Hambuck - XIAO Nai-Chung - Actualité manga

Hambuck - XIAO Nai-Chung 漢寶包

Interview de l'auteur

Publiée le Mercredi, 24 Février 2016

Nai-Chung Xiao est un auteur taïwanais utilisant le pseudonyme de Hambuck comme nom d’artiste. Diplômé de l’université de Tatung, l’auteur devient ensuite designer industriel avant de quitter la profession pour se consacrer au manhua. Il obtient un prix pour son œuvre « Huanghun de sanbuzhe » (que l’on peut traduire par « Le marcheur du crépuscule »). Edité aux éditions Kotoji, Alice in Mechaland est le premier titre du dessinateur que nous pouvons découvrir en France. Afin de préparer la sortie de l’œuvre dans l’hexagone, l’éditeur a invité Hambuck à l’occasion du 43 Festival International de la Bande-dessinée d’Angoulême. L’auteur a ainsi joué le jeu de l’interview pour nous parler de sa vision d’Alice in Mechaland…



Bonjour Hambuck, merci de nous recevoir. D’abord, quelle est l’origine de votre nom d’artiste ?

Hambuck : A la base, mon nom d’architecte était « hamburger ». C’est devenu « Hambuck » car le nom précédent était déjà utilisé.


Vous étiez designer industriel, mais vous avez abandonné le dessin de produits commerciaux pour la manhua. Comment s’est effectué la transition ? Comment en êtes-vous venu à la bande-dessinée ?

J’aimais le design industriel, mais ça ne me laissait simplement pas assez de liberté, alors je suis parti. Je n’étais pas effrayé car tout ce que je voulais, c’est être libre.


Avez-vous trouvé la liberté que vous espériez ? Vous n’éprouvez aucun regret à être devenu auteur de manhua ?

Il y a encore beaucoup de défis que je dois relever, mais je n’éprouve aucun regret. (rires) Un proverbe chinois dit d’ailleurs que « les hommes ont peur de ne pas choisir la bonne carrière, et les femmes ont peur de ne pas choisir le bon mari ».
Du côté de mes parents, ils ne s’y sont pas opposés car ils savaient que je n’aurai aucun remord à quitter le design.



Avez-vous des influences ? Des artistes qui vous ont inspiré ?

Oui, Hayao Miyazaki est ma plus grande influence. En dehors de ça, trop d’artistes m’ont inspiré, et ce serait très long de tous les nommer.


Alice in Mechaland est votre première série à être publiée en France. D’où vous est venu l’idée d’écrire une suite à Alice au pays des merveilles ?

L’idée de cette suite m’est d’abord venue de mon adoration d’Alice au pays des merveilles, mais aussi parce que ma petite-sœur est très fan. Je voulais aussi créer une histoire qui représenterait Alice non pas comme une petite fille mais comme une jeune femme.



Beaucoup de sujets sont abordés dans ce one shot : l’enfance, le rêve, l’irréel… Quel message souhaitez-vous faire passer dans l’œuvre ?

Il n’y a pas vraiment de message préconçu que je souhaitais faire passer dans Alice in Mechaland. Mon souhait était juste de dessiner la suite des aventures d’Alice, les thèmes sont alors venus naturellement.


La fin du one-shot est assez particulière. On peut y voir un aboutissement de certaines thématiques, vu que la fin survient après des rebondissements bien spécifiques, mais l’intrigue en elle-même reste en suspens. Quel regard avez-vous sur cette conclusion ?

Je souhaitais développer l’histoire davantage mais comme mon éditeur n’aimait pas trop la série, il m’a demandé de la limiter sur seulement un tome. Du coup, il y a cette sensation d’inachevé. J’aimerais énormément poursuivre Alice in Mechaland, peut-être plus tard.



Votre dessin est très précis et surtout détaillé. Qu’est-ce qui vous posé le plus de souci dans la conception graphique d’Alice in Mechaland ?

Comme j’aime être très précis, j’avais peur que le dessin manque de vivacité, j’ai essayé de faire des efforts là-dessus. Mais je ne suis pas encore satisfait du dynamisme.


Aimeriez-vous adapter un autre ouvrage de la littérature anglo-saxonne ?

Je n’y tiens pas plus que ça. Je voulais simplement réunir Le Magicien d’Oz et Alice au pays des merveilles dans une même série, c’est déjà pas mal. (rires)


Remerciements à Hambuck, à Pierre Sery de Kotoji, et à Baptiste Gaussen pour la traduction.

Mise en ligne le 24/02/2016.