KOYAMA Rumi - Actualité manga

KOYAMA Rumi 小山 留美

Biographie

Née en 1952 à Hokkaido, d’un père irlandais et d’une mère japonaise, Rumi Koyama a d’abord été mannequin lorsqu'elle était au lycée, elle tournera même une courte scène dans le film Yoru no Nettaigyo de Umetsugu Inoue. C'est à seize ans, en 1968, qu'elle fait ses débuts  dans le milieu du show-business, en tant que go-go girl dans le film Kemeko no Uta de Yasuyoshi Tanaka qui lui offre le rôle-titre. Rumi est très appréciée physiquement à cause de son métissage, caractéristique du Japon d’après-guerre qui vient de subir dix ans d’occupation américaine. Profitant de cet avantage, elle continue de montrer sa « sexy attitude », toujours en tant que go-go girl dans l’émission Beat Pops aux côtés de Ema Sugimoto et du fameux girls-band Golden Half qui chantera le tube Chotto Matte Kudasai en 1972.

Jaquette du single « Anata ni Maketa » de Koyama RumiCette même année, elle fait ses débuts en tant que chanteuse avec Hajimete no Date (le premier rencard) distribué chez Victor Records. Très rapidement, elle se brouille avec sa maison de disques qui, selon elle, ne lui laisse pas assez de libertés et rejoint la Teichiku Entertainment pour son second single Anata ni Maketa. Cette chanson est probablement sa plus célèbre, en raison du visuel de la pochette de ce single, la représentant en petite tenue devant un poster d’Adolf Hitler. Osée, mais superbe, la jaquette va marquer les esprits et lui attirer l'attention de la part du public japonais. Si la chanson n’a pas grand-chose à voir avec le Führer, la musique est tout simplement remarquable sur le plan vocal, une sorte de R’n’B montrant un côté bad girl encore peu connu jusque-là. Cette sortie est l’une des révélations phares de ce que l’on commence déjà à appeler la Bitch pop japonaise. Si le morceau ne cite pas une seule fois celui qui aurait fait hurler des associations comme le MRAP ou SOS Racisme, la musique colle entièrement à cette image provocatrice. Ce morceau est en réalité une critique acérée du Girl Power. Étrange, venant d’une gogo girl entourée de riffs de guitares acides, de percussions vibrantes et de synthétiseurs tourbillonnants. Véritable hit, Anata ni Maketa se hissera au plus haut des charts pendant plusieurs semaines et restera longtemps une référence dans les boîtes de nuit tokyoïtes. L'artiste continuera de chanter pendant quelques années sans toutefois retrouver le succès de Anata ni Maketa. Elle jouera également dans de nombreux films et dans le drama Ore to Kanojô (moi et ma petite amie).

Rumi Koyama sur la pochette de son album : En 1974, Rumi met un terme à sa carrière musicale et part vivre à Los Angeles où elle épouse un bijoutier japonais qui y a fait fortune. Elle disparaît de la scène japonaise avant de revenir en 1997 et de présenter l’émission The Super Sunday sur Asahi TV où elle raconte sa nouvelle vie aux États-Unis et revient sur sa carrière. Dix ans plus tard, en 2007, trois de ses albums sont réédités et font fureur auprès des nostalgiques des seventies.

Idole d’une génération en manque de repères et désirant plus que tout l’émancipation, Rumi Koyama est une chanteuse inconnue en Europe. Au Japon, quarante ans après, elle reste toujours un ovni qui aura traversé les années 70 comme une furie en gravant à jamais sa Bitch Pop dans le paysage musical japonais.

Singles :

1968 : Hajimete No Date
1970 : Anata ni Maketa
1970 : Bitori Boch No Lemon Tea
1970 : Get Ga Manshite
1971 : Shiawase Suginai Shiawase Ga Suki Yo
1971 : Sasurai No Guitar
1971 : Futatsu No Guitar
1972 : Buri JeanUTATSU NO GUITAR 71
1972 : Kodoku No Machikado
1972 : Nikui Anata
1973 : Koi no Miami Beach Rumba
1973 : Koi No Sunrise Twist
1974 : Watashi No o Ningyo

Albums :

Venture Hit O Utau
Beatles O Utau
Rock'N Roll Music

Films :

1965 : Yoru No Nettaigyo
1968 : Kemeko No Uta Kemeko
1968 : Dorifutazu Desu Yo! Bôken Bôken Mata bôken
1968 : Akutô Shain Yûkyô-Den
1969 : Zoku Onna No Keisatsu
1970 : Nippon Ichi No Warunori Otoko
1971 : Damasarete Moraimasu
1973 : Yubi-Kun: SararimanJingi