Chronique animation - Jojo's Bizarre Adventure 2012 - Saison 1- Actus manga
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Dvd Chronique animation - Jojo's Bizarre Adventure 2012 - Saison 1

Mercredi, 20 Juillet 2016 à 15h00 - Source :Chronique Animation

Jojo’s Bizarre Adventure est une saga qu’on ne présente désormais plus. Manga signé Hirohiko Araki et devenu une référence pour son inventivité, sa longévité et le renouveau du nekketsu qu’il a apporté, le titre a connu un destin particulier en anime.
Dans les années 90 et 2000, son troisième arc fut l’objet de deux séries d’OAV complémentaires tandis qu’un film cinéma adaptant la première partie fut purement boycotté, n’étant alors jamais sorti en DVD.
En 2012, afin de célébrer les 25 ans de la saga toujours en cours, le studio d’animation David Production annonce une adaptation animée supposée couvrir l’ensemble des arcs. De septembre 2012 à mars 2013, le premier segment de cette longue déclinaison est diffusé au Japon, adaptant les deux premiers arcs du manga. D’abord diffusé en VOD sur la plateforme Crunchyroll alors que l’anime de Stardust Crusaders battait son plein, il aura fallu attendre l’été 2016 pour bénéficier d’une sortie DVD de la série. Contre toute attente, c’est Warner Bros, producteur de l’anime au Japon, qui s’est chargé directement de la distribution aussi bien en France qu’aux Etats-Unis. L’intérêt de la firme pour Jojo est assez curieux, surtout avec l’édition travaillée par l’éditeur sur laquelle nous aurons le loisir de nous pencher plus tard…



A la fin du XIXème siècle, en Angleterre, la diligence de Lord George Joestar, de son épouse et de son fils est victime d’un accident, ne laissant la vie qu’au noble et à son héritier. George Joestar reprend conscience et voit face à lui un homme du nom de Dario Brando qu’il prend pour son sauveur alors qu’en réalité, la crapule des bas-fonds tentait de lui dérober ses biens de valeur. George reconnaît alors avoir une dette envers celui qui lui a sauvé la vie…



Les années passent et le fils de Goerges, Jonathan Joestar dit Jojo, a bien grandi. Son quotidien se voit secoué quand son père accueille en sa demeure Dio Brando, le fils du défunt Dario, afin d’honorer sa dette. Mais l’entente entre les deux nouveaux frères n’est pas au rendez-vous : si Jojo cherche à devenir un digne gentleman, mais se montre maladroit, Dio utilise ses talents innés et sa jugeote pour liguer le monde entier contre Jonathan, son but définitif étant de s’emparer de la fortune des Joestar. La rivalité entre les deux adolescents prend un tournant majeur quand ils découvrent l’existence du Masque de Pierre, conférant des pouvoirs immenses et une cruauté sans merci à celui qui le porte.


Après notre avis global, refaire une critique de cette première saison serait de la redite pure. Mais de manière synthétique, on peut signaler que David Production a fait un travail remarquable sur ces vingt-six premiers épisodes, une prouesse étant donné le budget réduit qui lui était alloué et que Jojo est une institution qui ne donne pas droit aux créatifs à l’erreur, comme en atteste le film Phantom Blood sorti dans les années 2000. D’abord, c’est la fidélité de l’anime au manga qui a conquis les fans tout en permettant aux nouveaux venus de découvrir Jojo par un autre biais.


Si la partie Phantom Blood est très accélérée (cinq tomes adaptés en neuf épisodes), Kenichi Suzuki et Yasuko Kobayashi, réalisateur et scénariste ont su condenser les moments importants, entretenant un rythme permanent et ne permettant jamais l’ennui. Véritable nekketsu à suspense marqué par la loufoquerie, l’exagération et l’inventivité de Hirohiko Araki, difficile de ne pas enchaîner les épisodes tant le tout s’avère fluide et particulièrement bien orchestré en termes de divertissement.


Techniquement, la série s’en sort aussi très habilement. Dans l’animation limitée, on ressent dès le premier épisode le budget peu conséquent du studio pour réaliser la série, mais là aussi, l’imagination imprègne Kenichi Suzuki, ce dernier créant du dynamisme visuel en calquant la charte graphique du manga. Entre des jeux de couleur bien pensés et l’utilisation récurrente d’onomatopées en mouvement pour créer des ambiances, l’équipe technique a su trouver des limites aux freins de réalisation.
Par ailleurs, la bande-son est elle aussi en phase avec l’ambiance aussi héroïque que loufoque de la série. Si les thèmes liés à Phantom Blood s’avèrent plus discrets, ceux de Battle Tendency proposent une atmosphère explosive grâce aux sonorités électroniques. Enfin, difficile de ne pas évoquer les deux génériques d’ouverture, véritable hymne au kitsh de ce que proposaient les années 90…


Parlons maintenant du sujet qui fâche et qui, à lui seul, méritait une seconde review : l’édition de Warner Bros. Outre le fait qu’une simple édition DVD soit proposée donc aucune haute définition, laissant peut-être la porte ouverte à un autre éditeur pour le format blu-ray, c’est bien un foutage de gueule que la multinationale nous propose. Les 26 épisodes sont condensés sur trois disques uniquement, laissant croire à une compression alarmante sur les galettes, et seulement en version originale sous-titrée française. Le packaging, lui, se résume à un simple boîtier amaray à la jaquette d’un vert immonde, accueillant les trois DVD marqués par un menu simpliste digne d’un stagiaire tant ils sont vides et manquent d’esthétique.


A l’heure où le marché français de l’animation japonaise souffre, les différents éditeurs spécialisés (ou non d’ailleurs, voyez par exemple les beaux collectors d’Universal sur Arslan et Seraph of the End…) ont compris que créer de beaux collectors donnait immédiatement une plus-value à l’objet, surtout si le consommateur a déjà découvert la série au préalable par le biais des plateformes numériques. Mais Warner n’en a que faire et livre une copie minimaliste au possible, certes au prix attractif d’une quinzaine d’euros, mais n’ayant pas cherché à rendre honneur à la saga d’Araki. D’ailleurs, on cherche toujours l’identité de la personne de chez eux qui a traduit le titre par « Les aventures bizarres des Jojo »…


Le bilan de ce « coffret » DVD est alors amer. D’un côté, la série reste excellente, et ce malgré ses limites techniques d’autant plus qu’elle est accessible financièrement, mais de l’autre, Warner Bros a montré son je-m’en-foutisme à travers cette édition. La note attribuée ici est celle de la série et non celle de l’édition qui devrait être de 4/20.
L'avis du chroniqueur
Takato

Mercredi, 20 Juillet 2016
17 20

commentaires

Koiwai

De Koiwai [12681 Pts], le 01 Août 2016 à 17h50

J'ai beau être fan de Jojo, hors de question que cette daube de coffret finisse chez moi.

tsubasadow

De tsubasadow [4300 Pts], le 23 Juillet 2016 à 22h03

Sérieusement ce packaging est horrible au possible, indigne de la qualité de la série. C'est pas comme ça qu'ils vont faire marcher la série. Et qu'on arrête de sortir oui mais comme ça la série est plus abordable. Pour 20€ t'as des coffrets très correct chez black box et plein d'autres éditeur. Donc je suis désolé mais à ce niveau là c'est du n'importe quoi (et je parle pas du menu qui est juste hideux) Bref un bel echec cette édition. J'espère vraiment qu'un autre éditeur va reprendre les droits ou qu'on aura une meilleure édition BR parce que j'ai beau adorer Jojo's mais là c'est sans moi.

Shiini

De Shiini [45 Pts], le 21 Juillet 2016 à 10h31

Merci pour la critique. Pour info, c'est la version non-censurée et corrigée sur certains plans ?

dagoba11

De dagoba11 [348 Pts], le 21 Juillet 2016 à 09h37

le packaging vu le prix je le comprend et il passe encore.

par contre, merde quoi on est en 2016 et on sort une série récente en dvd mais pas bd?

c'est quoi se délire?

et 3dvd pour 26 épisodes sérieusement? ça fait du 9 épisode sur un DVD là ou la concurrence sérieuse en met 5? les retour que j'ai eu disent que ça a été trop compressé et donc plein de défaut lors de la lecture.

bref, on dirait une édition pirate et encore une édition pirate serait sans doute de meilleur qualité

Caedusparda

De Caedusparda, le 20 Juillet 2016 à 19h39

Je ne suis pas d'accord sur la fin moi. Je trouve ça très bien au contraire, qu'on insiste pas sur le coffret ou des bonus inutiles pour au final un prix raisonnable et très abordable. Ce sont les épisodes qui m'intéressent, pas la boite. Je préfère largement ça que les coffrets de @animé 60 euro pièce les 12 épisodes.

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