KAMIKI Aya - Actualité manga

KAMIKI Aya 上木彩矢

KAMIKI Aya KA

Biographie

On découvre en chaque idole célèbre son pendant asiatique... Citons, la réplique coréenne de Britney Spears, le modèle réduit de Lorie ou encore l’Amy Lee nippone... Pour vous présenter l’égérie de la pop/rock au Japon, rien de mieux que de comparer cette nouvelle artiste de talent qu’est Aya Kamiki, à la canadienne, Avril Lavigne. Les ressemblances sont évidentes : style musical et vestimentaire associés à l’univers rock, popularité auprès des jeunes et personnalité excentrique. Mais ne nous y trompons pas, Lavigne est loin d’être une référence, et si Aya ne se différencie pas grandement de sa voisine occidentale, elle fait miroiter aussi bien ses défauts que ses qualités. Défaut premier que sera leur interprétation du rock. En effet toutes deux sont influencées par des artistes dignes de ce nom, ces monstres du rock’n’roll qui ont su marquer l’histoire (Deep purple, Janis Joplin, KISS, etc…). Ainsi, elles se veulent chanteuses imprégnées de ce style musical, mais les résultats sont là : on retrouve toujours un âpre mélange de pop, rock, punk qui, dans l’absolu, plaît (à la majorité, soulignons-le). Mais écartons-nous un instant des comparaisons et découvrons Aya Kamiki, une artiste charismatique…


Née un 10 septembre 1985 en Hokkaido à Sapporo, Aya vécu une enfance bercée par le monde de la musique entre la danse et le piano, qu’elle apprit à l’âge de quatre ans.


Aya marque clairement ses influences : Avril Lavigne figure parmi ses chanteuses favorites aux côtés de Michelle Branch. Les Red Hot Chili Peppers, Green Day, Diana Ross, Whitney Houston et Mariah Carey composent son univers musical.


Une rockeuse au pays des Morning Musume


Lancée par le groupe B’z, elle signe chez GIZA, le label tristement célèbre pour ses « artistes » au succès transitoire. On note toutefois son passif indies chez Weed sous le pseudo de Klim et Kurimu chez For Life Music Entertainment. A dix-sept ans seulement, produite par Satochi Shimano, elle nous offre un premier single Breath suivi du mini album W.H.Y ?. Aya se cherche, l’univers musical et visuel de ces deux productions sont encore éloignés l’un de l’autre : ils s’avèrent pauvres en couleur, ne reflétant en rien la personnalité de l’artiste.


La jeune chanteuse sortira la tête de l’eau en signant ses deux premiers minis albums, Constellation et ROCK ON en 2005. On reconnaît le style qui lui sera désormais propre, entre punk immature et vaines introductions au rock. C’est loin d’être mauvais, mais ce n’est là que le début de sa jeune carrière…


2006 sera une année fructueuse pour l’interprète : trois singles verront le jour, pour finalement aboutir à un premier album prometteur, représentatif du large potentiel d’Aya Kamiki qui désormais passe en major. Communication Break sortira le 15 mars : guitare sèche et refrain quelque peu répétitif n’agaceront pas face à la voix insolite de la chanteuse/guitariste/pianiste. S’ensuit Pierrot qui comportera la piste du film Ken le Survivant, reprise de la chanson du groupe B’z. Troisième single pour cette année, l’excellent Mou Kimidake wo Hanashitari Shinai thème de Detective Conan. Le premier album d’Aya regroupera les trois singles cités ainsi que le titre phare Secret Code, qui fera l’objet d’un clip. Plus de 65 000 exemplaires sont écoulés, le pari est réussi…


S’ensuit deux singles : Nemutte ita Kimochi Nemutte ita Kokoro et Misekake no I Love You qui préfigureront dans sa discographie comme des succès que le public n’accueillera pas cependant… En effet, les ventes s’essoufflent : on est bien loin des 38 127 exemplaires de Pierrot que ses deux dernières productions réunies n’arrivent pas à dépasser. Et pourtant, Aya nous sert une formule de double clips qui ravissent les fans : Misekake no I Love You et Youthful Diary arrivent sur les écrans nippons, nous dévoilant une chanteuse accomplie.


Ombre sur le tableau : GIZA ne semble pas disposé à accorder à son artiste, la liberté de se sortir du moule, ce qui lui serait bien utile pour ses débuts prometteurs… C’est indéniable : Aya possède un énorme potentiel, qu’elle prouve à maintes reprises, que ce soit dans ses lives où l’on peut voir son énergie débordante nous exploser à la figure, où à travers ses musiques, où l’on perçoit ce grain singulier dans sa voix éraillée… On l’imagine alors sortir du lot des chanteuses pop/rock aseptisées, ou du moins, exceller dans son domaine, mais rien n’y fait : les pistes exclusives de Secret Code nous laissaient présager le pire… Le phénomène Aya semble condamnée à finir comme ces Japonaises insipides à la durée de vie limitée qui font d’elles des denrées périssables qu’on rechigne à se mettre sous la dent... La pile ambulante qui égayait les plateaux télés de sa bonne humeur, s’en va donc rejoindre le troupeau, pour nous servir un Ashita no Tame ni bien indigeste…


Eté 2007 : Le cauchemar a commencé…


Le coup de sifflet a été donné : Ashita no Tame ni prend le pas de course, espérant conquérir l’Oricon avec sa pop fruitée, proprement exaspérante pour ceux qui ont apprécié le talent d’Aya avant sa chute. On continue sur la lancée avec le second album, Ashita no Tame ~forever more~…


Le mal est fait, Aya a connu le même sort que beaucoup d’autres, à savoir celui de subir l’attente d’un public peu regardant sur la marchandise : l’esprit rock fout le camp, on assiste, désœuvré, à la popularisation de la chanteuse. Elle s’adapte, plutôt que de faire le choix de conduire sa carrière vers un univers plus personnel. Mais les torts sont partagés, GIZA influence évidemment l’artiste, et lorsqu’on voit qu’ils n’ont pas mieux à nous proposer qu’une Rina Aiuchi en déclin et un groupe d’irréductibles quinquagénaires, les B’Z, on se dit qu’ils ne vont pas faire des miracles avec Aya Kamiki…


Ashita no Tame ni ~forever more~ n’atteint même pas le succès indétrônable de son premier single : c’est un échec cuisant pour Aya… Baisse de régime de sa part ? Manœuvres maladroites du studio GIZA ? La question se pose, car la jeune chanteuse qui, à ses débuts en major, effraierait presque Hiroshi Matsumoto, semble perdre son audace. Sur les plateaux télés, elle se fait moins exubérante : sentiment partagé pour ses lives, où l’on n’arrive pas à retrouver l’énergie de ses premières prestations.


Advienne que pourra.


L’année 2008 accueille SUNDAY MORNING, titre qui confirmera le tournant résolument « pop » que la carrière d’Aya Kamiki a pris, ces derniers mois.


Est attendu pour juin de la même année, Kimi Sarishi Yuuwaku, d’ores et déjà mis en ligne sur le site de Pocari Sweats. On reconnaît bien là, le génie marketing du studio GIZA, qui dans son intellection, nous laisse savourer le clip d’un single entamé deux mois à l’avance, avant même qu’une éventuelle promotion n’ait pointé le bout de son nez… Remarquable… Les premières notes de Kimi Sarishi Yuuwaku annoncent un titre pop/rock, style qui désormais, lui colle à la peau. Notre tort aura été de croire qu’il est encore possible de créer de l’inventif et du professionnel, lorsqu’on a un si joli minois d’idole au Pays du Soleil Levant.


Néanmoins, ce parcours musical anarchique n’est pas révélateur de la personnalité qu’est Aya Kamiki, une artiste à découvrir et à suivre, qui égayera vos listes d’écoutes. Jeune et désireuse de percer dans la musique ; nous lui souhaitons toute la réussite possible dans sa vie professionnelle, en espérant qu’elle arrive à s’imposer sur la scène nippone. Osera-t-elle franchir les barrières du cadre dans lequel l’usine GIZA s’évertue à la confiner… ?