Digiclub - Actualité manga

Digiclub

Interview

A l'occasion de Manga expo, nous avons eu le plaisir de rencontrer les responsables des éditions Digiclub . Certains ont déjà pu découvrir leurs deux premiers titres prévus pour juin 2008 en avant première lors de la convention. Nous avons ainsi pu leur poser quelques questions :

MN - Digiclub est l'une des « filiales » de la société japonaise Digicraft, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Digicraft Corporation est une jeune entreprise qui a vu le jour le 8 Octobre 1999 en plein cœur de Tokyo à Ikebukuro.
Nous sommes spécialisés dans la logistique, le packaging, la production et la fabrication de support multimédia tel que CD et DVD pour de nombreuses sociétés d'éditions japonaise tel que : King Records, Square Enix, Sony Music, etc.).
Nous nous occupons aussi de la création de site internet ainsi que de la consultation pour la conception et le développement des produits dérivés.

Notre compétence va au-delà du monde de l'animation et du manga en général. Récemment nous avons eu la chance de travailler pour Sony Picture pour la conception du packaging du film « Da Vinci Code » de Ron Howard, on a notamment fait fabriquer via notre filiale de Hongkong, la clef, pour la version collector du DVD.


MN - Qu'est-ce qui vous a poussé à vous ouvrir sur le marché du manga français ?

C'est plus une question de circonstance et de suite d'opportunités qui nous ont poussé à nous ouvrir sur le marché français. Ayant déjà des relations privilégiées avec des fournisseurs et des prestataires de services et de différents majors de l'édition japonaise mais aussi ceux qui sont moins connus, nous avons décidé de développer notre label « Digiclub ». La France nous a paru la mieux placée tant sur le plan géographique que sur le plan commercial pour nous étendre sur toute l'Europe. C'est pour cela que nous avons ouvert notre site : www.digiclub.eu, qui n'a certes pas la prétention d'être un site très graphique, mais plus un site d'information (bien sur nous comptons l'améliorer avec le temps) pour garder un lien avec nos partenaires et notre clientèle. D'ailleurs nous avons décidé de laisser la possibilité de mettre des commentaires à la suite de nos éditos (nous vous rappelons toutefois que les critiques non constructives, les insultes, ou les commentaires incitant à la haine raciales ou à la violence seront purement et simplement effacés).

MN - Nous avons pu découvrir vos deux premiers titres ce weekend-end à Manga Expo, en version limitée mais ils ne seront disponibles au public en général qu'au mois de Juin 2008. Pourquoi tant d'attente puisque l'ouvrage est déjà traduit et maquetté ?

Les tomes 1 et 2 de « BISHIN, le dieu de la beauté » de Harumo SANAZAKI et « LADY GWENDOLINE » de Yoko HANABUSA sorti à la MANGA EXPO en version collector ultra limité à 500 exemplaires chacun était plus un plaisir que nous nous sommes fait qu'une réelle stratégie marketing et commercial. J'espère que certains clients ont eu autant de plaisir que nous.
Toutefois nous tenons à vous préciser que pour ne pas tomber dans le n'importe quoi, ces éditions limitées ont été réalisée en collaborations ponctuelles avec diverses sociétés françaises et japonaises en ce qui concerne les contrats sur les droits d'auteurs, les impressions, le dépôt légal, l'enregistrement à l'ISBN, la création, la traduction, l'adaptation, et la conception du manga.
 
 

MN - Votre début de collection semble s'articuler sur des titres «shojo ». Est-ce votre ligne éditoriale ou comptez-vous dans l'avenir proposer d'autres genres (mais il est peut-être encore trop tôt pour le dire ?)

Il me semble que dans votre question se trouve la déjà réponse. En effet il est peut être encore trop tôt pour parler avec exactitude de la ligne éditoriale que nous allons adopter dans le futur.

MN - Au Japon vous publiez beaucoup de Doujinshi, est-ce que vous comptez en importer/traduire en France ?

Effectivement nous comptons profiter des relations privilégier que nous entretenons avec nos auteurs plus ou moins connu ou reconnu et de développer le Dojinshi japonais en France. Nous désirons donner la chance à bon nombre d'amateurs qu'ils soient du Japon et pourquoi pas de France, qui ont parfois énormément de talents. Nous serons quand même très vigilant et peut être même très exigeant sur la qualité du scénario et du graphisme.


MN - Votre société étant japonaise à la base, comment voyez-vous le marché du manga en France ?

Le marché bien que saturé par endroit regorge encore d'un certain potentiel, nous sommes une entreprise jeune, dynamique, et assez innovatrice qui a encore beaucoup à prouver. D'ailleurs les manga collectors en version limitée que nous avons sortis pour la Manga Expo 2 est une des facettes de la personnalité de notre société. Cela vous donne déjà le ton sur la manière dont nous allons aborder le marché français.
A cet effet nous préparons courant 2009 un salon dans le Nord de la France, sur le thème du manga avec des invités prestigieux qui feront le bonheur de fan français (mais nous ne pouvons pas en dire plus).


MN - Vous semblez avoir des rapports privilégiés avec vos auteurs, comment ce sont installés ces rapports ?

Nous garderons ce rapport privilégié aussi loin que nous le  pourrons avec nos auteurs. Cela nous permet de proposer des initiatives comme les séances de dédicaces ou des conférences, qui nous pensons, apporte de la proximité entre les lecteurs et les mangakas.
Aussi ces rapports s'installent avec de la confiance et surtout une définition très claire de notre position vis à vis des mangaka. A savoir que notre objectif premier, comme chaque entreprise commercial, est d'assurer la promotion, la vente et la distribution des œuvres que chaque mangaka nous confie.

MN - D'autres titres sont-ils d'ores et déjà prévus dans votre futur catalogue ?

Enormément de projet en cours de négociation mais aussi en cours de réalisation :  Comme le manga « Notre Dame de Paris 2080 » avec les éditions Shodensha, qui sortira courant 2008 en avant première en France avant la sortie officiel japonaise. Un manga réalisé entre un mangaka Kaya TACHIBANA et un mecha designer Yasushi MORITA ou Paris sera le théâtre d'affrontement bref un mélange de Shojo et de Shonen bien dosé.



Merci à Mr Oida Gaku d'avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions.