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Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 29 Mars 2016

Après le très apprécié Crash Bandicoot premier du tome, Naughty Dog ne lâche pas l’affaire et réitère avec la suite directe de l’aventure du plus déjantés des marsupiales de l’univers vidéoludique. On considère bien souvent que la trilogie première destinée à la Playstation, voire avec Crash Team Racing, forme un tout, une trinité de jeux de plateforme dont chaque opus a su apporter sa pierre à l’édifice. Et en effet, s’il reprend toutes les mécaniques du premier opus, ce Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back va au-delà en renouvelant quelque peu l’expérience vidéoludique.



Et là encore, le scénario a sa place dans ce jeu de plateformes. Après sa défaite contre Crash dans le premier volet, Cortex ne désespère pas de conquérir le monde car il a trouvé une nouvelle source de puissance dans des cristaux éparpillés à travers le monde et les continents. Mais pour les récupérer plus facilement, il choisit de berner Crash en lui faisant croire à son mea culpa et à sa volonté de réunir ces reliques pour la sauvegarde de la planète. Car en réalité, le pouvoir des cristaux pourra alimenter le Cortex-Vortex, un terrible engin que le savant fou a conçu en collaboration avec le docteur N. Gin.
Naïf, le marsupiale s’apprête à collection pas moins de 27 cristaux dans les différents niveaux accessibles à travers les warp room mais en parallèle, le docteur Nitrus Brio, ancien allié de Cortex qui souhaite se venger de lui, demande à Crash de trouver les gemmes qui sont aussi des sources de puissance pour contrer le Cortex Vortex…

Derrière ce scénario, qui n’est là que pour offrir un contexte sympathique au joueur en plus d’établir une continuité dans la trilogie originelle, se cache un jeu de plateforme qui va au-delà de son prédécesseur, modifiant quelques bases et corrigeant les erreurs passées pour rendre l’expérience plus accessible et agréable d’un bout à l’autre. La première différence est le changement de la map qui n’apparaît plus comme un panorama de trois îles sur lesquelles Crash se déplace mais une succession de cinq warp room (plus une cachée), donnant l’accès à cinq niveaux. Bien entendu, un boss attend le joueur entre deux de ces zones… Anodin présenté ainsi, ce changement permet au joueur de naviguer entre les niveaux sans qu’on lui impose un ordre précis. Evidemment, tout se fait par tranche de cinq tableaux, il est donc impossible d’entamer l’aventure par le dernier niveau, mais la liberté octroyée rend le jeu beaucoup plus flexible et agréable.



Pourtant, l’aventure reste semblable à celle de Crash Bandicoot premier du nom. La grande nouveauté en terme de gameplay est l’apparition des cristaux, au nombre d’un seul par niveau, que le joueur doit rassembler pour débloquer l’accès aux warp zoom suivantes, des reliques relativement simples à chercher et qui ne demande pour effort que d’avancer dans le niveau. Mais les gemmes font aussi leur retour et agissent de la même manière que dans le premier opus, les gemmes de couleurs permettant l’accès à de nouvelles zones. L’épopée est donc améliorée et gagne en simplicité grâce à quelques éléments anodins comme la présence du compteur de caisses détruites dans le niveau ou encore les sauvegardes libres dans la warp room, là où le premier jeu imposait d’achever un stage bonus pour sauver sa partie. Le jeu s’avère alors un poil plus simple, mais surtout plus pratique. Car des difficultés subsistent, notamment pour terminer le jeu entièrement, ce qui impliquera de dénicher des niveaux secrets parfois très bien cachés. Quant aux boss, ils sont comme dans le premier épisode très variés et demanderont parfois une petite analyse du terrain pour en venir à bout, rendant les affrontements très plaisants et permettant de renouveler le gameplay.



A ce propos, on constate quelques nouveautés dans la manière qu’on les niveaux de se renouveler. Outres les environnements qui font parfois écho au premier opus, on trouve des cadres inédits allant des pays glaciers aux stations spatiales. Le gameplay globale reste d’ailleurs le même mais se voit enrichit de deux mouvements supplémentaires : le plat et la glissade, permettant au joueur de manier différemment Crash et au level design d’impliquer notre réflexion à certains instants. Notons aussi l’apparition d’une particularité qui sera davantage développée au prochain épisode : les montures et moyens de transport. Entre jet-ski, jet pack et Polar l’ourse polaire, Crash ne se déplace pas toujours par lui-même et permet là aussi de renouveler le gameplay afin de rendre le jeu plus riche.



Graphiquement, on constate quelques améliorations dans le jeu, notamment le fait que Crash et les environnements soient mieux modélisés et moins polygonales, une aubaine pour enrichir des différents décors. Le travail de Naughty Dog à cette époque était particulièrement réussi sachant qu’aucun bug visuel important n’est visible sachant que le jeu est riche visuellement.
Néanmoins, c’est sur la bande son que le travail s’est avéré excellent. Le travail commun de Mark Mothersbaugh et Josh Mancell est toujours aussi efficace et sait servir des ambiances. Le thème des menus du premier jeu est d’ailleurs repris sur un ton plus futuriste pour service de musique d’introduction au jeu, et certaines pistes comme celles des niveaux spatiaux sont de véritables plaisirs auditifs. Enfin, une nouveauté pas des moindres, le jeu est intégralement doublé en français, et de manière très convaincante ! Il est toutefois difficile de connaître le casting exact du doublage puisque tout et n’importe quoi semble circuler niveau information, déclarant même qu’Eric Legrand (comédien de Vegeta et Yamcha de Dragon Ball, ou Seiya de Saint Seiya) serait la voix de Cortex alors qu’on ne le reconnait pas une seule seconde.



Graphismes
Crash Bandicoot 2 n’est pas un jeu qui a mal vieilli même s’il atteste de son existence durant les années PSone. Les évolutions depuis le premier volet peuvent paraître discrètes mais elles sont significatives : le jeu est beaucoup moins polygonal, permettant de rendre les environnements plus lisses et agréables à l’œil, sans compter qu’ils sont souvent plus riches en détail que dans le premier opus.

Durée de vie
Finir le jeu en ligne droite ne demande pas beaucoup de temps, une seule après-midi peut même suffire si on prend aisément en main le gameplay. Mais pour quiconque découvrirait le jeu pour la première fois et chercherait à obtenir toutes les gemmes et découvrir chaque niveau caché, l’exercice est plus corsé et c’est de longues journées qui attendent le joueur. Pour un jeu de plateforme, la durée de vie est excellente, sans compter que le plaisir de l’expérience est tel qu’on se replonge volontiers régulièrement dans Crash Bandicoot 2.

Jouabilité
La prise en main est intuitive et efficace, ce qui n’était pas forcément gagné vu que Crash est doté de quelques mouvements supplémentaires par rapport au premier opus. Gageons d’ailleurs que le marsupiale est beaucoup plus flexible et simple à manipuler, là où Crash Bandicoot premier du temps montrait quelques lacunes en termes de maniabilité. On est désormais proches du sans faute sur la maniabilité du bestiau.

Bande-son
Plus percutante et stimulante que dans le premier volet, la bande originale de Crash Bandicoot 2 nous ferait même refaire certains niveaux juste pour les musiques tant certaines sont plaisantes.
La bande-son est d’autant plus réussie qu’un doublage français, excellent, est présent et nous permet de mieux nous plonger dans l’aventure de Crash.

Scénario
On ne juge pas un jeu de plateforme pour son scénario et pourtant, l’intrigue est présente dans cette suite et s’avère agréable par le background qu’elle fournit. Tournant autour de complots de savants fous prêts à conquérir le monde, l’histoire est banale mais agréable tant elle réutilise les grands méchants du premier volet. Seul problème : Coco Bandicoot est un personnage sorti de nulle part, mais ce n’est certainement pas ça qui gênera le joueur…

En résumé
Crash Bandicoot premier du nom était un jeu-vidéo excellent mais frustrant par sa difficulté et ses soucis de maniabilité. Cette suite corrige ces quelques défauts, rendant certes le jeu un tout petit peu plus facile tout en gardant la complexité pour parvenir aux 100%. Le jeu a lui aussi marqué en son temps, et on comprend très bien puisqu’entre le gameplay varié du soft, son univers, ses environnements agréables et sa longévité pour un jeu de plateforme, on se surprenait à refaire à de nombreuses reprises l’aventure de Crash. Est-ce donc l’apogée du bandicoot ? Pas vraiment et bien que ce deuxième épisode soit excellent, la quasi-perfection sera atteinte par l’opus suivant, celui qui conclura la trilogie originelle…

Chroniqueur: Takato


Note de la rédaction