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Jeux Video Test du jeu Pokémon Heartgold

Mercredi, 26 Novembre 2014 à 10h00 - Source :Takato

Afin de célébrer comme il se doit la sortie de Pokémon Rubis Omega et Pokémon Saphir Alpha, les fans de la saga Pokémon de notre staff se sont décidés à revenir cette semaine sur d'anciens jeux qui ont fait le succès de la saga. Aujourd'hui, place à un retour sur Pokémon Heartgold, le remake sur DS de Pokémon Or, via la chronique de Takato !




Lorsqu’on demande à un fan de Pokémon quelle version l’a le plus marqué, « Rouge », « Bleu » ou « Jaune » revient souvent par élan de nostalgie et le fait que le bestiaire était en nombre très limité de 150 créatures capturables. Mais d’autres choix s’impose régulièrement parmi les titres favoris des fans, nous parlons bien des versions « Or », « Argent » et « Cristal », sorties respectivement en avril et novembre 2001 en France. En parallèle aux parutions de jeux inédits, Game Freaks et Nintendo ont maintenu ainsi une politique de « remake » des précédents jeux, à raison d’un tous les 5 ans environs. Après les versions « Rouge-feu » et « Vert-feuille » parues en 2004, c’est bien en 2009 que des remake de ce qui est souvent considéré comme les meilleures versions des monstres de poche voient le jour. Nous parlons bien entendu de « Pokémon Or : Soulsilver » et « Pokémon Argent : Heartgold ».

A chaque chronique de jeu Pokémon, la même question revient : Est-il nécessaire de représenter l’histoire ? Soit. Une fois n’est pas coutume, le joueur incarne à jeune garçon qui, cette fois, habite le village de Bourg Geon dans la région de Johto. Au cours d’une mission confiée par le Professeur Orme, spécialiste local en matière de Pokémon, voilà que vous faites la connaissance du Professeur Chen, son homologue de la région du Kanto. Et quand ce dernier vous remet un Pokédex dernier cri, un seul choix s’offre à vous : Voyager au cœur de Johto, remplir cette encyclopédie électronique en capturant un maximum de créatures, et accessoirement collecter les 8 badges d’arène en vue de défier la célèbre Ligue Pokémon et son Conseil 4.




A priori très banal, le scénario de ces versions est pourtant celui qui a le plus séduit les joueurs, à juste titre. Le jeu étant initialement la première « suite » après les premières versions, le coup devait être marqué. Les joueurs des versions Or et Argent étaient majoritairement les adeptes des titres Rouge, Bleu et Jaune, et il fallait les impacter assez efficacement pour qu’ils n’aient pas l’impression de vivre deux fois la même chose. C’est ainsi que Heartgold et Soulsilver, à l’instar de leurs versions originales de 2000, placent l’histoire deux ans après la première aventure en faisant de la Team Rocket votre ennemi, tout en prenant compte la défaite du gang face à un gosse qui serait devenu un dresseur puissant… En soit, l’histoire ne casse pas trois pates à un canard, mais il est agréable d’apprécier une continuité entre deux versions Pokémon car ce cas de figure restera rare, la formule n’étant reprise que de Noir et Blanc à Noir 2 et Blanc 2.
Dans cet esprit de continuité, la quête de ces versions est surement la plus longue et la plus riche en nostalgie qu’un joueur puisse faire à l’heure actuelle. Outre la région de Johto à explorer, le jeu propose en seconde partie de partir pour le Kanto pour conquérir quelques arènes supplémentaires, impliquant le retour de personnages bien connus. Affronter de nouveaux les champions déjà défaits lors de la toute première aventure et conclure le périple par un duel face à celui que vous étiez autrefois, à savoir Red… La formule de ces versions, aussi simpliste soit-elle, est unique dans l’univers Pokémon, raison pour laquelle les fans ont ces jeux à cœur.

Depuis tant d’année, le gameplay de Pokémon n’a pas changé entre dressage et capture des bestioles. Le remake s’imprègne de tous les éléments nouveaux qui ont pu marquer les générations précédentes, rendant le contraste entre « Or » et « Or Heartgold » encore plus flagrant. La grande marque du jeu reste une fois encore la présence du jour et de la nuit qui faisaient écho avec l’apparition des Pokémon de type ténèbres et d’un nouveau procédé d’évolution consistant à faire croitre sa créature en la rendant heureuse à un certain moment de la journée. Evoli est un exemple représentatif sachant que le petit animal évolue en Mentali durant le jour et en Noctali durant la nuit. Or et Argent, ce furent aussi l’apparition du type Acier marqué par Steelix, l’évolution d’Onix, ou encore la possibilité de faire s’accoupler deux Pokémon pour leur faire pondre des œufs. Evidemment, en 2014, ces mécaniques sont acquises depuis fort longtemps, mais les versions Heartgold et Soulsilver mettent pourtant l’accent dessus, en respect envers leurs montures originales.




Outre la quête principale du soft, on retrouve un bon nombre d’éléments de jeu qui permettent de diversifier l’aventure qui est plus longue que jamais. Notons d’abord une possibilité de référencer tous les Pokémon des quatre premières générations, multipliant la longévité de l’aventure par rapport aux titres de Game Boy Color. La pratique était rendu possible grâce à l’interaction accessible entre ces remake et les versions Diamant / Parle / Platine et le système GTS. Citons aussi le retour d’un terminal permettant de livrer des combats dans le monde entier, grâce à la Wifi. La pratique incluse dans les remake d’Or et Argent était un phénomène, mais celui-ci n’est malheureusement plus possible à cause d’une déconnexion des serveurs de Nintendo qui préfère se concentrer sur les versions actuelles de la 3DS.
Mais Pokémon Heartgold et Soulsilver, ce n’est pas seulement de la capture et du dressage de Pokémon. Ceux qui aiment les quêtes annexes ou bien visiter la map dans ses moindre recoins prendront plaisir à habiller leurs bestioles pour les concours de beauté, récolter la première place et quelques lot dans les challenge de capture de Pokémon insecte, se faire prendre quelques clichés de soi et son équipe par Otto, le photographe se baladant dans les régions de Johto et Kanto, planter des baies, mixer des noigrumes pour ses créatures chéries, accepter les revanches des dresseurs qui ont eu leur victoire mauvaise et reprennent contact avec vous avec le Pokématos, avoir le plaisir de se faire harceler tous les quarts d’heures par Gamin Farouk qui vous parlera de son Rattata en long et en large… Les plaisirs de ces deux remake sont multiples et même si les compétitions mondiales ne sont plus possible à cause de la déconnexion des serveurs, le jeu proposé suffisamment d’éléments pour savourer l’aventure, l’univers et ses possibilités nombreuses. Si à l’heure actuelle passer des heures sur HeartGold et Soulsilver semble désuet en termes d’interaction étant donné que nombre de joueur se penchent désormais sur X & Y ou encore Rubis Omega & Saphir Alpha, le plaisir d’époque était indescriptible. Imaginez donc un second remake sur 3DS auquel un tel soin serait apporté ! Serait-ce là l’idée du jeu Pokémon ultime ? Peut-être…




Lors de sa sortie, Pokémon Or Heartgold et Pokémon Argent Soulsilver étaient vendus dans des packs peu communs pour des jeux DS, dans de superbes boites aux reflets dorés et argentés et présentant Ho-Oh et Lugia selon la version choisie. La raison d’un tel packaging, qui fait assurément office d’objet de collection pour les fans à l’heure actuelle, était la présence du pokéwalker. Ce petit appareil aux allures de Tamagotchi en forme de pokéball permettant d’étendre l’expérience du jeu jusqu’à la vie de tous les jours. En transférant une créature dans le Pokéwalker grâce aux capteurs infrarouges, de nombreux objets pouvaient être récoltés et chaque sortie digne d’une tortune loin de sa version fétiche était finalement la possibilité de récolter quelques bonus pour sa partie. L’idée est ingénieuse mais n’a malheureusement pas été reprise jusqu’à présent.

Evidemment, créer un remake d’un jeu sorti en 2001 en France impliquait quelques mises aux goûts du jour, la première étant naturellement graphique. On se retrouve alors avec quelque chose se plaçant visuellement entre les cycles Perle / Diamant / Platine et Noir & Blanc. Tout est très coloré, et le relief apporté depuis les versions Game Boy Color est flagrant. Revisiter Johto et le Kanto de deux ans plus tard relève d’un réel plaisir qui impactera tout joueur qui garde un souvenir des anciens jeux. Dans cet esprit de rappeler des souvenirs, la bande originale consiste évidemment en une reprise plus moderne des thèmes qui ont marqué l’aventure des vieux de la vieille, et le refonte sonore est à aussi vraiment réussie. On reconnait aisément les thèmes majeurs qui bénéficient des sonorités récurrentes apportées depuis Rubis & Saphir, mais d’autres sont presque réécrites dans leur entièrement. Prenons l’exemple du thème de Rosalia dont la différente avec son ancienne version est flagrante car empreinte ici d’une atmosphère de Japon traditionnel, ce que représente Johto, ses traditions et ses lieux mémoriaux. En somme, la mise à jour technique du jour a permis d’appuyer l’immersion dans l’aventure ainsi que l’identité de l’une des régions préférées des joueurs.




Graphismes :
Visuellement, Heartgold et Soulsilver sont dans la droite lignée de ce qui se faisait en termes de Pokémon en 2009. Le passage à la DS rend les environnements colorés, les animations d’attaques plus aboutis, et le tout modélisé avec plus de détails qu’auparavant. Le niveau sera monté d’un léger cran avec Noir et Blanc, mais le tout reste très séduisant.

Maniabilité :
Cet aspect du jeu n’a jamais été un problème pour Pokémon et ne le sera sans doute jamais. Le contrôle du personnage se fait dans difficulté aucune avec les flèches directionnelles, la seule subtilité étant la maîtrise de l’inventaire et ses différents compartiments qui peuvent perdre le joueur qui ne serait pas habitué. En dehors de ça, difficile de voir un soucis de maniabilité dans Heartgold et Soulsilver.

Bande-son :
Les pistes d’origine des versions Or, Argent et Cristal sont réutilisées dans ces remakes, mais toutes sont retouchées et parfois dans le moindre détail. Certaines compositions ne sont qu’une réinterprétation avec des sonorités conformes à la DS tandis que d’autres, comme le thème de Rosalia, sont entièrement réécrites pour correspondre avec l’univers du jeu. Certaines reprises sont des plus réussies, voir épiques, citons par exemple le thème de combat contre Peter et un certain Red…

Durée de vie :
A l’époque des 150 premiers Pokémon sur Game Boy, la durée de vie d’une cartouche était colossale tant il était difficile de compléter son Pokémon à 100%. Avec une double collecte des badges, une encyclopédie riche de presque 500 créatures et de multiples quêtes annexes nous poussant à parcourir de fond en comble la région de Johto et le nouveau Kanto, imaginez le résultat ! La jouabilité des versions Heartgold et Soulsilver est tout bonnement incroyable, et on trouvera presque toujours quelque chose à faire dans le jeu, même une fois le boss de fin vaincu.

Scénario :
Heartgold et Soulsilver, conformément à Or, Argent et Cristal, agissent comme des suites aux versions Rouge, Bleu et Jaune (ou Rouge-feu et Vert-feuille si vous avez fait les remake Game Boy Advance). L’intrigue, bien que classique, voit son intérêt multiplié par le contexte scénaristique du jeu, sans compter que de nombreux personnages de la première génération font leur grand retour. Ne cherchons pas une intrigue complexe ou trop mature car de ce point de vue, mieux vaut s’orienter vers Noir et Blanc. Néanmoins, on ne boude pas son plaisir à savourer l’aventure dans un contexte si appréciable qu’on ne retrouvera jamais dans les prochaines versions, excepté dans Noir 2 et Blanc 2 dans une moindre mesure.

En résumé :
A l’époque, la seconde génération de Pokémon sonnait comme une révolution. Nouvelles créatures, nouvelles régions à explorer, nouvelles possibilités de gameplay… Tout était pensé pour aboutir à ce qui reste parmi les meilleures versions parues à ce jour. Ces remake destinés à la Nintendo DS font honneur aux jeux d’origine, ceci grâce à une mise aux goûts du jour technique réalisée avec soin et un respect immense des cartouches d’origines tout en tenant compte des évolutions de la saga. En somme, nous avons là les meilleures opus destinés à la DS, un périple long, riche, enchanteur, et un jeu sur lequel on pourrait passer des centaines d’heure sans sourciller. Si un jour un nouveau remake a lieu en tenant compte de la refonte graphique 3D, on ne peut qu’espérer obtenir la version parfaite de Pokémon.
  
L'avis du chroniqueur
Takato

Mercredi, 26 Novembre 2014
19 20

commentaires

Bobmorlet

De Bobmorlet [5515 Pts], le 26 Novembre 2014 à 18h39

Un très bon remake! Le jeu de base étant excellent, ça a été un beau défi!

erotaku

De erotaku, le 26 Novembre 2014 à 14h11

un très bon remake auquel j'ai pu joué

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