Japan Expo 2008 - Rencontre avec Chihiro Tamaki- Actus manga
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Evènemen Japan Expo 2008 - Rencontre avec Chihiro Tamaki

Mercredi, 16 Juillet 2008 à 11h40

Entre ses séances de dédicaces et ses promenades en yukata dans les allées du salon, nous avons eu la chance de pouvoir interviewer Chihiro Tamaki, auteure de Walkin' Butterfly chez Asuka. Une des auteures des plus agréable qui soit...



Manga-News : Bonjour, je suis ravie de vous rencontrer.

Chihiro Tamaki : Bonjour, je suis très heureuse de pouvoir répondre à vos questions.


Vous ne vous destiniez pas à devenir mangaka au départ, pourtant vous avez été acceptée à la Musashino Art University, quels métier désiriez-vous faire?

En fait je voulais être graphiste, c'est ce que je cherchais en entrant dans cette université.


Vous vous êtes sérieusement mise à dessiner après votre passage en tant qu'assistante dans une maison d'édition, quel a été le déclic qui vous a fait prendre les crayons?

Je faisais un petit job d'étudiant dans le magazine « Morning » : je vérifiais l'état du magazine avant sa sortie, je recevais les manuscrits et je devais les renvoyer quand l'éditeur les refusait. Je recevais tellement de manuscrit de très mauvaise qualité que je me suis dit « pourquoi pas moi?! ». Et c'est comme ça que j'ai envoyé mon premier manuscrit.


Qu'avez-vous ressenti quand vous avez appris que vous aviez remporté un concours?

Je savais que le niveau de ce concours n'était pas très haut. Du coup je me disais, un peu facilement, que j'avais des chances de gagner. Ce dont j'ai été la plus heureuse, c'est de recevoir la récompense.



Vous avez eu à vos débuts des difficultés à écrire vos premier scénarios, trouver des idées d'histoires. N'avez-vous pensez à vous associer à un scénariste et ne vous consacrer au dessin?

Pas du tout. Ce n'est pas quelque chose qui se fait souvent au Japon, ça ne m'a même pas traversé l'esprit.


Les débuts de « Walkin' Butterfly » ont été chaotique. Après une première prépublication dans un magazine celui-ci a cesser de paraître, ce qui a mis la série en « stand by ». Comment avez-vous réagi face à cet arrêt?

C'était un grand choc pour moi. Le magazine s'est arrêté de paraître sans prévenir. C'était comme perdre un enfant. J'ai été vraiment très choquée et déprimée aussi.




Heureusement Ohzora vous a contacté 3 ans plus tard environ pour reprendre la série. Est-ce que ça a été difficile de se replonger dans une histoire qui avait été arrêtée?

Oui, c'était très difficile. C'était comme retrouver un enfant qui était mort. On ne se rend pas compte tout de suite de ce qui se passe. Il m'a fallu beaucoup de temps pour retrouver mes idées, mon inspiration et reprendre mon « bébé ». J'ai eu peur aussi de ne plus être à la hauteur de ma création initiale.


Avez-vous modifiez des choses par rapport à l'histoire que vous aviez prévu à l'origine?

La fin de l'histoire était bien claire pour moi, je n'ai rien eu à changer de ce côté là. Mais c'est vrai que le cours de l'histoire a un petit peu été modifié.


Vous dites ne rien connaître à la mode et que c'était l'idée de votre premier éditeur d'écrire une histoire qui se déroule dans ce milieu là. Comment avez-vous travaillé pour écrire un récit sur un sujet que vous ne maîtrisiez pas?

Sur « Walkin' Butterfly » on peut dire que 98% de mon travail c'était mon inspiration, et les 2% qui restent étaient vraiment des recherches.


L'héroïne de votre série, Michiko, est assez agressive, complexée par sa grande taille. Est-ce que c'est vraiment la seule chose qui l'empêche de s'ouvrir aux autres?

En fait Michiko est très naïve. C'est une fille qui peut-être facilement blessée et donc elle se protège par son agressivité. Et le côté naïf et agressif, je trouve que ce sont deux caractères qui vont bien ensemble.


D'après vous comment une personne comme Michiko peut être moins complexée en travaillant dans un milieu où on est jugée uniquement sur l'apparence?

Quand on a un complexe, on a tendance à le cacher. Michiko va se retrouver obliger de se montrer. Elle va se rendre compte que son corps va lui permettre d'avoir un travail, de gagner de l'argent et de surpasser ce complexe. C'est ça que voulais montrer.


Vous avez rencontré le top model Aï Tominaga. Est-ce que ça vous a aidé pour l'écriture de Walkin' Butterfly?

En fait je ne l'ai pas rencontrée (rires). C'est une de mes top models favorites, c'est vrai. Quand j'allais finalisé mon manga, j'ai pu lire l'essai qu'elle a publié. Comme elle a été publiée chez le même éditeur que « Walkin' Butterfly », j'ai trouvé dommage de ne pas avoir pu le lire avant.


On dit que la France est la capitale de la mode. Pensez-vous que c'est encore le cas sachant que de nombreux styliste s'inspirent aujourd'hui de la mode japonaise?

Je pense que la mode est plutôt un échange. Et ça se concrétise aujourd'hui par l'ouverture d'un magasin de mode japonais à Paris. Mais Paris restera quand même la ville de la mode (rires).


Vous êtes ici au plus grand festival européen dédié au manga et vous avez pu rencontrer de nombreux fans français. Qu'est ce que ça vous fait?

Je me suis rendu compte de l'ampleur du phénomène. Le public m'a apporté beaucoup d'énergie et d'encouragement et j'ai envie de travailler encore plus (rires). Ils m'ont rappelé ma passion pour le dessin.




Merci beaucoup!

Merci à vous. J'espère que vous prendrez plaisir à lire « Walkin' Butterfly ».


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commentaires

Sakura

De Sakura [1347 Pts], le 17 Juillet 2008 à 00h16

Elle a vraiment la classe ! Même en se baladant dans l'allée on ne pouvait s'empêcher de jeter un oeil vers ses dédicaces en cours.

Son yukata et sa coiffure sont vraiment très soignés ^^!

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