second au volant d'un véhicule. Pratique pour enchaîner headshots ou se farcir le trafic à toute allure. Trevor, quant à lui, peut carrément partir en transe et résister de manière surhumaine aux impacts. Un fou quoi !




L'art du casse

On pouvait se demander comment Rockstar allait gérer ce trio et son interactivité au sein de Los Santos. La réponse tient en une fonction : le switch. Sachant que chacun peut vaquer à ses occupations, faire ses propres missions, passer du temps dans les innombrables activités du jeu, les développeurs ont laissé le choix au joueur (sauf à de rares moments) de passer de l'un à l'autre entre chaque objectif accompli. Le tout est d'une souplesse folle, avec un superbe dézoom et zoom sur la carte. Bien évidemment, chaque personnage a des missions dédiées et sa propre vision des choses. Là où cela devient génial, c'est que certaines missions obligent le joueur à incarner les trois personnages. Grisant, d'autant plus que les différents objectifs sont loin, très loin d'être redondants. Rockstar est parvenu à diversifier l'aventure par des stratagèmes futés. Mais le summum du summum, c'est bien entendu les braquages. Ces derniers (que l'on peut faire de façon bourrine ou plus discrète) se découpent en plusieurs missions, avec parfois de sacrées surprises. Mais nous vous laissons le plaisir de la découverte, il n'y a rien de tel. Le spoil serait un massacre.




Du GTA dans toute sa splendeur


Si la trame principale est importante, elle n'est que la partie immergée de l'iceberg. En effet, GTA reste fidèle à sa réputation, en offrant une liberté totale. Sur Dreamcast, Shenmue offrait déjà un aperçu du futur mais c'est sans commune mesure avec ce qu'il est possible de faire dans le jeu de Rockstar. On peut par exemple aller sur le net pour matter les réseaux sociaux, promener le chien, se grimer en trader (pour la bourse), regarder la téloche, aller au cinéma, changer ses vêtements ou sa coiffure, acheter des bâtiments, se rincer l'œil au strip-club, jouer au tennis, faire des courses sur terre ou sur mer, se faire tatouer, jouer au golf... La liste est démentielle et démontre toute l'ambition de Rockstar. C'est simple, on ne s'ennuie jamais, il y a toujours quelque chose à faire. D'autant plus que les programmes télévisés (ou cinématographiques) sont à mourir de rire (mais en anglais). La satire de la société (américaine certes, mais pas que) atteint son paroxysme. Il n'est pas rare également d'assister à des situations uniques, qui se déclenchent aléatoirement. Cela peut être un voleur qui se fait la malle, des flics qui coursent une bagnole, un braquage qui se déroule sous vos yeux, etc. GTA V est vivant et c'est peu de le dire.




Flingues et véhicules

Les gunfights sont plus agréables que dans GTA IV. Outre l'animation globale, bien meilleure, on maîtrise plus facilement son personnage et la visée s'avère très efficace (en semi-automatique). Avec un arsenal conséquent (et les armes sont très nombreuses), il y a vraiment de quoi s'amuser ! Côté véhicules, c'est aussi de la pure folie. Outre les multiples voitures (il y en a pour tous les goûts), on peut piloter des quads, des scooters des mers, des hélicoptères, des avions (même un avion-cargo !), des motos ou même des vélos. Soyons clair, le gigantisme de la carte fait que vous aurez très vite lâcher votre bicyclette pour passer par la voie des airs. Une fois la tête dans les nuages (coucou à la salle d'arcade éponyme), vous pouvez vous adonner au base-jump ! Bref, là encore, c'est du délire !


Braquages en ligne

GTA Online est un complément du solo. Il s'apparente à un MMO où il est possible de suivre une aventure ou participer à de multiples activités en multijoueur. Sur next-gen, le nombre d'utilisateurs est monté à 30 (au lieu de 16) et on passe d'excellents moments à déambuler dans les rues de Los Santos, tout en interagissant avec les autres. Au fur et à mesure, on gagne des points d'expérience qui permettent d'accéder de nombreuses améliorations. Après, il faut reconnaître que certains joueurs sont vraiment débiles et cherchent à vous pourrir votre partie. Heureusement, la plupart des utilisateurs sont respectueux. Les missions sont vraiment excellentes et s'avèrent très variées. De quoi gonfler le compteur des heures passées sur le jeu ! La playlist est toujours un pur bonheur et conviendra à tous, quelque soit les goûts de chacun. GTA V est un titre phénoménal qui mérite son giga carton.




Lave plus blanc que blanc

GTA V est un phénomène. Il mérite tant d'éloges que les mots manquent. Hallucinant visuellement et proposant un contenu dantesque, il est probablement le jeu qui donne toutes les lettres de noblesse à cette génération. GTA IV est atomisé. Et là, tout est dit. Mais intéressons-nous maintenant à la version next-gen. Si celle-ci reste identique dans son contenu (même si on note quelques ajouts de radios et d'émissions), elle profite d'une réalisation nettement revue à la hausse. Les textures sont plus détaillées et les environnements sont plus denses, notamment en terme de végétation. Les effets sont beaucoup plus réussis, avec une mention spéciale pour la pluie. De nuit, sous la pluie, avec les phares des véhicules et les gratte-ciels à perte de vue, l'immersion est juste dingue ! Lorsqu'on regarde le jeu, on ne peut qu'applaudir le travail titanesque réalisé par Rockstar. Les développeurs ne se sont pas moqués des joueurs et un paquet de remakes risquent de paraître bien fades à l'avenir. C'est d'autant plus vrai avec la vue FPS. En plus de la réalisation globale, nettement supérieure, les programmeurs ont intégré une vue à la première personne, et ça change tout ! Cela procure un sentiment de réalisme assez étonnant (et parfois dérangeant lors des fusillades et autres activités un peu déplacées) et surtout une approche beaucoup plus immersive. Dans les véhicules, le tableau de bord est modélisé et l'exploration demeure quasi photo-réaliste : on peut absolument tout regarder. Par ailleurs, les gunfights sont plus grisants que jamais. Cette "simple" vue FPS change vraiment la manière de découvrir GTA V.  Et comme la profondeur de champ (distance d'affichage) a été améliorée, on en profite réellement. S'il ne révolutionne pas le jeu d'origine, GTA V version next-gen est tout simplement une véritable bombe. Le confort visuel ne suffira pas à tout le monde, mais refaire le jeu en 1080p (à trente images par seconde) est un vrai plus. Un mastodonte, tout simplement !


GTA V reste égal à lui-même. Toujours aussi décalé, fou et politiquement incorrect, il profite d'une réalisation next-gen qui tabasse la rétine et d'une vue FPS ultra immersive. Si vous avez déjà fait l'original, cette mouture n'est pas indispensable, mais mérite d'être essayée. Dans le cas contraire, c'est tout simplement un immanquable.
  

Chroniqueur: manga56


Note de la rédaction
Note des lecteurs