Komikku Editions - Actualité manga

Komikku Editions

Interview

En 2012, Komikku se lançait dans l'édition avec son premier titre, et depuis plusieurs mois sont passés et le jeune éditeur s'est peu à peu forgé un catalogue aussi diversifié que qualitatif. C'est avec la volonté de faire un premier bilan de l'éditeur et d'aborder son avenir que nous sommes allés à la rencontre de son fondateur, Sam Souibgui !



Bonjour ! Pour commencer, pourriez-vous vous présenter et décrire votre parcours pour nos visiteurs ?


Sam Souibgui : Bonjour, je m'appelle Sam Souibgui. Qui suis-je ? Un autodidacte, qui a commencé à travailler à dix-huit ans dans la presse jeux vidéo. Depuis, j'ai toujours eu un pied dans le papier, dans l'encre, dans l'écriture,... J'ai débuté à Joypad et Joystick pendant six mois, puis je suis rentré aux Editions Mondiales (devenues aujourd'hui le grand groupe de presse Mondadori), qui possédait Consoles+ et Tilt. J'y suis entré en tant que pigiste puis suis devenu rédacteur, chef de rubrique,... puis je les ai quittés pour finir chez Player One, où j'ai recommencé le même parcours. J'y ai d'ailleurs lancé la première rubrique "online" du magazine, en 1994, à l'époque des modems 14400, c'était grandiose : j'attendais quarante-cinq minutes pour charger la page d'accueil du site de Nintendo ! (rires)
J'ai dû ensuite faire mon service militaire, mais j'ai eu envie de passer à autre chose après cinq ans en presse écrite et deux ans de radio à Europe 1. J'avais envie de voir ce qui se passait de l'autre côté", et je suis alors rentré à Ubisoft. J'ai été d'abord engagé dans une équipe de développement externe, mais avec mon expérience dans la presse, j'ai été réorienté vers l'équipe communication, en devenant formateur. J'ai ainsi été muté en Amérique du Nord pendant cinq ans pour gérer tout l'aspect marketing stratégique de ce secteur : anticiper ce que faisait nos concurrents et ce que le public pouvait attendre… Cela m'a formé vers une nouvelle façon de fonctionner, de communiquer, avec des méthodes plus modernes...

                                                       

De retour en France, j'ai subi la crise de la trentaine : je n'avais plus trop envie de rester dans le jeu vidéo après treize ans de carrière. Pendant un an, j'ai intégré une maison d'effets spéciaux, mais ça n'a pas collé. C'est alors que ma petite sœur, déjà libraire depuis une dizaine d'années, m'a suggéré de rentrer à Album Manga, la librairie spécialisée du groupe Album, du fait de ma passion pour le Japon. Après une semaine dans cette boutique, j'ai repéré une multitude de petits dysfonctionnements et j'en ai fait part à Sonia, ma petite soeur. Nous avons ainsi décidé de repartir sur une base neuve, en fondant la librairie Komikku. Mais dès le départ, les choses étaient claires avec elle : je ne voulais pas rester derrière une caisse toute ma vie. J'avais déjà envie de diriger ma propre structure et, un jour, de me lancer dans l'édition comme Tonkam, Glénat ou tant d'autres ont pu le faire par le passé.
     

Cette envie a donc toujours été là, au fond de vous ?

Oui, j'ai toujours voulu revenir vers l'industrie du papier. Lorsque j'étais journaliste aux Editions Mondiales, je restais tous les soirs avec le chef de fabrication, qui m'a tout appris sur les détails techniques : la quadrichromie, comment vérifier un calage,... et qui m'a même emmené chez l'imprimeur. Je voulais retoucher à ça un jour, et l'édition de mangas me permet de rester un contact avec le Japon, pays que j'affectionne énormément, en même temps qu'avec le métier du Livre  que j'aime tout autant.
  

La librairie a toujours mis en avant un côté très culturel, était-ce un de ses concepts de départ ?

Effectivement, on ne voulait pas créer une boutique de manga classique comme il en existe déjà beaucoup sur Paris. Pour cela, la première étape a été d'éviter les quartiers saturés, comme Saint-Michel ou Bastille. Nous avons opté pour un quartier plus adulte, et ancré dans la culture nippone. Nous voulions élargir le marché, et résoudre les besoins d'un public qui jusque là ne savait pas encore où aller. Nous avons certes un noyau dur manga, mais nous nous sommes diversifiés avec un coin culture, de la littérature japonaise, des carnets de voyage, des livres jeunesses ou d'apprentissage,... et nos produits dérivés ne sont pas des posters Naruto ou des figurines One Piece, mais des boîtes à bento, des kokeshis, et autres produits pratiques ou décoratifs destinés aux adultes. Cette formule fonctionne, et prouve tant aux éditeurs qu'aux autres boutiques qu'il y a un autre marché, s'adressant aux trentenaires ou quadragénaires bercés par les animes et qui se sont sensibilisés à cette manière de raconter des histoires, et qui ont encore envie de se replonger là-dedans.

  

Si votre envie de vous lancer dans l'édition remonte aux fondations de Komikku, depuis combien de temps s'est-elle véritablement concrétisée ?

Dès le départ, il y avait de nombreuses idées : je me souviens qu'à l'ouverture, j'avais lu un article du Courrier International parlant d'un nouvelle sortie japonaise, Ikigami, dont les droits avaient été achetés par le groupe SEEBD. Lorsque ce dernier a déposé le bilan, la série est passée chez un "liquidateur judiciaire", et j'avais alors pensé : "Si seulement j'avais l'argent nécessaire, je me lancerais tout de suite avec ce premier titre !" Par la suite, la série a eu le succès qu'on lui connait, et cela a conforté le fait que mon bon feeling de départ n'était pas dans l'erreur.
Quelques années ont passé, le temps que la boutique soit stable. Puis, il y a quatre ans, j'ai commencé à me concentrer sur ce côté éditorial, à investir, à prendre doucement contact avec des japonais et à me renseigner sur les sorties comme un vrai éditeur. Je ne voulais pas être à la rue une fois le moment venu. Le fait d'être déjà sur le terrain par le biais de la librairie était déjà un atout en soi, et reste encore une de nos forces aujourd'hui. J'ai été en particulier intrigué par Bonne Nuit Punpun, ou encore Thermae Romae, titre que j'ai découvert lors d'un voyage au Japon en 2010, et à qui j'imaginais déjà un grand avenir !

Maintenant, devenir éditeur reste quelque chose de difficile, au vu du nombre de maisons indépendantes qui se sont écroulées au fil des ans. 
 

Devant ces difficultés, qu'est-ce qui motive votre lancement ?

Je pense qu'il y a des secteurs du manga encore inexplorés. Il ne sert plus à rien de sortir le énième shonen, shojo ou yaoi qui vont venir surcharger les librairies, en prenant tout et n'importe quoi. Je préfère largement la politique de Ki-oon, par exemple, dont les choix sont de vrais coups de cœur. Un titre comme Doubt, au succès modeste au Japon, est devenu un carton en France, grâce à leur motivation. Il faut faire confiance à son cœur, tout en gardant la tête sur les épaules, savoir choisir tout en évaluant un peu le potentiel commercial, et soutenir le titre pour atteindre ce même potentiel. Mon idée n'est pas de saturer le marché mais d'en élargir le spectre, pour satisfaire les lecteurs de trente, quarante ans, cinquante ans et plus... Je rencontre beaucoup de lecteurs de cette tranche d'âge, qui suivent l'actualité manga avec assiduité mais qui n'y trouvent pas forcément leur compte.
En parallèle, il faut aussi préparer la relève : notre génération est tombée dedans, mais par exemple, mes petites nièces sont encore trop déconnectées de la lecture japonaise ! Les mamans s’emploient à les remettre sur le bon chemin (rires).

 

Le secteur jeunesse commence en effet à émerger doucement, mais surtout avec des licences commerciales...

C'est vrai, avec Beyblade chez Kazé ou Inazuma Eleven et Pokémon chez Kurokawa. Mais cela contribue au rayonnement du manga dans son ensemble, puisque les jeunes lecteurs s'habituent déjà à lire à l'envers et découvrent que ce n'est pas si compliqué que ça ! Ils découvrent également ces autres manières de dessiner, de raconter des histoires... Il y aura bientôt une véritable demande que nous devons développer.
Il faut donc élargir le spectre du lectorat, et ne pas oublier un mot-clé : "diversification". C'est le sens que nous avons donné à notre boutique, et que nous donnerons à notre maison d'édition. Nous publierons du manga, mais nous avons aussi l'ambition de sortir des livres jeunesse, d'humour, peut-être de la littérature... A mon sens, c'est essentiel : pour subsister dans ce monde-là, il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Si le secteur du manga ralentit, nous pourrons ainsi subsister grâce au reste.
  

Et si vous deviez faire un bilan de ces 18 premiers mois en tant qu’éditeur ? Quel serait-il ? En octobre 2012 sortait votre première licence, L'Ile Infernale et depuis, vous n’avez cessé de nous surprendre. Êtes-vous satisfait de ces début ?

Très satisfait ! Et les lecteurs nous ont globalement suivis. Sans eux, nous ne serions rien.

Pour ce qui est de L’île infernale, ça a été un véritable coup de cœur ! J'ai été immédiatement séduit par le graphisme, en particulier par les couvertures qui ont une vraie cohérence, une vraie unité. En découvrant l'histoire, j'ai compris que ce n'était pas un nouveau seinen psychologique parmi tant d'autres, mais une histoire particulièrement bien construite, qui ne s'éternise pas non plus, avec une vraie fin, et pleine de rebondissements. Il n'y a pas une page où il ne se passe pas quelque chose. Nous tenions là un vrai manga à destination des adultes, bien construit, peut-être pas totalement original, mais c’était un excellent titre pour démarrer et je ne peux que remercier les lecteurs de nous avoir suivis ! Ce fut notre premier titre et notre premier succès !
Et tout s’est très vite enchainé pour nous. Les éditeurs japonais qui nous surveillaient ont noté les efforts de communication et marketing que nous déployons pour soutenir et accompagner chaque titre et très rapidement ils ont été de plus en plus nombreux à nous accorder leur confiance. Nous travaillons maintenant avec 12 éditeurs différents et ça ne va pas s’arrêter là.
Ces 18 premiers mois ont été riches et très instructifs. Je continue d’apprendre de nouvelles choses chaque jour et chaque nouveau titre est différent et rend ce travail encore plus intéressant ! C’est excitant !

Mais au delà du plaisir ressenti, il faut quand même dire que ces premiers mois nous ont servi à tester, apprendre, comprendre et mieux appréhender ce marché qui souffre en ce moment.

  

Y a-t-il eu des déceptions ?

Bien entendu, c’est le cheminement logique dans la vie d’un éditeur. Nous avons écouté nos lecteurs et nos lectrices et s’il y a bien un message qui revient souvent, c’est la demande en josei. Les femmes adultes attendent des histoires plus poussées que les aventures de midinettes au collège. Nous avons donc soigneusement sélectionné un titre, pas trop long, bien construit, très prenant et avons particulièrement travaillé la fabrication de l’ouvrage. Il s’agit de Les fleurs du passé. Les chiffres du marché sont clairs, les josei ne fonctionnent pas en France. A part Nana, il est difficile de trouver d’autres succès. Et Nana, ça reste quand même très particulier. Bref, les lectrices n’étaient pas au rendez-vous. Les critiques étaient toutes excellentes ! Sur manga-news, deux des quatre volumes était coup de cœur de la rédaction et les deux autres dans le top de la rédaction. Mais cela n’a pas aidé. Pourtant le titre était soutenu : une qualité de fabrication avec une jaquette sur un papier de création et du papier de haute qualité, des livrets de prépublication en librairie partout en France, habillage sur manga-news, insertions publicitaires dans des magazines grand public, extrait en ligne, un joli espace floral sur notre stand de la Japan Expo 2013, une vidéo de promotion… Mais ça n’a pas suffit, nous n’avons pas su capter les lectrices.

En revanche, tout s’est ensuite très bien passé pour nous. Malicious Code est arrivé, et comme nous l’imaginions, il a séduit ! Les lecteurs étaient heureux de pouvoir rencontrer Masahiro Ikeno lors de la Japan Expo, la presse aussi. C’est un magnifique coup de projecteur sur Komikku éditions.



Oui ! D’ailleurs vous avez frappé très fort l’an dernier à la Japan Expo…

Il le fallait ! C’était notre première année, nous avions un titre fort qui correspond bien au public Japan Expo, et nous nous devions de nous faire remarquer ! Un nouvel éditeur arrive et ça va devenir un éditeur important ! C’était le message que nous voulions faire passer ! Le marché du manga ne se portera bien qu’avec des acteurs dynamiques et motivés qui veulent porter ce marché et non pas seulement suivre celui-ci.

Mais puisque nous parlons de Japan Expo, nous avons effectivement frappé très très fort : grand stand, en plein sur l’allée centrale, dans l’entrée, juste après le stand des éditions Ki-oon. Nous n’avions que quatre titres, mais ils étaient extrêmement bien mis en valeur. Mes petits plats faciles by Hana avait son corner bento, Les fleurs du passé son espace floral avec ses bancs de parc pour se reposer et lire, L’île Infernale avec sa tour de 5 m de haut et un mur complet dédié à cet univers jungle / foret. Et enfin Malicious Code avec une tour de 5m, un mur latéral de 5 m, un triple espace exposition avec des illustrations de l’auteur, des séances de dédicaces tous les jours, des séances rencontre intimes comme des mini master class pour des groupes de 12 personnes et une énorme master class très suivie sur les espaces de la Japan Expo !

Il fallait faire fort ! Nous l’avons fait. Et nous le referons, mais pas cette année…



Ah ?

Laissez moi vous expliquer pourquoi. C’est très simple. D’abord la Japan Expo est un sacré investissement argent mais aussi temps. En gros, pendant deux mois, de mi-mai à mi-juillet, tout s’arrête (ou presque) pour un éditeur, et tous les efforts se concentrent sur Japan Expo. C’est une période stressante mais aussi handicapante pour évoluer. Et, contrairement à ce que l’on peut croire, la Japan Expo ne fait pas tout pour la vie d’un titre. Tout dépend du titre déjà et ensuite tout dépend de la réceptivité des visiteurs.
Par exemple, Mes petits plats faciles by Hana, titre très bien placé sur notre stand l’an dernier avec un soutien produits dérivés comme les boites à bentô n’a pas vu ses ventes décoller grâce à la Japan Expo. Et je le comprends tout à fait, ça n’est pas un titre "Japan Expo".

Et par ailleurs, au même moment, tous les éditeurs, et forcément tous ceux qui ont plus d’expérience sur le marché que nous, sortent l’artillerie lourde en terme de promotion et marketing ! Komikku éditions est encore une jeune boite, et nos budgets marketing aussi impressionnants puissent-ils être se retrouvent noyés face aux mastodontes de l’industrie manga.
L’autre raison ou plutôt les deux autres raisons, et ce sont les plus importantes, nous voulons faire un test grandeur nature sur le lancement d’un titre phare sans passer par la case Japan Expo, et nous voulons remettre les libraires au cœur du jeu.

Ne pas participer à la Japan Expo cette année, ne veut pas dire rester silencieux pour autant. Bien au contraire !
D’abord les libraires. Il ne faut pas mentir, quand un éditeur fait ses ventes d’ouvrages en direct sur son stand à la Japan Expo, c’est un véritable manque à gagner pour les libraires. Toutes ces ventes ne se transformeront pas en chiffre d’affaire généré par les libraires. Ce sont pourtant eux qui nous soutiennent tout au long de l’année, ce sont eux qui ont un véritable rôle de prescripteur et conseillent nos bonnes séries aux lecteurs en fonction de leurs attentes. Du coup, cette année, toutes nos sorties de fin juin et de début juillet dont notre grosse licence du moment ne seront vendues que par des libraires ! Les librairies indépendantes souffrent vraiment en ce moment et nous voulons leur montrer qu’on essaye de les soutenir à notre façon et à notre niveau cette année.
Ensuite, nous sommes en pleine négociation pour faire venir l’auteur de notre future nouvelle grosse série, pour la sortie du tome 2. Si ça se concrétise, l’auteur viendra en octobre, dans 5 ou 6 villes françaises à la rencontre de ses fans, en librairie ! Et on vous prévoit encore pas mal de surprises sur ce titre mystère !

A côté de cela notre titre phare sera tout de même énormément poussé en terme de communication et de marketing ! Les libraires auront des outils pour les aider à mettre en avant le titre avec des silhouettes de 150 cm de haut pour décorer leur librairie, des posters promotionnels, des livrets de prépublication gratuits à offrir à leurs clients, des insertions publicitaires sur une multitude de média et un ouvrage extrêmement bien soigné, épais comme d’habitude, imprimé sur un papier de belle qualité et une jaquette travaillée avec un film mat et du vernis sélectif pour faire ressortir certains éléments. Comme toujours chez Komikku, nous considérons que le livre doit être traité comme un bel objet, et nous voulons offrir à nos lecteurs de beaux ouvrages pour les satisfaire pleinement. Etre libraire a vraiment été un atout ! Ca m’a permis d’avoir une vraie vision de ce qui peut se faire et de ce qui plait aux lecteurs !

  

Ce nouveau titre phare, pouvez-vous nous en parler ?

J’attendais cette question. Malheureusement il est encore un tout petit peu trop tôt. Le titre sera annoncé officiellement vendredi 16 mai.
Mais ce que je peux vous dire c’est que c’est un titre humour et très en vogue au Japon en ce moment.
Allez, on va faire un petit jeu avec manga-news, les 5 premiers lecteurs de cette interview qui noteront le nom japonais (sans faute) en commentaire sous cette interview remporteront gratuitement le tome 1 au moment de sa sortie ! Il ne faut pas être membre de l’équipe manga-news et ne pas être un acteur de l’industrie du manga. Et pour donner plus de chance, nous en mettons 5 autres exemplaires en jeu sur le facebook de komikku. Il suffit d’aimer la page et nous envoyer un message privé. Cinq personnes seront sélectionnées et recevront elles aussi le premier tome au moment de sa sortie.
Maintenant pour la partie indices : Il est cool ! Il agît toujours avec style et classe et il n’hésite jamais à rendre service ! Bonne chance ! Vous avez jusqu’au jour de l’annonce pour participer, soit le 16 mai.
 

Et l’avenir, comment le voyez-vous ?

Riche et encore très excitant ! L’année 2014 démarre très bien avec de jolis titres comme Eurêka !, Le chef de Nobunaga et Reversible Man ! Un démarrage très fort et très qualitatif ! Nous allons continuer sur cette lancée, avec une nouveauté par mois ! La main d’Horus et Oh my cats ! dans une semaine et d’autres titres prochainement annoncés. Et nous travaillons déjà sur la finalisation de notre planning de 2015…

Puis, être éditeur en se cantonnant à l'achat de droits, ce n'est pas viable à long terme, et ce n'est pas ma vision des choses. Et comme peut le faire Ki-oon avec Tetsuya Tsutsui ou d’autres, nous avons l'ambition de faire des titres en interne. Dès début 2015, nous allons commencer à chercher des auteurs français pour réaliser des carnets de voyage, mais aussi des mangakas japonais qui pourraient avoir envie de développer des histoires pour la France. A suivre donc !

 

Merci beaucoup, et bonne route !

Merci à vous ! Et merci à tous ceux qui auront pris le temps de lire l’interview.


Interview mise en ligne en mai 2014.