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Fire Emblem Fates - édition limitée

Le test du jeu video:

Publié le Mercredi, 04 Mai 2016

Trois ans après Fire Emblem Awakening, qui a donné un second souffle à la série, voici venir le second opus 3DS de la mythique saga de jeu de rôle tactique : Fire Emblem Fates. Ce treizième épisode est encore une fois sous la houlette du studio Intelligent Systems, studio ayant réalisé l'excellent titre précédent. Mais la particularité de Fates est qu'il se décline en 2 versions. Fire Emblem Fates Conquête et Fire Emblem Fates Héritage propose chacun une histoire différente mais complémentaire, tel deux faces d'une même pièce. Un troisième chemin nommé Révélation sera également disponible, mais seulement en DLC.
Autant de versions pour autant de contenu, mais le jeu peut-il être aussi bon que son aîné ?



Nohr ou Hoshido, liens du sang ou liens du cœur ?

Comme vous l'aurez compris, vous devrez choisir quelle version aura votre faveur, tel un jeu Pokémon. Mais les différences sont ici bien plus poussées que quelques exclusivités de montres. Après avoir personnalisé votre personnage à votre guise, il sera temps de vous lancer dans la bataille ! Élevé durant toute son enfance dans le royaume de Nohr, qui nous fait penser à une contrée médiévale occidentale, notre héros (ou héroïne, au choix bien entendu) atterri au royaume d'Hoshido, qui fleure bon le Japon et autres ninjas et samouraïs.
Les cinq premiers chapitres de l'aventure servent ainsi d'introduction car, surprise, notre avatar découvre que sa famille n'est pas celle qu'il croyait. Ces cinq chapitres vous permettront ainsi de vous familiariser aux environnements des deux royaumes, mais surtout, à vous attachez à ses personnages. Car vous avez dans chacun des deux camps, une grande famille qui vous aime et qui compte énormément sur vous. Et vous n'aurez pas le choix, vous devrez briser le cœur de l'une d'entre elle pour rejoindre l'autre dans la guerre entre les deux empires. C'est à partir de ce choix que vous emprunterez le chemin de Conquête ou d'Héritage.
Ainsi Fire Emblem Fates Héritage correspond au royaume d'Hoshido et se veut être le choix le plus accessible au plus grand nombre. En effet, en plus de proposer une galerie de personnages propres à cette version et un scénario unique, Héritage permet de gagner bien plus d'argents et d'expériences.
Tandis que Fire Emblem Fates Conquête proposera un challenge bien plus corsé, apte à donner du fil à retordre aux meilleurs des tacticiens. Dans cette version, il ne sera d'ailleurs pas rare de partir au combat avec des objectifs supplémentaires. Comme défendre votre position pendant 10 tours ou jouer avec des jarres cachant aléatoirement poison ou sort de soin.
Un concept intéressant mais aussi dommageable. Si on a le bonheur de découvrir deux fois plus de personnages attachants et deux histoires, certes classiques, mais prenantes, on a aussi le loisir de passer deux fois à la caisse. Et malgré les trois niveaux de difficulté (normal, difficile et expert), les moins aguerris des joueurs, alors même qu'ils ne voulaient profiter que de l'histoire et éclairer les zones d'ombres, auront peut-être du mal avec Conquête. Surtout que pour profiter pleinement de l'expérience, faire les deux scénarios est vivement recommandé. Mais le jeu se révélant excellent, ne boudons pas notre plaisir !



Combats, cueillette et drague

Si la série Fire Emblem a bien changé au fil des ans, les fondements qui ont fait son succès sont toujours là. Nous faisons ainsi face à un RPG tactique et même, excusez du peu, un des meilleurs représentants du genre.
C'est donc sans surprise que l'on se retrouve les combats au tour par tour, et ayant gardé les meilleurs éléments des opus précédents. Au fil des jougs, de plus en plus d'alliés rejoindront votre cause et ce sera autant de formations duo possibles et de nouvelles classes qui se profileront. Chaque classe maîtrisera différentes armes ou magies, qui auront leurs forces et leurs faiblesses. Gros point fort de ce nouvel épisode : l'usure des armes a disparu ! Seuls les sorts de soins sont maintenant limités en nombre d'utilisation. Important quand on sait les enjeux des combats. A vous de bien gérer votre équipe sur le damier qui apparaît sur le champ de bataille. Car, à moins de choisir les niveaux de difficulté moindres, quand vous perdez une de vos unités, c'est pour de bon ! Une perte encore plus tragique quand on sait que les personnages peuvent créer des liens entre eux. D'amitié, mais surtout, d'amour !
Et dans cette guerre opposant Hoshido à Nohr, c'est votre personnage qui est au centre de l'histoire. Grâce au sang ancestral qui coure dans ses veines, vous aurez accès à un plan astral, où siégera votre base militaire. Vous pourrez tout y gérer de A à Z : construction de magasins, verger, place street-pass, quartiers privés. Permettant aussi bien de customiser ses personnages que ses armes, ce lieu vous aidera aussi à renforcer les relations entre vos différents combattants ! Important pour renforcer vos forces dans la bataille. Tel un cupidon des temps modernes, il vous faudra décider qui marier avec qui ! Surtout que les dialogues qui en découlent sont toujours un gros plus. Votre affection envers votre troupe s'en trouvera décupler, tant les personnages sont tous plus charismatiques les uns que les autres. Un aspect qui apporte beaucoup au scénario, tant les protagonistes y sont étoffés et attachants. L'aboutissement de leur amour débouchera d'ailleurs sur plusieurs quêtes annexes, qui ne feront que renforcer la durée de vie, déjà conséquente.



Balade visuelle et auditive

Mais venons-en à la première chose qui saute aux yeux, et aux oreilles, en lançant le jeu : la qualité des graphismes et de la bande-son ! Effectivement, la partie s'ouvre sur une sublime cinématique présentant champs de batailles et les deux familles au centre de votre aventure. Et notamment accompagné du thème principal... qui est juste à tomber ! A écouter en boucle, tant elle nous emporte dès les premières secondes dans cette aventure fascinante. Mais revenons-en aux graphismes ! Si les cinématiques sont trop peu nombreuses, on les savoure toutes unes à unes, car la 3DS a vraiment été poussée à bout pour nous offrir une telle qualité. Et elles rendront à la perfection les scènes dramatiques... Attendez-vous à en avoir le palpitant tout chamboulé ! Autrement, les phases de combats se dérouleront en vue du haut, avec vos personnages en 2D. Pour amener plus de vie et de reliefs aux lieux de batailles, plusieurs éléments bénéficient d’un rendu 3D, comme les arbres, maisons ou navires. Les sprites sont fins et détaillés, rien à redire de ce côté là. Et enfin, les nombreux dialogues seront ponctués des illustrations des personnages. Chaque artwork est délicatement travaillé, rendant chaque personnage unique et bourré de charme. Bref, visuellement, Fire Emblem Fates tape dans le haut du panier en respectant l'essence de la série.
Et le reste de la musique fait bien son travail. Certains thèmes, comme celui de l'intro, marqueront les esprits, car ils sont parfaitement travaillés et la liste est longue. Niveau bande-son, on pourra juste regretter l’absence des voix japonaises. Dans cet opus, vous n'aurez pas le choix, ça sera voix anglaises ou rien. Excepté ce fait, on ne se surprendra pas d'acheter l'OST du jeu, au vu de son excellente qualité globale.



En résumé :

Fire Emblem Fates est une vraie réussite, comme son prédécesseur. Si l'histoire reste très classique dans sa forme, elle sait se rendre passionnante grâce à sa myriade de personnages. Tous sont amenés à être bien développés et on voit naître une réelle affection pour son groupe de combattants, amenant ainsi une vraie implication du joueur dans le récit. Le gameplay est maitrisé, la musique enivrante et la 3DS nous offre une de ses plus belles prestations techniques. Mais l'idée que toutes les versions ne soient pas disponibles sur une seule et même cartouche est vraiment dommage. Car l'expérience de jeu ne peut être réellement complète qu'en jouant à chacune d'entres elles. Hormis ce fait, il serait déraisonnable de ne pas foncer sur le jeu, exemplaire en tout point !

Chroniqueur: mokochan


Note de la rédaction
Note des lecteurs