SSSS.GRIDMAN - Actualité anime
anime manga - SSSS.GRIDMAN

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Synopsis

Un beau jour, Yûta se réveille amnésique. Il ne souvient plus qui il est, ni où il se trouve. Il fait alors la connaissance de l’« hyper agent Gridman », un héros de métal qui lui confie une importante mission : des monstres géants nommés kaijus sont actuellement en train d’attaquer la ville et Yûta doit fusionner avec lui pour protéger les habitants !

Trailer SSSS.GRIDMAN

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Episode #1 - Episode 1

Hibiki Yûta se réveille chez Takarada Rikka, une charmante jeune fille qui semble être son amie. Semble, oui, car Yûta prétend être victime d'amnésie et a intégralement perdu la mémoire.


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chevaliershakka

De chevaliershakka [215 Pts], le 11 Janvier 2019 à 12h00

16/20

Un peu de contextualisation avant de rentrer dans le vif du sujet car cette année Trigger nous aura proposé deux séries avec du Mecha qui tâche.

 

La première fut l'ambitieuse « Darling in the Franxx » co-produite avec le studio A-1, avec ses 24 épisodes au compteur et sa promesse de retrouver la fibre des séries de robots à l'ancienne.

La seconde, bien plus discrète chez nous c'est SSSS.Gridman, hommage à une série du même nom de la famille des Tokusatsu (X-or ou Kamen Rider) qui ne demandera que 12 épisodes de votre temps avant de vous laisser tranquille.

 

La première s'est conclue de façon aussi agréable que de prendre une douche froide tandis qu'on se frotterait avec le côté vert d'une éponge.

La seconde a eu des retours plutôt chaleureux au Japon mais est passé inaperçu en Occident. D'ailleurs aucune plate-forme légale ne la propose à la diffusion chez nous au moment où j'écris ces lignes. Et vous savez quoi ? C'est bien dommage.

 

Pourtant de prime-abord, je n'étais pas du tout attiré par cette affaire. D'une part parce-que je ne connaissais aucunement la série originale, mais qu'en plus ce n'est pas un genre auquel je suis attaché. Je comprends l'attrait qu'on peut y trouver en tant qu'adulte, mais j'y suis assez hermétique.

Et cerise sur le gâteau, les séquences d'affrontement entre les Kaijus et les robots géants sont réalisées en images de synthèse, ne permettant même pas de profiter pleinement de l'animation nerveuse et explosive du studio. Mais parce-que c'est Trigger, je lui ai donné sa chance en regardant un épisode... puis deux... puis trois... puis j'avais terminé la série.

 

Maintenant pourquoi ai-je jugé important de parler de DarliFra dans mon introduction. Parce-que c'est Trigger et qu'il y a des robots ? Peut-être inconsciemment, mais ce n'est pas ce que j'avais en tête.

Ce qui est intéressant ici c'est que lors de sa diffusion, tout le monde se croyait malin à faire un parallèle entre « Darling in the Franxx » et « Evangelion ». Or si au niveau graphisme et design la filiation est évidente, elle ne l'est pas forcément plus qu'avec un autre travail d'Anno puisqu'on y trouvait pêle-mêle du « Nadia » et du « Gunbuster ». Pour ce qui est des thématiques ou de l'histoire, ça n'avait pratiquement aucune similitude vu que « Darling » est d'abord une histoire d'amour. Et on ne parlera même pas de la réalisation totalement opposées.

Bref, pour moi ce parallèle manquait de pertinence. Le rapport avec Gridman dans tout ça ? C'est que dans ce cas précis y voir une filiation avec Evangelion a beaucoup plus de sens.

 

On pourrait en ce sens ne serait-ce que citer le compositeur Shiro Sagisu, mais plus que ça c'est le développement des personnages et la direction Artistique qui est très similaire.

La majorité des protagonistes sont des adolescents et ils se comportent comme tels. Ils sont tantôt énergiques et prompts à l'action, tantôt emplis de doutes et se remettent constamment en question. Ils sont parfois amicaux et soudés et parfois se parlent mal, s'accrochant sur des broutilles pour le regretter instantanément, loin donc des archétypes du genre avec des caractères un peu trop infaillibles. Seul le personnage principal reste dans son rôle de pilier de la justice un peu lisse, mais une jolie pirouette scénaristique justifiera pleinement ce choix.

 

Au niveau de la réalisation, on retrouve cette ambiance parfois héroïque et exagérément épique propre au genre, mais aussi ces séquences plus intimistes avec des introspections psychologique tout en métaphore, avec des sentiments qui se dévoilent parfois au détour de certaines phrases, mais parfois dans les silences qui les séparent.

Même le choix de la 3D finit par s'imposer comme une évidence, tel un hommage au genre où même enfants on pouvait différencier les affrontements à taille réelle, puis le passage où les Kaijus devenaient géants et commençaient à piétiner des maquettes. Et le fait qu'elle soit d'excellente facture permet de mieux faire passer la pilule.

 

Quant au scénario, bien qu'un peu manichéen et globalement peu surprenant si l'on connaît Trigger, il comporte assez de finesse et sait habilement jouer avec les codes du genre pour ne pas s’effondrer en cours de route et continuer de capter notre attention jusqu'à un final, certes un peu précipité et pas aussi explosif qu'à l'accoutumée, mais tout en mélancolie et en poésie.

 

Maintenant attention ! si on y retrouve une filiation claire à Evangelion, espérer y trouver la même profondeur avec une durée aussi courte serait une belle erreur. SSSS.Gridman se veut d'abord un hommage à un genre qui a ses codes bien à lui.

Aussi, si les affrontements de Kaijus ne vous font pas vibrer ; si les gros robots qui s'assemblent ; les sidekicks peu développés et les Némésis qui promettent de revenir se venger dans le prochain épisode vous insupportent, vous risquez de passer un très mauvais moment. C'est du Tokusatsu avec une fine couche d'Evangelion, pas l'inverse.

Une partie du charme m'est probablement passé au dessus également, puisque j'ignorais tout de la série live originale.

 

En définitive, bien que ne payant pas de mine sur le papier, SSSS.Gridman est probablement la série qui m'a réconcilié avec Trigger tant elle leur sied mieux. Parce-qu'après un Kiznaiver boursouflé et un Darling explosant en plein vol, je commençais à les voir comme un studio technique impressionnant mais infoutu d'écrire une histoire et des personnages potables. J'avais aimé Little Witch Academia, mais étant juste la prolongation de l'OAV de 2013 et du film de 2015, je ne la considérais pas vraiment comme une « nouvelle série ».

 

SSSS.Gridman est à la fois un bel hommage au genre et un retour aux sources pour le studio, avec des robots géants qui se transforment encore et encore pour devenir toujours plus gros ; des aliens (parce-que Trigger); des personnages atypiques et attachants ; une réalisation et des chara-design généreux... et je ne parle pas uniquement des hanches de Rikka. Certes, c'est une série aux ambitions narratives plus modestes que leurs précédentes productions, mais c'est peut-être pour cela qu'elle est bien plus maîtrisée.

Dommage donc que la vraie réussite du studio en 2018 n'ai pas eu l'accueil qu'elle méritait chez nous.

Pour ma part, le voyage fut court mas très agréable. J'en aurai bien repris un peu, mais ça n'aurait peut-être pas été très raisonnable.

 

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