SAYURa - Actualité manga

Interview de l'auteur

A l'occasion de Paris Manga où il a présenté en avant-première mondiale son premier single "Acces Point", le groupe SAYURa, accompagné de sa productrice Akemi Takada, a pris le temps de se dévoiler un peu plus au fil d'une conférence puis d'une courte interview. Compte-rendu.

SAYURa est un projet né en 2011, et il a fallu un an et demi pour le concrétiser, le temps de bien développer les chants et les chorégraphies. C'est un projet issu de l'imagination de la célèbre Akemi Takada, chara designer de nombreuses séries animées telles que Creamy, Urusei Yatsura (Lamu), Kimagure Orange Road (Max et Cie), Patlabor... Il ne s'agit ni plus ni moins que d'un trio d'idols composé de trois filles : LUNa, RiHO et NAGi (ci-dessous de gauche à droite), le concept du groupe étant d'assister à la métamorphose de personnages animés en personnages réels, avec pour thème le ''Kawaii''. LUNa n'est autre que la benjamine du groupe, tandis que RiHO en est la leader et NAGi l'aînée.




A l'origine du projet, Akemi Takada n'a toutefois pas été seule pour travailler dessus, et a été épaulée par le producteur Mr Oune. C'est avec lui qu'elle a peaufiné le concept, de A à Z : casting, character design des personnages animés, traits de caractère des membres du groupe, style musical, chorégraphie...

Pour être choisies, les filles ont donc participé à un casting, au bout duquel elles ont été retenues par Akemi Takada elle-même. Plus que des talents d'artiste innés, Akemi Takada a souhaité réaliser le casting en prenant compte avant tout de sa volonté de faire ressortir de SAYURa de la bonne humeur, de la joie de vivre, ainsi qu'une certaine prestance et un aspect mignon.

D'ailleurs, tout a commencé par le casting, les trois filles ayant été choisies avant même la création des traits de caractère et du design des personnages. Ce ne sont pas les filles qui ont dû s'adapter au reste, c'est le contraire qui s'est passé !




Le nom du groupe, SAYURa, est issu d'un jeu de mots entre "sakura", qui désigne la fleur de cerisier, et "yura", onomatopée et contraction de "yurameku" symbolisant la fleur de cerisier tombant de l'arbre et ondulant sous le vent. Un nom symbolisant la joie, la bonne humeur, la jeunesse.

Si SAYURa a choisi la France pour son avant-première mondiale, c'est parce que les Japonais sont très renseignés sur l'influence qu'a actuellement l'animation japonaise, la musique japonaise et plus généralement la pop-culture japonaise dans notre pays, et il semblait alors très important pour Akemi Takada et le groupe de toucher en premier les Français, afin de montrer ce lien un peu privilégié.




Ayant eu le temps de visiter un peu notre pays, les filles en ont gardé un joli souvenir, et se sont essayées à quelques mots en français pendant la conférence. "Je suis contente de venir à Paris Manga", déclara dans notre langue LUNa. "Bonjour la France, je suis RiHO !", s'exclama la leader du groupe, qui a beaucoup aimé le côté chic et fashion de la France, ainsi que la franchise des passants qui s'arrêtaient pour dire bonjour. "J'ai vu la Tour Eiffel", s'enthousiasma NAGi, marquée par la gastronomie française qu'elle a pu apprécier le temps de quelques jours.

Quand on leur demande ce qui leur a donné envie de tenter leur chance au casting, les filles répondent tout simplement que quand on leur offre la chance de réaliser un rêve de jeune fille, il ne faut pas laisser passer cette chance. LUNa et RiHO avouèrent que concourir fut presque un réflexe pour elles, tandis que NAGi précisa qu'elle a été très attirée par le concept de transformation de personnages animés vers personnages réels.




Pour Akemi Takada, il s'agit évidemment d'une sorte d'hommage à l'univers des magical girls, dans lequel elle a travaillé à maintes reprises, et qu'elle aime encore aujourd'hui. Toutefois, la célèbre chara designer et productrice tient à ce que l'on considère SAYURa comme un projet à part entière, unique et séparé de ce qu'elle a fait avant, dont le concept principal concrétise un rêve de petite fille : voir des magical girls prendre vie et acquérir une âme, à travers cette transformation de personnages animés en personnages réels. Avec, en toile de fond, un message de joie, et paix et de partage.

Pour cela, Akemi Takada a particulièrement travaillé le design des robes et des accessoires (les sceptres, les bagues...), qu'elle a conçus du début à la fin. Ce design des robes a été étudié, dans ses formes et ses couleurs, pour correspondre au nom du groupe et rappeler cette idée dominante des pétales de cerisier tombant au gré du vent, cette volonté de faire ressortir la joie de vivre, la fraîcheur, le "kawaii". Quant aux accessoires comme les sceptres, il s'agit évidemment des éléments indispensables à toute magical girl !