Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Lundi, 03 Août 2015

Une nouvelle fois, nous vous proposons un petit détour hors des jeux asiatiques pour revenir sur une saga vidéoludique qui, au-delà son succès commercial, a toujours fait couler beaucoup d'encre en bien ou en mal...




L'origine


Sans faire dans le détail, on peut rappeler que la série Call of duty a débuté en s'affirmant comme le concurrent direct de Medal of Honor. Les trois premiers épisodes traitent, eux aussi, de la Seconde Guerre Mondiale, dans une mise en scène hollywoodienne qui les démarque d'ailleurs du rival. Mais le vrai renouveau, on le doit à Call of Duty : Modern Warfare, l'une des révélations de 2007. Afin d'opérer un changement majeur, les développeurs ont focalisé l'action à notre époque et il fut l'un des premiers à proposer un multijoueur des plus complets. Mais Call of Duty est une success story en dents de scie. Il est important de savoir qu'Activision a légué la licence prestigieuse à deux studios différents, à savoir Infinity Ward (Call of duty, Call of duty 2, Call of duty Modern : Warfare 1 & 2) et Treyarch (Call of Duty 3, Call of Duty : World at War, Call of Duty : Black Ops). Et ce détail a une grande importance : l'accueil mitigé des joueurs pour le troisième opus - développé par Treyarch - a fini par laisser place à une véritable scission entre les communautés Call of Duty avec l'épisode suivant. En effet, Call of Duty : World at War a connu un franc succès grâce à des modes peu conventionnels comme le mode Zombie, éléments dans lesquels les joueurs de Modern Warfare ne se reconnaissaient pas. L'enjeu pour Treyarch avec ce Call of Duty : Black Ops fut probablement de rassembler et conserver durablement les deux communautés de joueurs, notamment après la décision d'Infinity Ward de ne plus créer de nouvel épisode à la série.




It tastes the same

Que les fans se rassurent, le travail effectué sur le mode multijoueur (afin qu'il ressemble à celui de Call of Duty : Modern Warfare 2) est visible. On retrouve la même manière de débuter la partie ainsi qu'un système de points identique pour les frags (un frag = un ennemi tué). Fini la sensation d'imprécision et de lourdeur de World At War, ce Black Ops est nerveux et les modes de jeux bénéficient de quelques ajouts non-négligeables ! Mention spéciale à celui dans lequel on ne dispose au départ que d'une balle et où il faut soit tuer son adversaire d'un coup ou au corps à corps, pour ensuite lui dérober une autre précieuse balle. En terme d'arsenal, contexte de la Guerre du Vietnam oblige, les éléments sont un peu moins high-tech que Modern Warfare, mais cette "lacune" est comblée par des options d'équipement très vicieuses. Caméra de surveillance dépliable, voiture téléguidée chargée d'explosifs, arbalète tactique, etc... Notons également la possibilité de personnaliser ses armes et son personnage. Inutile en apparence, cette fonction s'avère, dans le fond, souvent indispensable en fonction de la situation : un avatar habillé en blanc avec une peinture de visage adéquate est forcément moins facile à repérer sur une carte enneigée. Autant dire que le mode en ligne s'avère ultra-complet avec un système d'évolution (appelé Prestige) qui passe de dix à quinze niveaux sur cet épisode. Un sans faute qui se conclut par le retour du mode Zombie, jouable jusqu'à quatre et dont la qualité dépasse largement celle de World at War.




Leave me alone !

Conscient des carences reprochées à Modern Warfare 2 en terme de jeu solo, les développeurs de Treyarch ont choisi une approche bien différente, qui pourrait ne pas plaire à tout le monde. Vous vous réveillez dans un laboratoire attaché à une chaise et un homme vous interroge sur des sujets au départ très flous. C'est grâce aux différentes missions, présentées comme des flash-backs que le mystère autour de votre situation se dissipe peu à peu. Impossible d'en dire plus sous peine de spoiler monstrueux, mais sachez simplement que l'effort narratif est bien là et que les situations rencontrées en cours de partie sont parfois étonnantes. Cet aspect  « thriller psychologique » enrichit la structure narrative et peut déstabiliser, mais la qualité intrinsèque du jeu prend le dessus : pilotage d'hélicoptère, phases d'infiltration, et on note même une scène de bateau absolument jouissive. En terme de durée de vie, Treyarch n'a malheureusement pas résolu le syndrome de mode solo « pop corn » : comptez environ six heures pour un joueur de niveau normal, les habitués peuvent enlever une heure au chiffre annoncé. Chose d'autant plus dommage que la qualité et le parti pris pour cette aventure solitaire auraient pu servir à développer un scénario plus conséquent, qui se révèle au final assez banal, malgré une mise en scène à toute épreuve.Explosion

Graphiquement impeccable en solo, le multijoueur de Call of Duty : Black Ops souffre d'une légère baisse de qualité au niveau des textures, minime, mais bien réelle. Aux côtés des thèmes guerriers se place une bande-son insolite dont l'effet est immédiat : imaginez du Rolling Stones en mitraillant l'ennemi vietnamien, le tout en évitant des missiles tirés par un hélicoptère...




On the road again 

Malgré tous les changements consentis, les joueurs allergiques aux précédents opus de la série ne changeront pas d'avis avec Call of Duty : Black Ops. Les situations surréalistes s'enchaînent par paquets de vingt, et rares sont les moments où l'on ressent le poids des armes et le danger des situations. Ceux qui cherchent un « vrai » jeu de guerre, où la prudence est de mise, devront par exemple se tourner vers Medal of Honor, pourtant bien inférieur en terme de multijoueur, mais qui propose une aventure solo plus réaliste. N'oublions pas de mentionner Battlefield : Bad Company 2 et son mode en ligne où la coopération est essentielle.




J'achète ?

Au final, les joueurs habitués des Call of Duty ne seront pas déçus par ce nouvel opus et seront certainement déjà dans le feu de l'action. Un jeu de l'année avant tout par la promotion dont il a été le sujet, mais qui aurait pu bénéficier d'un solo plus détaillé. Quoi qu'il en soit, ça explose, c'est violent, et ça tient des nuits entières à rager contre les joueurs de l'équipe adverse. Que pouvait-on demander de plus à Call of Duty : Black Ops ? (NDLR : des stripteaseuses et du champagne !)

Chroniqueur : Argod Argam

Note de la rédaction