Test du jeu Super Mario Galaxy 2 sur Wii- Actus manga
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Jeux Video Test du jeu Super Mario Galaxy 2 sur Wii

Vendredi, 01 Mai 2015 à 10h00

Super Mario Galaxy 2 arriva le 11 juin 2010 sur notre territoire. Après un premier épisode fabuleux et un New Super Mario Bros Wii rafraîchissant, le retour du plombier dans l'espace s'annonçait risqué, et l'interrogation quant à sa justification est posée. L'Italiano moustachu a-t-il encore sa place parmi les étoiles ?




Au commencement, il y a...

L'histoire du héros dans un univers tridimensionnel "temps réel" commence sur Nintendo 64 avec la sortie de Super Mario 64 en 1996. Les millions de joueurs qui s'y sont essayés se souviennent certainement de la claque prise, tant le résultat dépassait les espérances. Pourtant, de nombreux dérivés furent nécessaires (Mario Party, Tennis, etc.) afin de patienter jusqu'à l'avènement de Super Mario Sunshine en 2002 sur GameCube. Mais si le titre offrait de bonnes surprises, les nouveautés - comme la lance à eau - l'empêchèrent d'atteindre le niveau qualitatif de ces prédécesseurs.

Nintendo proposa alors Super Mario Galaxy en 2007 sur Wii, mélange de gameplay à l'ancienne et de renouvellement de contexte, à savoir l'espace. Le succès est au rendez-vous, presse et joueurs unifient leurs propos pour confirmer la réussite du changement opéré. Le constructeur nippon enchaîne les coups marketing pour arriver à New Super Mario Bros Wii, un encart à la 3D amorcé par l'épisode New Super Mario Bros sur DS. Jouant sur la nostalgie en offrant un gameplay 2D, le titre est une nouvelle fois couronné de succès. Et nous voici en 2010. C'est donc avec impatience, appréhension et excitation que les joueurs attendent le petit plombier pour sa nouvelle aventure parmi les étoiles.


It's me, Mario !

L'épisode débute à nouveau avec l'enlèvement de la princesse Peach par le terrible - mais plus vraiment terrifiant - Bowser. Mario doit donc poursuivre sans relâche son ennemi de toujours au travers de mondes eux-mêmes découpés en levels, appelés galaxies.

Ces voyages, nous les effectuerons à bord du Vaisseau Mario, un astronef qui sert par la même occasion de point de chute. Moins vaste que l'Observatoire du premier opus, il n'en reste pas moins riche de bonus à découvrir et reprend même quelques personnages clés comme la brigade Toad. La navigation entre galaxies se fait à la manière d'un Mario classique, certains embranchements ne pouvant être débloqués qu'avec un nombre plus ou moins conséquent d'étoiles - faisant office de "clés" - acquises dans les niveaux antérieurs. Par exemple, si nous peinons devant un niveau qui requière trente étoiles, il nous faudra accomplir quelques missions annexes afin d'en obtenir le bon nombre et nous ouvrir ainsi le passage. Chaque galaxie dispose en moyenne de deux étoiles basiques, ce qui implique de la visiter au minimum deux fois pour la terminer à 100%. Une replay value totalement légitimée par la diversité des situations et des parcours proposés au sein d'un même niveau.




Trois ingrédients : la bonne formule

Axé autour de trois grandes variantes, le gameplay reprend et approfondit les bases de Super Mario Galaxy sans jamais faillir. D'un level au parcours linéaire (comme on pouvait en trouver dans Super Mario 64), le joueur ira découvrir une galaxie bourrée de planètes sphériques et d'étoiles crampons (lanceurs déjà présents dans le premier opus). Quant au principal changement, on le doit à New Super Mario Bros Wii. Il s'agit d'une augmentation de niveaux jouables en 2D. Agrémentée de la variété de paysages offerts par les dizaines de galaxies à visiter, la formule est un succès et contrecarre une hypothétique monotonie.


Air et Terre

Pour l'occasion, Mario se voit enrichi de deux nouvelles capacités, à savoir nuage et pierre. La première lui permet de créer jusqu'à trois nuages rectangulaires pour atteindre des hauteurs jusqu'alors inaccessibles. Une fois tous les nuages utilisés, une nouvelle recharge symbolisée par un item au sol devra être récupérée. La seconde option change Mario en pierre, qui se met alors en boule et écrase tout sur son passage... ou presque. Pour le reste, on retrouve les capacités déjà au rendez-vous depuis le premier épisode. Leur intégration, soulignons-le, étant bien plus imaginatives qu'auparavant.




Yosh'Yosh

Super Mario Galaxy 2 signe le retour du plus fidèle compagnon de Mario, le célèbre dinosaure vert Yoshi. Si l'on pouvait craindre un alourdissement du gameplay comme à l'époque de Super Mario Sunshine, le résultat est tout autre. De son agitation de pattes légendaire jusqu'à ses mortels coups de langue, Yoshi renouvelle presque à lui seul une maniabilité déjà bien connue.

Via l'utilisation de fruits spéciaux de couleur rouge, bleue ou dorée, le saurien acquiert pléthore d'artifices pour offrir une toute nouvelle expérience de jeu. Les premiers augmentent la célérité du dinosaure, au point de lui permettre de courir le long des plateformes verticales, sur un laps de temps relativement court cependant. Les seconds font gonfler Yoshi qui, en expulsant le trop-plein d'air, s'envole vers des lieux autrement hors de portée. Enfin, les derniers transforment le dinosaure en lanterne, lui dévoilant des passages invisibles jusqu'alors. Mais il faudra rester sur ses gardes : si la réserve lumineuse s'épuise et que le sol se dérobe, la chute sera inévitable. Une véritable "course à la mort" s'engagera, dans laquelle nous devrons jongler entre la récupération d'items (pièces, fragments d'étoile...) et la recherche d'un nouveau fruit doré, indispensable à notre survie. Des passages souvent coupables de crispation, cherchant à nous induire en erreur sous le coup de la précipitation...

On notera enfin quelques innovations de gameplay, comme l'utilisation de la langue de Yoshi pour s'accrocher sur de petits éléments flottants en les visant avec le curseur de la Wiimote.


SMG2, un plaisir qui ne se partage pas

Malgré nos espérances, le mode multijoueur ne s'étoffe que de maigres fonctions, et le gros du travail effectué par le deuxième joueur consistera encore le plus souvent à récolter un maximum de fragments d'étoiles. Petite déception donc, tant on aurait aimé que l'équipe en toc du premier épisode se transforme ici en tandem de choc. Mais on entendra bien vite que l'aventure du plombier moustachu est un plaisir entièrement dédié au joueur solo, sans que le manque d'un compagnon ne se fasse sentir pour autant. En témoignent les quelques phases transitoires - souvent coriaces - que l'on est amené à traverser, et qui ne manqueront pas de faire écho à la course à dos de raie Manta de Super Mario Galaxy. Ajoutons à cela la possibilité de jouer avec Luigi, une alternative apportant un regain d'intérêt conséquent à l'aventure. Le résultat de cette nouvelle approche est plus que probant : on s'amuse, on s'énerve et on s'émerveille. Toutes ces subtilités contribuent à un plaisir égoïste, certes, mais immédiat.




Voie lactée

Après Monster Hunter Tri, la Wii prouve une nouvelle fois qu'il ne faut pas se fier à son âge. Même si l'aspect cartoon, propre à la série, ne nécessite pas une puissance de calcul digne d'une console HD, on arguera que les graphismes gagnent en finition : c'est lisse, ça brille et c'est coloré. Preuve qu'un hardware jugé daté face à la concurrence arrive toujours à nous étonner, épaulé par un univers varié et accrocheur. Point de lassitude en matière de level design, les galaxies s'enchaînent et ne se ressemblent pas. De même, les quelques clins d'œil aux précédents épisodes, disséminés çà et là, attesteront du chemin parcouru depuis le premier opus. Quant à la bande sonore, savant mélange de thèmes passés et de Space Opera, elle repousse une fois de plus les limites établies par Super Mario Galaxy pour finir par transcender complètement le joueur dans cette nouvelle épopée. Superbe.


Duracell

Avec un DVD explicatif offert dans la boîte du jeu, le challenger voulant parcourir le titre d'une traite en verra le bout moyennant six heures.

En revanche, tout aura été pensé pour celui qui voudrait explorer les niveaux dans leurs moindres recoins. En plus des étoiles de base, d'autres, nommées Étoiles comètes, devront être récoltées dans des stages bonus à la difficulté parfois corsée. C'est ce même parcours du combattant que l'on retrouvera dans d'autres galaxies bonus, misant le plus souvent sur un level design entièrement axé sur plateforme pure. Mieux vaudra ainsi avoir préparé son stock de vies avant de s'attaquer à ce type de défi. Dans la peau de Luigi, il nous sera également possible d'affronter des speedruns (sous forme de fantômes) dans une course contre la montre dont l'objectif principal est d'améliorer nos capacités et réflexes. Nous l'aurons compris, Super Mario Galaxy 2 jouit d'un bon rendement qualité/durabilité.


Far, far away

En définitive, le principal défaut que l'on reprochera au titre sera sa gestion de la caméra, qui aurait pu être plus souple dans certains passages retors. Mais difficile de trouver d'autres points faibles, tant le résultat saute aux yeux : Super Mario Galaxy 2 innove, renouvelle et explore plus finement un style que l'on croyait déjà acquis. Et si la surprise de retrouver Mario dans l'espace n'est plus, les développeurs ont suffisamment mis leur talent à l'épreuve pour nous donner envie de parcourir l'aventure, sans se lasser.

Voilà plusieurs décennies que le plombier court après sa blonde et à défaut de l'avoir retrouvée, il continue de nous faire rêver, au milieu des étoiles.




[On a aimé]
L'univers
La bande sonore
La maniabilité
Le retour de Yoshi

[On a moins aimé]
Une caméra parfois capricieuse
Le mode multijoueur limité

19/20

Chroniqueur : Argod Argam

commentaires

Dim12

De Dim12 [4930 Pts], le 01 Mai 2015 à 10h37

19/20 j'aurai pas donné de meilleur note, c'est vraiment un super jeu :)

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